Textes › Service du travail obligatoire

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dimanche, 14 avril, 2024

Burn-out : les uns profitent, les autres payent

Imaginez que votre patron abuse (oui, c’est pour les besoins de la démonstration, dans la vraie vie ça n’arrive jamais). Deux de vos collègues sont parti·es ou ont été poussé·es vers la porte pendant la crise sanitaire et vous avez hérité de leurs missions. On vous a promis que c’était temporaire mais l’activité est revenue, il n’y a pas de recrutement à l’horizon et la fatigue s’installe. Votre n+1 sait déjà que l’équipe est en train de craquer. Elle est bien sympa mais ne peut que compatir avec vous car c’est plus haut que sont prises les décisions. Est-ce que continuer au même train et vous laisser finir en burn-out, en arrêt pour les six mois, un ou deux ans que réclame le traitement, serait une décision économiquement rationnelle de votre patron ?

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vendredi, 23 décembre, 2022

On recrute

Ce mois-ci le président de mon conseil départemental avait des mots émouvants dans le journal de la collectivité sur les vies brisées par le chômage de longue durée et la nécessité humaine d'aider les personnes à s'insérer. On comprend bien l’intérêt des conseils départementaux à ne pas laisser le chômage s’installer et les chômeurs et chômeuses en fin d’indemnisation demander le RSA, distribué par leurs bons soins malgré des budgets toujours moins généreux alloués par l’État. Les larmes de crocodile du président ont surtout quelque chose d’un peu désuet ou carrément manipulateur à l’heure où un chômage de masse laisse place, dans des conditions qu’on ne comprend pas bien, aux pénuries de main d’œuvre.

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jeudi, 17 mars, 2022

La grande démission

C’est un spectacle que beaucoup d’entre nous n’avions jamais vu avant, ou alors dans les films ou dans des pays lointains : des avis de recrutement fleurissent devant les commerces, parfois en grand sur des espaces publicitaires. Jamais autant d’efforts n’avaient été déployés pour nous convaincre de prendre un boulot. Avant c’était plutôt le contraire, à nous surnuméraires de séduire les employeurs, d’accepter des temps partiels ou des horaires très étendus, de modérer nos revendications salariales. C’est la loi du marché, il y a peu de postes et tellement de candidat·es…

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