lundi, 29 septembre, 2014
Par Aude le lundi, 29 septembre, 2014, 11h00 - Textes
Texte écrit en collaboration avec Aude Vincent pour
L'An 02 n°6, « Qui est réac ? Qui est moderne ? », automne
2014
Fin 2012, la discussion d'un projet de loi qui prévoit l'ouverture du mariage à
tous les couples et de la PMA à toutes les femmes divise l'opinion française.
Dans la sphère écologiste et critique de la technique également, la question
crée des lignes de fracture. Mais, alors que les arguments en jeu portent sur
la nécessité de poser des limites aux possibilités ouvertes par la
technoscience et de ne pas lui abandonner la gestion de nos vies, le débat
n'est-il pas tombé dans la défense d'un ordre social patriarcal et
homophobe ?
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mercredi, 24 septembre, 2014
Par Aude le mercredi, 24 septembre, 2014, 11h57 - Annonces
Je viens de livrer mon troisième
dossier à L'An 02, la revue d'écologie politique que j'anime. Vous
pouvez trouver ce n°6 en librairie à 7 € ou vous abonner à 10 €
les deux numéros. 60 pages en couleurs, format A4 ou à peu près, des lectures
de bouquins récents, des chroniques et des reportages, 100 % bénévole, elle a
besoin de lectrices et de lecteurs pour exister. Pourquoi pas vous
?
L’écologie propose de s’éclairer à la bougie, de renvoyer les femmes à la
maison et à leur condition… ou bien, lorsqu’elle gagne en maturité, elle se
montre à la pointe de l’innovation, prête à miser sur l’efficacité des nouveaux
procédés de management des flux humains et énergétiques. Alors, l’écologie
politique : tout à la fois réac et moderne ?
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mercredi, 27 août, 2014
Par Aude le mercredi, 27 août, 2014, 11h11 - Lectures
Groupe Marcuse, La
Liberté dans le coma. Essai sur l'identification électronique et les motifs de
s'y opposer, La Lenteur, Paris, 2012, 256 pages, 11 €.
Partant de la question de l'identification électronique, le groupe Marcuse nous
proposait une brève histoire de la société industrielle et des réflexions
stratégiques sur les moyens à notre disposition pour la mettre à mal. C'était
il y a bientôt deux ans, mais la relecture s'impose.
Faire l'histoire de l'identification, de la marque, du code-barre, c'est
rappeler la nécessité toujours accrue de gestion du troupeau humain (en
commençant par les criminels et les ouvriers pour finalement généraliser le
régime) et de ses approvisionnements. Nous sont ainsi rappelées la lente
invention de l'ordinateur pour répondre aux besoins de gestion des données
démographiques, la naissance du numéro de Sécu – sous Vichy, le numéro
commençant par 3 pour les Juifs/ves, soit sous les mêmes circonstances que
l'INRA qui plus tard imposerait la numérotation de l'ensemble du cheptel – ou
de la marque commerciale, destinée à assurer les profits en écoulant de la
marchandise bon marché et de piètre qualité, en créant ce que d'aucun-e-s
pourraient appeler sans rire du « lien social » entre êtres humains
et images publicitaires.
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mardi, 19 août, 2014
Par Aude le mardi, 19 août, 2014, 08h51 - Lectures
La Reproduction artificielle de
l’humain, Alexis Escudero, Le Monde à l’envers,
2014.
« En privilégiant le construit sur le donné, les gender studies entendaient s'affranchir des
pesanteurs charnelles et naturelles, au prétexte qu'elles servaient presque
toujours de paravent à la domination. La démarche conduit à une impasse. Elle
revient à négliger, voire à mépriser le vécu de l'incarnation, c'est à dire
l'expérience subjective du corps, celle de la vie vivante. »
La citation s'étale sur la plus grande partie de la page 195 de
La
Reproduction artificielle de l'humain, aussi impressionnante que
l'autorité de Jean-Claude Guillebaud qui l'a écrite. Guillebaud le pape du
féminisme, l'auteur de nombreux ouvrages consacré à la domination
masculine ? Non, Guillebaud le journaliste chrétien à qui le mouvement des
femmes ne doit rien,
ancien directeur du
centre François-Mauriac sur présentation d'une paire de testicules (quatre
directeurs en 28 ans, quatre grands hommes) mais qui à n'en pas douter aime
beaucoup les femmes comme
Gérard Longuet : il en a peut-être une, quatre filles et quand il a un
chien, c'est une chienne. La démarche conduit à une impasse, prière d'en
changer à la demande du mâle qui n'a aucun, mais alors aucun intérêt dans cette
affaire et ne jouit d'aucun, mais alors aucun privilège sur la question. Air
connu.
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jeudi, 3 juillet, 2014
Par Aude le jeudi, 3 juillet, 2014, 04h01 - Textes
Hiver 2012-2013
: le débat politique se sclérose sur la question des droits des personnes LGBT
et les écolos radicaux n'y font pas toujours bonne figure. Le projet de loi sur
le mariage pour toutes et tous propose-t-il dans un premier temps l'ouverture
de l'assistance médicale à la procréation (ou PMA) aux couples lesbiens ? Les
critiques que l'on peut faire à ces techniques étaient jusqu'alors plutôt
discrètes, mais elles fleurissent, en ce sombre hiver comme au printemps,
accompagnées des rumeurs les plus incongrues sur notre modernité devenue folle
(1) ou de supputations sans pudeur sur la sexualité des lesbiennes ou des gays
(2).
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lundi, 14 avril, 2014
Par Aude le lundi, 14 avril, 2014, 14h23 - Lectures
Radicalité. 20 penseurs vraiment critiques, coordonné par Cédric Biagini, Guillaume Carnino et Patrick
Marcolini, L'Échappée, 2013, 432 pages, 25
€
Tout est dans le vraiment, dans ce projet éditorial à deux faces.
La première est la plus évidente et consiste à présenter vingt penseurs et
penseuses, issuEs de différentes traditions politiques et intellectuelles, qui
offrent de la société où nous vivons une critique en profondeur (radicale) en s'attaquant
aux causes des maux actuels. La critique est d'ordre économique, technique,
culturel et politique, éclatant les fronts et
prenant au sérieux des registres qui ont pu apparaître comme secondaires : la
technique n'est pas le problème, ça dépend de ce qu'on en fait ; la culture est
affaire d'usages et de représentations individuelles, qui n'ont pas lieu d'être
jugées à l'aune politique sauf à entraîner l'accusation de discours
moralisateur.
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jeudi, 6 mars, 2014
Par Aude le jeudi, 6 mars, 2014, 18h23 - Lectures
Survivre et vivre. Critique de la science, naissance de l'écologie,
coordonné par Céline Pessis, L’Échappée, Montreuil, 2014, 480 pages, 25
euros
La revue Survivre publie son premier numéro en 1970, à l'initiative
d'un groupe de mathématiciens que l'on pourrait qualifier de pacifistes. Les
liens entre la recherche fondamentale et leurs applications militaires, à
l'issue de guerres post-coloniales et en pleine guerre du Vietnam, stimulent
une réflexion sur le rôle social de la science qui ira pendant les cinq années
suivantes en se radicalisant et en augmentant la variété de ses préoccupations,
au point qu'il est possible de dire que Survivre... et vivre est l'une
des grandes revues écologistes des années 1970. Une sélection de textes et leur
introduction par Céline Pessis permettent de découvrir ce parcours intellectuel
et politique fulgurant qui s'achève au n°19, en 1975. Des contre-coups de Mai
68 à ceux de la candidature de René Dumont, en passant par le rapport du club
de Rome, Survivre... et vivre a posé des questions qui sont encore
celles que se posent (ou devraient se poser) les mouvements écologistes.
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lundi, 3 mars, 2014
Par Aude le lundi, 3 mars, 2014, 10h48 - Textes
Même aux USA, pays du libéralisme économique, il est possible de prendre le
train à des prix qui ne font pas dresser les cheveux sur la tête. Et
heureusement, car si les cars (1) Greyhound ont une belle
réputation, que l'on doit à des films hollywoodiens comme Macadam
Cowboy, il faut revoir ce film et les autres avec un peu moins de
paillettes dans les yeux : le Greyhound, c'est pour les pauvres et
tou-te-s celles qui ne peuvent pas faire le trajet en avion. L'imaginaire
américain prétend que vous aurez de fortes chances de faire le voyage
(interminable) aux côtés d'une personne malodorante et/ou en grande détresse.
Au Canada, un voyageur a ainsi fini son trajet la tête coupée par son binôme de
car (faut dire que c'est long). Le plus grand désagrément que j'aie connu,
c'est de faire les deux heures entre Seattle et la capitale de l'état dans un
car aux vitres tellement crades que je n'ai pas pu voir le Mt Rainier de plus
près. Ah, oui, et la demi-heure de queue avec un vigile grossier qui nous a
demandé d'ouvrir nos bagages à main pendant qu'il commentait le contenu – des
bagages des passager-e-s du wagon à bestiaux précédents. C'est le genre
d'expérience qu'on apprécie d'avoir fait, mais qui ne vaut pas la peine d'être
répétée.
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jeudi, 16 janvier, 2014
Par Aude le jeudi, 16 janvier, 2014, 09h30 - Textes
DIY, agroforesterie, revenu garanti, agriculture urbaine, tirage au sort des
mandats politiques, BRF, végétarisme, etc. Les écolos-alternatifs/ves ont une
multitude de propositions pour faire du monde un endroit plus vivable. Le BRF
(bois raméal fragmenté) réduit les besoins en eau de l'agriculture, le
végétarisme s'adresse aux impacts désastreux de l'industrie animale, le tirage
au sort nous fait retourner aux fondamentaux de la démocratie, le revenu
garanti met à l'abri de la misère qui touche de plus en plus de personnes,
particulièrement des femmes et particulièrement des enfants, le DIY
(do-it-yourself) fait baisser la fièvre acheteuse.
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samedi, 21 décembre, 2013
Par Aude le samedi, 21 décembre, 2013, 11h13 - Reportages
Passer trois jours et quatre nuits dans un train ? Non seulement c'est
possible, mais c'est même désirable. Récit du plus beau voyage en train du
monde (enfin, que je sache).
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lundi, 25 novembre, 2013
Par Aude le lundi, 25 novembre, 2013, 17h40 - Textes
Reprise de deux textes publiés ici en janvier et mars 2013, pour une publication
dans Offensive n°38
(novembre 2013, dans toutes les bonnes librairies et kiosques au prix modique
de 4 euros).
« L'aspiration individuelle à ne dépendre de rien ni de personne conduit à
de nouvelles servitudes, à une forme de collectivisme non moins implacable que
les communautés étouffantes d'autrefois. »
Groupe Marcuse, La Liberté dans le coma, La Lenteur, Paris, 2013.
En français, le do-it-yourself (DIY)
nous vient en droite ligne de la culture squat, il s'agit de faire soi-même
dans l'idée de gagner en autonomie, de se déprendre du capitalisme et des
rapports marchands, de l'envahissement des pratiques quotidiennes par la
société de consommation. Mais en anglais, l'expression signifie plus
prosaïquement « bricolage », une pratique qui s'est épanouie dans les
très libérales années 1980. Et c'est ainsi que l'on peut aller pousser le
caddie le dimanche dans une grande surface de do-it-yourself. Alors,
le DIY est-il de droite ou de gauche ? Ou plus sérieusement, le DIY
n'est-il pas passé de la pratique d'autonomie d'une mouvance alternative à un
projet de masse récupéré commercialement ? Il nous appartient donc,
au-delà de son aura très positive, d'y distinguer la présence d'autres valeurs,
qui sont, elles, néfastes au projet d'autonomie.
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lundi, 18 novembre, 2013
Par Aude le lundi, 18 novembre, 2013, 21h57 - Lectures
A propos de Timothy Mitchell,
Carbon Democracy. Le Pouvoir politique à l'ère du pétrole, traduit par
Christophe Jaquet, La Découverte, 2013, 336 pages, 24,50 euros
Il est une question qui apparaît bien peu dans
les discours protectionnistes, c'est celle des conséquences économiques de
notre addiction au pétrole. Puisque nous n'en produisons pas, mais que nous en
consommons beaucoup, il nous faut bien trouver de quoi l'acheter sur le marché
mondial, en produisant à notre tour et exportant (des armements ?) de quoi
équilibrer la balance, ce qui nous contraint à nous engager dans une longue
série d'échanges plus ou moins avantageux. Ceci dit non pas pour désavouer le
protectionnisme, mais pour me permettre d'avoir enfin de quoi étayer ma ferveur
mal informée pour cette position politique. Car on parle beaucoup de pétrole,
pour dire que c'est la malédiction des pays producteurs (à part la
Norvège ?) ou pour regretter que son prix soit trop ou pas assez élevé,
mais rarement pour aider à comprendre le monde dans lequel nous vivons avec la
même acuité que celle dont fait preuve ici Timothy Mitchell. Autant le dire
tout de suite, son ouvrage Carbon Democracy est une autre,
indispensable et vivifiante, histoire du XXe siècle.
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samedi, 16 novembre, 2013
Par Aude le samedi, 16 novembre, 2013, 10h06 - Lectures
A propos de trois films
Soleil vert, Richard Fleischer
(1973)
Idiocracy, Mike Judge (2006)
Elyseum, Neill Blomkamp (2013)
C'est dans 50 ou 150 ans et le monde est devenu
étouffant dans tous les sens du terme : surpeuplé et surchauffé, un
enfer.
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mardi, 5 novembre, 2013
Par Aude le mardi, 5 novembre, 2013, 12h49 - Lectures
Iain Boal se lave les dents au moins deux fois par jour, mais n'accepte pas
pour autant l'étiquette de brosse-à-dentiste. Il refuse également celle de
cycliste, quand bien même, en sus de cette hygiène de vie qu'apporte le
pédalage, il aurait à son crédit la fondation avec d'autres de la première
masse critique contemporaine, à San Francisco. On comprend bien vite qu'on a
affaire à un intellectuel hétérodoxe et qui cultive le décalage. Son histoire
du vélo, en préparation depuis 2005, risque fort de ne pas ressembler aux
autres.
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samedi, 22 juin, 2013
Par Aude le samedi, 22 juin, 2013, 22h03 - Textes
On les appelle Projets Inutiles, Nuisibles et Imposés ou Grands Projets
Inutiles et Imposés (GPII). L'étiquette est récente, elle permet de mettre en
réseau les opposant-e-s, les idées, de dessiner une critique politique de
grande qualité, assise sur des arguments étayés et variés. Elle témoigne selon
moi de deux évolutions dans la société française.
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lundi, 27 mai, 2013
Par Aude le lundi, 27 mai, 2013, 19h39 - Lectures
Autour de Vivre avec les animaux. Une utopie
pour le XXIe siècle, Jocelyne Porcher, Bibliothèque du MAUSS, La
Découverte, 2011.
Vos ami-e-s végétarien-ne-s mangent sans
scrupules du camembert, une association anti-spéciste propose de récompenser
les inventeurs d'une viande de poulet à base de cellules animales reproduites
dans un bain, et votre faiblesse pour un bon steak suscite le dégoût de votre
entourage écolo ? L'indignation légitime pour l'« élevage
industriel » (1) alimente la confusion sur l'activité qui
consiste à élever des animaux. A moins que ce ne soit l'ignorance de ce qu'est
l'agriculture qui nourrisse un tel mouvement d'opinion. Car l'élevage fait
partie de notre culture comme de notre agriculture.
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samedi, 19 janvier, 2013
Par Aude le samedi, 19 janvier, 2013, 04h15 - Reportages
Avant que ne décline dramatiquement la fréquentation des salles de cinéma,
l'exploitation des films était structurée d'une manière assez différente de
celle que nous connaissons aujourd'hui. Au fil des décennies, le nombre de
copies mises en circulation à leur sortie n'a cessé de croître, l'idéal étant
que dans les plus petites salles on puisse accéder aux films huit semaines au
plus tard après leur sortie nationale. La télévision, qui a drainé le public
des salles, stimule aussi la fréquentation des cinémas. Et tout le monde est de
plus en plus impatient de voir dès les premières semaines une sortie
abondamment commentée à la télé. L'offre des salles répond à cette impatience,
les copies déferlent sur tout le territoire pour une durée de vie de plus en
plus courte, et chaque année voit battu le record du nombre de copies pour un
même film (350 ! 700 !). On voit même des multiplexes programmer le même
blockbuster dans plusieurs salles pour qu'il soit accessible à n'importe quelle
heure du jour. On n'a plus jamais loupé l'heure, la prochaine séance commence
en permanence. Tout cela occasionne un gâchis de pellicule auquel le numérique
et ses copies reproductibles sans (presque) de support matériel semblerait
(presque) apporter une réponse écologique (nous y reviendrons dans un prochain
texte). Et une standardisation des salles, qui programment toutes à peu près
les mêmes films au même moment (y compris les films de patrimoine, qui
n'échappent pas à la règle), et dont les différences tarifaires ne tiennent
qu'à un critère : subventionnées ou non.
En arrivant à Portland, sans me douter du sort qui m'attendait en tant que
spectatrice, j'ai fait non seulement un voyage dans l'espace, mais aussi un
voyage dans le temps.
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mardi, 8 janvier, 2013
Par Aude le mardi, 8 janvier, 2013, 02h49 - Textes
Texte repris ici pour publication
dans Offensive n°38.
Devant quelques réactions hostiles suscitées par ce texte, je cède à la
pression et modifie le titre... L'essentiel étant d'être lue, et bien lue, si
ce titre ne permet pas à mes lecteurs et lectrices de considérer un
tranquillement toutes les nuances du texte, et de s'engager dans une lecture
sans prévention, c'est que c'est un mauvais titre (ou un titre qui a d'autres
qualités que celles dont j'ai besoin aujourd'hui.
A l'origine, il y a l'envie d'étendre son champ d'action individuel, de ne
plus dépendre de macro-systèmes pour accéder à des biens ou à des services, de
produire au plus près des besoins, de se déprendre de la Technique et du
capitalisme. Ou ce sont tout simplement des stratégies de survie
immédiate : l’essor des magasins de bricolage depuis plusieurs décennies
est une réponse à la crise, au chômage de masse et aux salaires qui restent au
ras des pâquerettes sous sa menace. Mais c'est peut-être aussi le résultat
d'une stratégie de pingre de la classe moyenne pour étendre son « pouvoir
d'achat », pour avoir à la fois la rénovation de la baraque et l'écran plat qui
trône dans le salon. Aux dépens de professions qui sont perçues comme abusant
de leur position sur le marché pour construire de micro-fortunes personnelles
(ça fait râler tout le monde de voir son carreleur rouler en 4x4). L'équation
est là : bricolage ou professionnalisme, amateurisme ou métier ?
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samedi, 5 janvier, 2013
Par Aude le samedi, 5 janvier, 2013, 08h02 - Textes
Voici une lettre envoyée en privé à l'animateur d'un blog écolo, en
guise de réponse énervée à un billet qui se targuait de critiquer la technique
pour justifier son homophobie. Sans réponse de sa part, je décide de la mettre
ici à disposition. Entre temps, Stéphane Lavignotte et moi avons publié une
tribune dans le
cadre du même débat et avec un angle assez proche.
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jeudi, 29 novembre, 2012
Par Aude le jeudi, 29 novembre, 2012, 16h43 - Textes
Je ne résiste pas à la tentation de partager la réception de mon article du
28 juin 2012 sur la légitimité des femmes qui
rendent des services sexuels gratuits à intervenir elles aussi dans le débat
sur la prostitution. Les lecteurs (allez, je laisse tomber la féminisation,
m'étonnerait qu'il y ait autre chose que des mâles) ont un sens de
l'orthographe qui flirte avec une certaine poésie. Faire rimer suisse et suce,
jusqu'à ce que le sens des mots nous échappe et qu'on n'en entende plus que la
musique...
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