Les Besoins
artificiels. Comment sortir du consumérisme, Razmig Keucheyan, La
Découverte, « Zones », 2019, 250 pages, 18 euros
Tag - Libéralisme
dimanche 1 décembre 2019
Les Besoins artificiels
Par Aude le dimanche 1 décembre 2019, 14:21 - Lectures
lundi 25 novembre 2019
Sorry We Missed You
Par Aude le lundi 25 novembre 2019, 20:32 - Lectures
Sorry We Missed You, un film de Ken Loach (Royaume-Uni,
2019)
mardi 30 juillet 2019
Égologie à la radio
Par Aude le mardi 30 juillet 2019, 08:36 - Annonces
Petit montage réalisé par Tranbert de la discussion autour d'Égologie à la librairie La Gryffe à Lyon en janvier 2018.
lundi 15 juillet 2019
Mixité choisie : une histoire de chiottes
Par Aude le lundi 15 juillet 2019, 09:11 - Textes
Parmi les armes de défense du féminisme, avec la
dérision et la sororité, figure la non-mixité. Se priver des mâles lumières de
nos camarades ou de leurs bras musclés a bien des avantages : entre
femmes, notre parole prend enfin la place qu'elle mérite et nous nous révélons
puissantes, bien plus que ce que les rôles sociaux qui nous sont dévolus nous
laissaient imaginer. Pour certaines, la non-mixité est un moment de prise de
conscience, de ressourcement, de questionnement libre, sans pression externe,
des agendas féministes. Pour d'autres, il s'agit de mener des vies séparées,
autant que possible, de la classe des hommes, perçus comme agresseurs et
exploiteurs. L’idée est alors d'assurer le respect de son autonomie ou de son
intégrité.
Les enseignant·es aussi s'interrogent sur les bienfaits de la non-mixité pour protéger les filles de l'ambiance masculine que les garçons imposent si vite, de même qu'ils monopolisent l'attention de leurs profs. Est-ce le signe d'une régression, d'un retour au temps des tabliers et des écoles de filles, avec des enseignements différenciés accompagnant des rôles de genre rigides et hiérarchisés ? La non-mixité fait enrager quelques universalistes persuadé·es que des valeurs communes de justice sociale suffisent à assurer l'égalité entre nous. Ainsi que certains proféministes convaincus d'avoir assez « déconstruit » leur masculinité ou trahi la classe des hommes pour mériter que leur place soit partout, y compris dans des groupes de femmes qui souhaitent un moment de répit.
La non-mixité fait causer et depuis quelques années celle des toilettes est en débat. « Whatever, just wash your hands! » : c'est le mot d'ordre de la libération des stéréotypes de genre dans les toilettes. Les pictogrammes stupides, figure neutre pour les hommes et en robe pour les femmes, sont remplacés par des licornes ou des dragons de Komodo. Au-delà des cercles militants queer, l'idée fait son chemin chez les décideurs, président·es d'université ou des États-Unis, qui rendent les toilettes neutres ou autorisent l'accès aux toilettes du sexe de son choix sur les bases de l’auto-déclaration. Voilà qui a de quoi séduire.
La suite sur papier et sur ce blog dès septembre. À noter, que ce numéro d'été, plus épais et qui sera en kiosque pendant deux mois, est bien au prix de 5 euros...
jeudi 20 juin 2019
Les Narcisse
Par Aude le jeudi 20 juin 2019, 10:58 - Lectures
Marie-France Hirigoyen, Les Narcisse, La Découverte,
2019, 238 pages, 18 euros
Déjà autrice d'enquêtes sur le harcèlement au travail, sur l'isolement ou les violences conjugales, Marie-France Hirigoyen livre ici un ouvrage où il est question de tout cela et qui met en lumière (ce qui devrait leur plaire) les personnalités narcissiques. Après un prologue sur LA personnalité narcissique du moment, Donald Trump, elle revient sur la définition du narcissisme et les enjeux autour de la reconnaissance de cette pathologie : notion psychanalytique, elle a dû être réinterprétée pour entrer dans le champ, aujourd'hui dominant, de la psychologie cognitive avant de se voir reconnue. Ce qui était d'autant plus vital que le désordre est commun. Le narcissisme est un trait sous-jacent de toutes les personnalités, qui cultivent ce qu'Hirigoyen appelle un « narcissisme sain ». Dans ses dimensions pathologiques, le narcissisme peut être « grandiose » ou « vulnérable ». On connaît assez bien le Narcisse grandiose : très majoritairement masculin, il a besoin de reconnaissance, beaucoup trop d'assurance et un remarquable manque d'empathie. Trump constitue un cas d'école. Le Narcisse vulnérable est moins connu et l'autrice ne trouve pas d'autre illustration que François Hollande, président de la République française de 2012 à 2017, si vous l'aviez oublié. Même besoin d'exister en se flattant mais plus de difficulté à le faire, notre Narcisse vulnérable peut être confondu avec une personne dépressive. Ne pas confondre les deux avec le pervers narcissique, figure très présente dans l'imaginaire français et dont Vladimir Poutine semble constituer un bon exemple.
dimanche 26 mai 2019
La Conjuration des ego
Par Aude le dimanche 26 mai 2019, 10:59 - Annonces

mardi 7 mai 2019
Sommes-nous en démocratie ?
Par Aude le mardi 7 mai 2019, 03:19 - Textes
Il est entendu dans le sens commun que les régimes dans lesquels on choisit son gouvernement sont des démocraties. Et c'est ce que nous répètent à l'envi politiques et journalistes, pour qui les non-démocrates, ce sont les autres : groupes politiques minoritaires ou pays éloignés. Or, pour les historien·nes et les politistes, nos « démocraties libérales » ont bien des caractères démocratiques mais subtilement mélangés à d'autres qui tiennent plutôt de l'aristocratie (le pouvoir des meilleurs) et de la monarchie (le pouvoir d'un seul). On considère souvent à tort que l'élection est le seul geste démocratique, dédaignant l'environnement dans lequel le peuple est amené à voter : liberté et vitalité de la presse, des structures dans lesquelles le peuple s'organise (partis, syndicats, associations, collectifs et groupes informels), diffusion de l'esprit critique dans des débats publics de qualité. Un régime dans lequel la presse relaie la désinformation du gouvernement (comme on l'a vu le 1er mai 2019 avec l'affaire de la fausse « attaque » d'un hôpital mais les exemples abondent) et qui dénigre les formes d'organisation populaire et ses expressions (de la présence dans l'espace médiatique à la manif) a des caractères non-démocratiques.
mardi 30 avril 2019
Macron est-il populiste ?
Par Aude le mardi 30 avril 2019, 10:58 - Textes
En voilà une question bête, bien sûr que non ! Les populistes, ce sont ces politiques qui ne cessent de faire appel au peuple et de flatter ses bas instincts. Notre président-philosophe (Frédéric de Prusse et Voltaire enfin réunis dans le même corps jeune et presque athlétique, waw !) en appelle, lui, à la raison et à la bonne gouvernance. Macron ne fait pas appel au peuple, c'est une des habitudes de la droite que de vendre la puissance du pays et qu'importent les gens qui y vivent.
vendredi 18 janvier 2019
Bienvenue en France
Par Aude le vendredi 18 janvier 2019, 11:23 - Textes
dimanche 12 août 2018
Une machine à fabriquer de l'impuissance
Par Aude le dimanche 12 août 2018, 15:40 - Textes
Ces derniers mois, je suis allée à la rencontre des
lecteurs et des lectrices d'Égologie.
J'ai parfois eu un peu la frousse, comme dans cette petite ville démocratique
où les affiches de la rencontre avaient été arrachées ou ailleurs quand la
veille de la rencontre est sortie une tribune enflammée contre la couverture du
livre dans un média local. Mais globalement, ça s'est bien passé. Mieux que ça,
même. J'ai rencontré une foule de gens estimables, des camarades pour qui les
alternatives écolo posent depuis longtemps problème mais qui n'avaient pas
forcément su l'exprimer dans des termes audibles par les personnes qui y sont
engagées et ces mêmes personnes, ou en tout cas celles qui y croient vraiment,
à la solidarité et au reste, pour qui Égologie a été l'occasion de
questionner leurs pratiques et qui l'ont accepté de bon gré. À tou·tes :
merci pour l'accueil !
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