jeudi, 27 juillet, 2023
Par Aude le jeudi, 27 juillet, 2023, 16h17
Cet été deux sites publient mes billets sur des initiatives malaisiennes très différentes mais qui toutes deux passent par la cartographie participative.
Cartographie participative du vélo potentiel à Kuala Lumpur
Sur le tout nouveau site Imago Mundi, dédié à nos usages de l’espace et à ses représentations, un reportage datant de 2016 sur la cartographie de la cyclabilité de la capitale malaisienne Kuala Lumpur. Au-delà du caractère socialement marqué de l'usage du vélo par des classes jeunes et aisées, une initiative tente d’intégrer tou·tes les usager·es du basikal.
Mapping as a Tool in Indigenous Peoples’ Struggle
Retrouvez sur Visionscarto la version anglaise d'un reportage paru en 2019 sur l’usage des cartes par les communautés rurales autochtones cherchant à faire valoir leurs droits sur leurs terres ancestrales.
aucun rétrolien
vendredi, 30 avril, 2021
Par Aude le vendredi, 30 avril, 2021, 08h24
Aux premières heures du jour, des tas de feuilles mortes et d’emballages plastiques brûlent devant les maisons de Kalianyar, un village de Java-Est où vit M. Slamet Riyadi. Ce dernier travaille dans le tourisme après avoir appris l’anglais en autodidacte. Il sait que la combustion ne fait pas tout disparaître. « Comme ils ne voient plus rien, les villageois croient qu’il n’y a plus rien. Or le plastique reste ! » Il aimerait monter une association pour trier les déchets, vendre ce qui peut être recyclé, composter les matières organiques, et pour le reste… il verra.
Il est bien le seul à s’inquiéter des fumées pleines de dioxines. Les plastiques ne font l’objet d’aucune collecte dans les campagnes indonésiennes. Pourtant, ils abondent dans la vie quotidienne. Au marché du bourg voisin, Tamanan, deux stands vendent des emballages à usage unique, sachets et boîtes en polystyrène, dont les autres marchands et marchandes font grand usage. Les doses individuelles sont légion : non seulement elles sont pratiques, mais surtout elles permettent aux ménages pauvres d’effectuer leurs dépenses au jour le jour. Quand ces déchets ne sont pas brûlés, ils s’accumulent au bord des routes et dans les cours d’eau.
La suite dans le Monde diplomatique de mai 2021, en kiosques actuellement.
English version translated by Charles Goulden
Aluvión de residuos plásticos en el sudeste asiático
Unser Müll in Java. Südostasien versinkt im Plastik
aucun rétrolien
dimanche, 16 août, 2020
Par Aude le dimanche, 16 août, 2020, 17h21
Au bout d’une heure de piste entre les plantations de palmiers à huile, nous voilà enfin sur une route goudronnée, au milieu de la forêt. Les panneaux avertissent de possibles passages d’éléphants et leurs excréments encore frais au milieu de la chaussée confirment cette présence. L’entrée du parc naturel national d’Endau-Rompin, le deuxième plus grand de Malaisie occidentale derrière l’emblématique Taman Negara, est au bout de la route, à côté d’un village autochtone jakun, population autochtone du sud de la péninsule Malaise. Les maisons sont modestes, les environs plantés d’arbres et les habitant·es sillonnent le village sur leurs scooters. Nous sommes à Kampung Peta, le village le plus en amont de la rivière Endau qui se jette dans la mer de Chine méridionale, au sud de la péninsule.
La suite sur le site de Visions carto.
aucun rétrolien
dimanche, 23 juin, 2019
Par Aude le dimanche, 23 juin, 2019, 16h22
Une série de trois reportages publiés sur
Asialyst.com
En août 2018, les biologistes
militant·es de l'association Ecoton à Java me font visiter une
décharge sauvage à quelques kilomètres de leur siège. Des
déchets plastiques triés par des travailleurs pauvres, une partie brûlée comme
combustible, sans filtre, dans l'usine de tofu voisine… Je prends quelques
photos pendant que les chiffonniers m'exhibent l'une de leurs trouvailles, un
drapeau états-unien. Deux ans plus tôt, j'avais visité une usine de recyclage
de papier qui s'était engagée sous l'influence d'Ecoton pour augmenter la
qualité de ses rejets dans la rivière. Ces décharges constituent un gros recul
écologique, dans une région où les déchets ménagers ne sont pas même
collectés.
C'est que l'année 2018 a été celle d'une crise mondiale des déchets
plastiques, suite au choix de la Chine de ne plus assurer leur
recyclage. Les industriels cherchent alors d'autres débouchés et lorgnent sur
les pays voisins. La Malaisie et l'Indonésie en font les frais, hésitant à
refuser elles aussi l'importation de ces déchets, au centre d'une activité
économique émergente. Mais à la fin de l'année, il faut se rendre à
l'évidence : beaucoup d'acteurs véreux ne font pas du recyclage mais une
gestion à moindre coût pour profiter de l'aubaine. Stockage de déchets dans des
usines qui sont abandonnées une fois pleines, décharges sauvages dans la
nature, combustion sans filtre qui libère des fumées toxiques, etc.
Pendant des mois, les riverain·es, qui commencent à souffrir des pollutions,
découvrent ces sites autour de leurs villages. Les associations écologistes
sont sur le terrain. Greenpeace produit à l'automne 2018 un premier rapport qui
concerne l'ensemble de l'Asie du Sud-Est. Les Amis de la Terre Malaisie
interpellent le gouvernement sur l'interdiction des
importations et travaillent main dans la main avec GAIA (Global
Alliance for Incinerator Alternatives). C'est Mageswari Sangaralingam, une
Malaisienne que j'ai déjà rencontrée sur d'autres luttes, qui fait le lien
entre les deux. En avril 2019, la question est largement traitée par les médias
malaisiens et arrive sur le devant de la scène. Le gouvernement est convaincu
et le contexte international s'éclaircit : une conférence à Genève propose
d'intégrer les déchets plastiques non-recyclables à la convention de Bâle sur
les déchets dangereux – ce qu'ils sont – pour en interdire le trafic
international. Prigi, de l'association Ecoton, et Mageswari, tou·tes deux à
Genève, ont eu gain de cause.
Chapitre 3 : Quand l'Asie du Sud-Est nous renvoie nos déchets
plastiques
Aujourd'hui les déchets plastiques sont toujours là, en particulier en
Malaisie qui a reçu le plus gros contingent. Et d'autres arrivent encore, que
les autorités portuaires découvrent sur les docks de Port Klang et de
Butterworth, les deux plus gros ports du pays, sur le détroit de Malacca. Ils
sont cachés dans les conteneurs sous des déchets légaux recyclables ou bien
sous de fausses déclaration. Le 17 juin, il y a à Butterworth pas moins de
400 conteneurs en attente de renvoi à leur envoyeur… aux frais
des autorités malaisiennes qui doivent en outre faire la chasse aux
contrebandiers et nettoyer les sites pollués. Il est temps que les pays
développés, qui envoient en
Europe de l'Est ou en Asie une (petite) partie de leurs déchets, les
retraitent tous à la maison.
Plein de liens à suivre sur le site d'Asialyst mais des bonus ici
:
Les pauvres ne comprennent rien à l'écologie mais les riches, si ? Chronique rigolote de Guillaume
Meurice.
En France aussi on sait jeter du plastique à la flotte.
Excellente histoire politique
de l'emballage perdu et du recyclage par Grégoire Chamayou.
aucun rétrolien
mercredi, 8 mai, 2019
Par Aude le mercredi, 8 mai, 2019, 02h34
Femmes, LGBT : malaise en Malaisie
À Kuala Lumpur, la marche des femmes du 9 mars a été interdite par les
autorités. Ça n’a pas empêché une joyeuse troupe d’activistes féministes et
LGBT de manifester, secouant un peu les mœurs d’un pays bigrement conservateur.
Reportage
paru dans le journal CQFD d'avril 2019.
Illustration Caroline Sury.
Lire la suite...
aucun rétrolien
mercredi, 1 mai, 2019
Par Aude le mercredi, 1 mai, 2019, 03h44
Les touristes occidentaux qui arpentent les routes du Sud-Est
asiatique sont toujours choqués par l’omniprésence de déchets plastiques dans
l’environnement de la péninsule et de l’archipel. Le plastique abonde dans la
vie quotidienne, qu’il s’agisse d’usage unique ou d’objets. Dans les
supermarchés et les épiceries, les contenants en verre ou en carton sont plus
rares qu’en Europe et les doses individuelles plus répandues. Dans les marchés,
les emballages en feuilles de bananier ont laissé place au plastique et parmi
les stands, il en est souvent un qui vend aux commerçants les sacs en plastique
et boîtes en polystyrène dont ils font un usage abondant. Le traitement des
déchets pose problème : les infrastructures sont mauvaises ou inexistantes et
dans les zones rurales les déchets ne sont pas collectés, chaque famille
brûlant dans son jardin ses emballages de snacks, sacs ou bouteilles en
plastique. À ces difficultés s’ajoutent désormais celles que connaît la région
depuis qu’elle suscite les convoitises des acteurs du marché mondial du
recyclage des déchets. Car le problème des déchets domestiques est aggravé par
l’importation de ceux des pays riches, des États-Unis au Japon, en passant par
l’Europe.
aucun rétrolien
jeudi, 18 janvier, 2018
Par Aude le jeudi, 18 janvier, 2018, 10h03
Les prochaines élections législatives en Malaisie devraient se tenir en
février ou mars prochains. La date n’est pas encore connue, elle est laissée à
la discrétion de Najib Razak. Le Premier ministre a l’obligation de convoquer
ces élections avant août 2018 et de les annoncer avec onze jours d’avance,
durée minimale de la campagne. Cette latitude compte parmi les nombreuses
cartes que le parti au pouvoir a en main pour garder son hégémonie à
l’assemblée, comme c’est le cas depuis 1957, date de l’indépendance du pays.
Début décembre, le public malaisien prenait connaissance d’un article
académique dans lequel un chercheur basé au Canada, Kai Ostwald, fait le point
sur les caractères autoritaires du régime, caractères qui donnent à la Malaisie
une place parmi les pays où « l’intégrité électorale » est la plus faible.
L’annonce a choqué, même si ces critiques rejoignent celles de l’opposition
politique malaisienne depuis des années. Car la Malaisie est le seul pays à son
niveau de développement dans le groupe des régimes très autoritaires. Qu’est-ce
qui fait donc du régime parlementaire malaisien l’un des moins démocratiques au
monde ?
La suite sur
Asialyst.
aucun rétrolien
samedi, 21 octobre, 2017
Par Aude le samedi, 21 octobre, 2017, 11h29
En mai 2015, des charniers sont découverts dans la
jungle thaïlandaise à la frontière malaisienne. Les victimes étaient des
Rohingyas (peuple musulman de Birmanie) réfugiés ayant fui la Malaisie et les
violentes persécutions de ses militaires. Bien que majoritairement musulman, la
Malaisie leur refuse l’asile et les considère comme des migrants économiques
clandestins. Entre les initiatives de la société civile pour les accueillir et
l’instrumentalisation de leur cause par les autorités, la présence des
Rohingyas est devenue un enjeu majeur de politique intérieure.
Un reportage à lire sur
Visionscarto.net et sur
Asialyst.com. Photos de Marine Vial.
aucun rétrolien
mercredi, 11 octobre, 2017
Par Aude le mercredi, 11 octobre, 2017, 09h05
Tian Chua est en prison depuis le jeudi 29 septembre. Le leader
malaisien, député et vice-président du principal parti d’opposition, le PKR,
est familier de ce genre de traitement. Nous l’avions rencontré en novembre 2016, à l’issue de deux
jours passés en prison. Il avait été inquiété pour sa participation à la
manifestation Bersih 5, pourtant pacifique et que le gouvernement avait choisi
de ne pas réprimer. Tian Chua est l’un des acteurs de ce mouvement qui réunit
l’opposition politique et la société civile autour d’un slogan,
« Bersih ! » (« clean »), qui appelle à la lutte
contre la corruption et pour des élections propres et équitables. Les
prochaines élections générales, prévues pour décembre 2017, pourraient être
l’occasion de la première alternance dans le pays. Mais la coalition au pouvoir
qui tient la Malaise sans partage depuis 1957, date de l’indépendance du pays,
resserre son étau sur cette démocratie fragile.
Tian Chua à Kuala Lumpur, novembre 2016. Photo Aude V.
La suite sur
Asialyst.
aucun rétrolien
mercredi, 28 juin, 2017
Par Aude le mercredi, 28 juin, 2017, 11h27
Chaque année, la moitié des touristes qui viennent découvrir l’immense
archipel indonésien se retrouvent à Bali, une île grande comme un ou deux
départements français. Ses temples hindous, ses frangipaniers aux fleurs
odorantes, ses rizières en terrasse dont le système d’irrigation est classé au
patrimoine mondial de l’Unesco… mais aussi ses embouteillages, ses plages
bondées et ses millions de visiteurs aux épaules rougies par le soleil. La
destination culturelle jadis prisée par les hippies est devenue usine à
touristes. Alors, quand un magnat prévoit de poldériser 700 hectares de zone
humide en pleine ville, c’est toute l’île qui se lève pour refuser le projet.
Environnementalistes, employés du secteur touristique ou artistes, ils sont
tous très tolak, du nom du mouvement « Bali Tolak Reklamasi Teluk Benoa » («
Non à la poldérisation de la baie de Benoa »).
La suite sur
Asialyst.com
aucun rétrolien
mardi, 28 février, 2017
Par Aude le mardi, 28 février, 2017, 11h48
Une myriade d’acteurs de la société civile tentent, dans un certain
désordre, de compenser l’incurie du gouvernement de Malaisie et de porter
assistance aux dizaines de milliers de réfugiés rohingyas auxquels le pays
refuse l’asile et le droit de travailler.
La suite sur le site
Mediapart.
aucun rétrolien
lundi, 23 janvier, 2017
Par Aude le lundi, 23 janvier, 2017, 22h35
Ce vendredi "La voix sans maître" sur Radio Campus Lille s'intéresse aux
luttes environnementales en Malaisie et Indonésie avec la présentation de trois
de ses reportages dans la région. Cette émission est écoutable en cliquant
ICI. Le morceau de Superman Is Dead débute à 10'17 et la discussion à
14'25.
Lire la suite...
aucun rétrolien
dimanche, 22 janvier, 2017
Par Aude le dimanche, 22 janvier, 2017, 17h48
Reportage paru dans le numéro 116 de L’Âge
de faire en février 2017.
C’est dans un pick-up que nous quittons Wringinanom, où se trouvent les locaux
de l’association écologiste Ecoton, pour rejoindre les hautes terres de
Wonosalam, à l’Est de Java, en Indonésie. À moitié biologiste de terrain et à
moitié organisateur communautaire, Amir est au volant. C’est lui qui coordonne
depuis 2010 un programme de réhabilitation de la forêt mené avec les
habitant·es du
district. Il a vécu sur place pendant deux ans lors de la mise en place du
programme et aujourd’hui il est accompagné par Riska, biologiste elle aussi,
par Afrianto, un bénévole de l’association, et par Heri, dont les photos
illustrent ce reportage. Tout le monde a hâte de rejoindre la fraîcheur des
hautes terres. Pour les biologistes, il s’agit
d’améliorer la qualité des eaux des cinq rivières qui dévalent de ces
montagnes. Les habitant·es, pour leur part, cherchent des activités durables pour
faire vivre leur district.
Lire la suite...
aucun rétrolien une annexe
mardi, 13 décembre, 2016
Par Aude le mardi, 13 décembre, 2016, 15h54
Pas de violence
policière dans les rues, mais une répression en amont. Pour sa cinquième
marche, le mouvement de la société civile malaisienne Bersih a rassemblé
environ 40 000 de ses supporters dans les rues de Kuala Lumpur. En huit heures
de manifestation, aucune émeute alors que 7000 policiers avaient été déployés.
Pour rendre le mouvement aphone, le gouvernement de Najib Razak a fait arrêter
la secrétaire générale de Bersih : depuis la veille de la manifestation,
vendredi 18 novembre, Maria Chin Abdullah est en cellule de confinement pour 28
jours sans autre forme de procès. Ses avocats viennent de déposer une plainte
en justice. Après la manifestation de samedi, Najib Razak paraît loin d’être
affaibli, malgré l’immense scandale de corruption 1MDB, qui ternit son image.
Comment expliquer le rapport de force actuel entre le Premier ministre et la
société civile qui demande sa démission ? Qui était à la manifestation de
samedi ? Quels sont les espoirs de ceux qui se sont mobilisés ? Un reportage à
Kuala Lumpur publié le 23 novembre par
Asialyst. (Le chapô et les intertitres sont de la rédaction.)
Lire la suite...
aucun rétrolien
Par Aude le mardi, 13 décembre, 2016, 12h05
C’est l’une des grandes figures de l’opposition en Malaisie. Arrêté après la
5e manifestation de Bersih le 19 novembre dernier, Tian Chua est vice-président
du PKR, le Parti de la justice du peuple. Son organisation politique fait
partie de ce vaste mouvement de la société civile malaisienne qui réclame la
démission du Premier ministre Najib Razak et qui rythme la vie publique pays
depuis 2007. Tian Chua a été relâché au bout de quelques jours, peu avant que
Maria Chin, leader du mouvement Bersih arrêtée la veille du grand
rassemblement, ne soit libérée à son tour. Le député d’opposition inscrit le
mouvement Bersih contre la corruption et pour des élections équitables dans
l’histoire de son pays mais également dans celle du « people power » d’Asie du
Sud-Est, dont on célèbre ce mois-ci les trente ans.
Lire la suite...
mardi, 29 novembre, 2016
Par Aude le mardi, 29 novembre, 2016, 12h11
Chaque soir depuis dix jours, sur la place de l’Indépendance à Kuala Lumpur,
les supporters du mouvement anti-corruption Bersih se sont réunis en soutien à
Maria Chin Abdullah, incarcérée depuis la veille du rassemblement, le 18
novembre, au titre du Security Offences Special Measures Act (Sosma).
Hier lundi 28 novembre dans la soirée, les slogans sont repris plus joyeusement
: la présidente de Bersih 2.0 a été libérée dans l’après-midi.
Lire la suite...
aucun rétrolien
mercredi, 23 novembre, 2016
Par Aude le mercredi, 23 novembre, 2016, 13h24
C’est
en secret que les villageois de Lakardowo, à Java Est, se rendaient à dix
kilomètres de là dans les locaux de l’ONG Ecoton, une association de défense de
l’environnement. «
Les femmes, lors de leurs premières formations sur les
déchets toxiques ou sur les régulations environnementales, mentaient à leur
famille et à leur voisins quand elles venaient ici. Les hommes attendaient 22 h
pour que personne ne les voie. » Riska se souvient de leurs premiers
contacts avec l’équipe de biologistes militants dont elle est la benjamine.
Depuis quelques mois, elle a le plaisir de voir les villageois venir de jour et
toujours plus nombreux, entassés sur le plateau d’un pick-up, pour élaborer
avec l’ONG des réponses à ce que vit le village depuis six ans.
En 2010 une usine de traitement de déchets toxiques, PT PRIA (Putra Restu Ibu
Abadi), s’installe sur la commune, se présentant aux autorités du village comme
une usine de briques et de papier recyclé. Il faut du temps, des lanceurs
d’alerte et des malades pour comprendre que les briques en question ne sont que
l’une des formes sous lesquelles l’usine se débarrasse de déchets
toxiques..
La suite sur le site
visionscarto.net.
aucun rétrolien
jeudi, 29 septembre, 2016
Par Aude le jeudi, 29 septembre, 2016, 09h49
Kuala Lumpur a,
vu du ciel, des airs de plats de spaghetti où s’emmêlent les autoroutes à deux
fois trois ou quatre voies. Dans les quartiers, les automobiles garées sur les
trottoirs, les embouteillages où les pare-chocs se touchent presque et la
priorité donnée aux voitures sur les piétons rendent improbable l’idée de faire
du vélo dans la capitale malaisienne. C’est pourtant le cas, même si les
cyclistes sont assez rares pour qu’on puisse passer une journée sans en voir
un… Mais cela ne s’improvise pas, il est déconseillé de partir à l’aventure
sans une idée précise de son itinéraire. Pour cela, l’apprenti·e cycliste peut
désormais compter sur une carte qui l’aidera à circuler dans la jungle urbaine
: Cycling KL Bicycle Map.
La suite sur le site Visions
carto.
aucun rétrolien
mardi, 18 novembre, 2014
Par Aude le mardi, 18 novembre, 2014, 14h13
Là où les moussons se rencontrent
C'est le 11e pays le plus visité au monde, juste derrière la Thaïlande. Comme
la France, carrefour de l'Europe occidentale à la rencontre des mondes latins
et germaniques, la Malaisie bénéficie d'une position géographique privilégiée,
entre mer de Chine et océan Indien. Les moussons ont permis pendant des siècles
aux marins et aux marchands chinois de descendre jusqu'au sud de la péninsule
malaise et d'y rencontrer ceux des mondes indiens et arabes, poussés par
d'autres vents. Le caractère multiculturel de la société malaisienne
aujourd'hui est aussi l'héritage de la colonisation du pays et de
l'exploitation de ses ressources naturelles par les Britanniques. Fortement
stigmatisée dans les années 1980 et 1990, pendant lesquelles elle fut le
deuxième exportateur mondial de bois tropicaux (pour une surface équivalent à
une moitié de France !), la Malaisie ne s'est jamais remise de l'usage qui a
été fait d'elle sous l'ère coloniale : un réservoir de richesses naturelles à
piller. Le caoutchouc et l'étain ont été remplacés par le palmier à huile et le
pétrole, mais les structures extractivistes (1) ne changent pas, dans les
effets de la rente qu'elle produit et dans sa redistribution, dans le rapport à
la Nature et au temps long.
Lire la suite...
aucun rétrolien
lundi, 17 novembre, 2014
Par Aude le lundi, 17 novembre, 2014, 14h31
Le rojak malaisien
La Malaisie, l’état des Malais ? Ou à partir de quand est-on
bumiputera, fils de la Terre ? L’appellation englobe les
communautés autochtones, Orang Asli de la péninsule et Orang Asal de Bornéo,
les deux expressions ne rendant pas compte de la variété des peuples qui vivent
de et dans la forêt. Mais avant tout les Malais, synonyme ici de musulmans : le
peuple de marins islamisé après le XIIe siècle, dont la langue a des racines
communes avec le malgache ou le tagalog philippin, mais encore les populations
indiennes, thaï ou philippines à condition qu’elles soient musulmanes (1). Et
enfin les Peranakan, métis chinois (les Baba Nyonya ou Chinois des détroits qui
sont bouddhistes ou chrétiens), indiens ou arabes. Et les Eurasiens, qui font
état plus souvent d’ascendances portugaises que néerlandaises ou britanniques,
les trois puissances coloniales qui se sont succédées depuis le XVIe siècle.
Même si l’État n’admet pas de différence entre ses sujets, toutes ces
communautés reconnues comme autochtones bénéficient d’un ensemble de lois qui
doivent assurer leur non-discrimination économique (2).
Lire la suite...
aucun rétrolien