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samedi, 30 août, 2014

Marre des forums au masculin !

La Barbe, c’est cette asso féministe qui fait intrusion dans des lieux où l’on cause pour en faire apparaître aux yeux du public une dimension jusqu’ici inaperçue : le panel qu’on écoutait sagement se révèle composé uniquement d’hommes… Les réactions sont assez mélangées. Il y en a qui pestent, ironisent ou se montrent agressifs car leur légitimité vient d’être ébranlée. Il y en a d’autres qui applaudissent ou se marrent (les barbues ont quelques talents d’écriture). J’espère que j’entendrai les secondEs à la suite de cet billet, mais je crains que les structures de l’expression sur les forums de blog ne sortent pas ébranlées de mon coup de gueule et qu’encore une fois les premiers ne gardent le monopole de l’expression sans même prendre la peine d’un coup d’œil autour d’eux pour se rendre compte de ce qui me semble aussi visible qu’un nez sur un visage : Jérôme, Paco, Nicolas, Adrian, Éric, Arsène, Patrick, Gérard, Jean, Jean-Marie, Corinne (error ! error !), Vincent... ils sont entre mecs.

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mercredi, 27 août, 2014

La Liberté dans le coma

Groupe Marcuse, La Liberté dans le coma. Essai sur l'identification électronique et les motifs de s'y opposer, La Lenteur, Paris, 2012, 256 pages, 11 €.

Partant de la question de l'identification électronique, le groupe Marcuse nous proposait une brève histoire de la société industrielle et des réflexions stratégiques sur les moyens à notre disposition pour la mettre à mal. C'était il y a bientôt deux ans, mais la relecture s'impose.

Faire l'histoire de l'identification, de la marque, du code-barre, c'est rappeler la nécessité toujours accrue de gestion du troupeau humain (en commençant par les criminels et les ouvriers pour finalement généraliser le régime) et de ses approvisionnements. Nous sont ainsi rappelées la lente invention de l'ordinateur pour répondre aux besoins de gestion des données démographiques, la naissance du numéro de Sécu – sous Vichy, le numéro commençant par 3 pour les Juifs/ves, soit sous les mêmes circonstances que l'INRA qui plus tard imposerait la numérotation de l'ensemble du cheptel – ou de la marque commerciale, destinée à assurer les profits en écoulant de la marchandise bon marché et de piètre qualité, en créant ce que d'aucun-e-s pourraient appeler sans rire du « lien social » entre êtres humains et images publicitaires.

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mardi, 12 août, 2014

Un silence embarrassé

On a les utopies qu'on mérite : le revenu garanti

L'été dernier j'ai publié deux textes, l'un après l'autre, sur le revenu garanti. Une critique anti-productiviste et anti-étatique, dans laquelle je m'inquiétais entre autres des effets de relégation que pourrait entraîner la possibilité de s'exclure de bon gré du marché du travail. La France tirant sa productivité élevée de l'exclusion des personnes les moins performantes, cette question ne me paraît pas secondaire. Elle me pose d'ailleurs souci à titre personnel, puisque je vais fêter cet automne mes dix ans de chômage. Dix ans de « malgré tout l'intérêt que présente votre candidature », dix ans de découragements, dix ans à ne plus voir le monde autour de moi qu'en considérant qu'il est peuplé de personnes qui exercent des métiers alors que moi-même je n'en ai pas (1). Et plus les années passent, plus le profil devient « atypique », moins il intéresse de potentiel-le-s recruteurs (y compris dans les partis politiques et les associations qui n'ont à la bouche que le mot « diversité »), plus l'image de soi se dégrade et le rapport aux autres parallèlement...

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mardi, 29 avril, 2014

Sexe : pour ou contre ?

Il est une expression à laquelle on aurait dû faire un sort il y a bien longtemps, c'est celle de "féminisme pro-sexe". Mal traduite de l'anglo-américain, importée tout aussi grossièrement et fonctionnant au final comme une insulte en creux ("anti-sexe"), elle brouille les cartes et pourrit nombre de débats entre féministes, lesquelles pourront aller jusqu'à défendre des positions assez proches sous des intitulés radicalement différents. Tu parles d'un outil intellectuel émancipateur, capable de nous aider à comprendre les oppressions liées au genre ! Aujourd'hui donc, je vous invite à metrre à la corbeille de ce malheureux slogan.

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mercredi, 19 mars, 2014

On ne prête qu'aux riches

Grande nouvelle : on ne prête qu'aux riches, et je m'apprête à consacrer un billet à cette question. Bientôt, « qui sème le vent récolte la tempête » et « un tiens vaut mieux que deux tu l'auras ». En reprenant ce topos, je voudrais mettre en lien quelques aspects de la pensée libérale, avec ses droits formels et son égalité qui ne l'est pas moins. Quand Orwell disait que « certains sont plus égaux que d'autres », il décrivait une évidence, mais dont nous avons du mal à comprendre les ressorts. Un peu comme le caractère démocratique assez faiblard de nos sociétés, que l'on constate mais que l'on a du mal à expliquer (1). Si certain-e-s sont plus égaux/ales que d'autres, c'est aussi bien parce que certain-e-s ont plus de droits que d'autres (2) que, quand tout va bien, parce que certain-e-s ont plus de moyens pour faire valoir leur droits que d'autres...

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jeudi, 6 mars, 2014

Survivre et vivre

Survivre et vivre. Critique de la science, naissance de l'écologie, coordonné par Céline Pessis, L’Échappée, Montreuil, 2014, 480 pages, 25 euros

La revue Survivre publie son premier numéro en 1970, à l'initiative d'un groupe de mathématiciens que l'on pourrait qualifier de pacifistes. Les liens entre la recherche fondamentale et leurs applications militaires, à l'issue de guerres post-coloniales et en pleine guerre du Vietnam, stimulent une réflexion sur le rôle social de la science qui ira pendant les cinq années suivantes en se radicalisant et en augmentant la variété de ses préoccupations, au point qu'il est possible de dire que Survivre... et vivre est l'une des grandes revues écologistes des années 1970. Une sélection de textes et leur introduction par Céline Pessis permettent de découvrir ce parcours intellectuel et politique fulgurant qui s'achève au n°19, en 1975. Des contre-coups de Mai 68 à ceux de la candidature de René Dumont, en passant par le rapport du club de Rome, Survivre... et vivre a posé des questions qui sont encore celles que se posent (ou devraient se poser) les mouvements écologistes.

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lundi, 24 février, 2014

Contre le masculinisme

Contre le masculinisme. Guide d'auto-défense intellectuelle, collectif Stop masculinisme, Bambule, Lyon, 2013, 160 pages, 8 euros


Le masculinisme s'impose insidieusement en Europe, après avoir pris ses aises au Québec. On l'a découvert à l'occasion de l'un ou l'autre des colloques que la mouvance organise, parfois avec le soutien de pouvoirs publics (1). On l'a croisé dans le film La Domination masculine (2009), pour lequel Patric Jean a infiltré l'un de ses réseaux et montré les principaux ressorts de la réaction anti-féministe. On a désormais (enfin !) un petit bouquin pour faire le point, grâce aux efforts d'un groupe mixte, anti-autoritaire, originaire de Grenoble, qui déplie son analyse en trois points : cause des pères, violence contre les hommes et crise de la masculinité. Trois points, trois mystifications.

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jeudi, 16 janvier, 2014

Un solutionnisme écolo-alternatif ?

DIY, agroforesterie, revenu garanti, agriculture urbaine, tirage au sort des mandats politiques, BRF, végétarisme, etc. Les écolos-alternatifs/ves ont une multitude de propositions pour faire du monde un endroit plus vivable. Le BRF (bois raméal fragmenté) réduit les besoins en eau de l'agriculture, le végétarisme s'adresse aux impacts désastreux de l'industrie animale, le tirage au sort nous fait retourner aux fondamentaux de la démocratie, le revenu garanti met à l'abri de la misère qui touche de plus en plus de personnes, particulièrement des femmes et particulièrement des enfants, le DIY (do-it-yourself) fait baisser la fièvre acheteuse.

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dimanche, 15 décembre, 2013

Féminisme : pourquoi tant d'intérêt ?

Il y a quelques semaines j'attirais l'attention sur la difficulté qu'il peut y avoir, quand on est un homme et qu'on partage les idéaux féministes d'égalité femmes-hommes, à participer au mouvement sans mettre à mal son sens même, à savoir l'émancipation des femmes. Pour moi le féminisme a ceci de spécifique, par rapport à l'anti-sexisme qui est une position abstraite elle aussi tout à fait respectable, d'être une pensée située et une pensée en action. Comme son nom l'indique, le féminisme (du latin femina) est structuré autour du sort des femmes, de leur expérience et de leurs revendications, même si beaucoup d'hommes peuvent à juste titre trouver leur compte dans ces revendications, et même si la plupart des féministes accueillent positivement l'idée d'avoir des alliés hommes (1). A moi qui voulais simplement prévenir les hommes proféministes de ces difficultés, sans pour autant remettre en cause leur engagement contre le sexisme, la réception de ce billet a posé quelques questions...

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lundi, 25 novembre, 2013

Do-it-yourself : le projet d'autonomie de Castoriadis à Castorama

Reprise de deux textes publiés ici en janvier et mars 2013, pour une publication dans Offensive n°38 (novembre 2013, dans toutes les bonnes librairies et kiosques au prix modique de 4 euros).

« L'aspiration individuelle à ne dépendre de rien ni de personne conduit à de nouvelles servitudes, à une forme de collectivisme non moins implacable que les communautés étouffantes d'autrefois. »
Groupe Marcuse, La Liberté dans le coma, La Lenteur, Paris, 2013.

En français, le do-it-yourself (DIY) nous vient en droite ligne de la culture squat, il s'agit de faire soi-même dans l'idée de gagner en autonomie, de se déprendre du capitalisme et des rapports marchands, de l'envahissement des pratiques quotidiennes par la société de consommation. Mais en anglais, l'expression signifie plus prosaïquement « bricolage », une pratique qui s'est épanouie dans les très libérales années 1980. Et c'est ainsi que l'on peut aller pousser le caddie le dimanche dans une grande surface de do-it-yourself. Alors, le DIY est-il de droite ou de gauche ? Ou plus sérieusement, le DIY n'est-il pas passé de la pratique d'autonomie d'une mouvance alternative à un projet de masse récupéré commercialement ? Il nous appartient donc, au-delà de son aura très positive, d'y distinguer la présence d'autres valeurs, qui sont, elles, néfastes au projet d'autonomie.

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jeudi, 31 octobre, 2013

Comment peut-on être un homme féministe ?

La réponse est simple : c'est impossible. Le féminisme part d'un point de vue situésur le rôle social réservé aux femmes et les relations femmes-hommes qui en découlent. De son constat découlent des revendications d'égalité qui, elles, peuvent (et doivent) être relayées par les hommes. Cette place ingrate a un nom : proféminisme. Non pas dansle mouvement féministe mais à côté, en allié ou en relais. Et les féministes ont besoin de ces alliés, quand leur parole est méprisée justement parce qu'elle n'a pas l'assurance qu'on développe dans un monde d'hommes (1).

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vendredi, 25 octobre, 2013

La Cause ne dit pas merci

Libéré-e-s du village et de son contrôle diffus, libéré-e-s des obligations qui mettaient chacun-e à sa place pour ne plus l'en bouger, nous nous sommes engouffré-e-s dans la modernité avec l'intention de profiter de cette liberté nouvellement acquise. Des décennies d'individualisme ont formaté notre psychisme au point que l'on peut constater aujourd'hui que non seulement nous mettons au-dessus de tout la liberté individuelle, mais même nous avons perdu jusqu'à la conscience des liens qui nous unissent encore, malgré tout, aux autres. A neuf milliards sur une petite planète, entassé-e-s dans des villes, sous contrôle étatique, la liberté individuelle prend les allures d'une fable à laquelle nous continuons pourtant à croire dur comme fer.

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lundi, 9 septembre, 2013

Rupture anarchiste et trahison proféministe

A propos de Léo Thiers-Vidal, Rupture anarchiste et trahison proféministe, textes rassemblés par Corinne Monnet, Sabine Masson, Samuel Morin et Yeun Lagadeuc-Ygouf, Bambule, 2013, 208 pages, 8 €


Difficile d'aller à l'encontre de ses intérêts de classe... c'est tout le propos de Léo Thiers-Vidal dans ce recueil d'articles, que de rappeler que les hommes, tous les hommes, ont intérêt à (c'est-à-dire perçoivent des gratifications dans le cadre de) la domination masculine. Certes difficile ne veut pas dire impossible, mais les exemples auxquels l'auteur a été confronté pendant sa vie militante, et sur lesquels il a appuyé comme on le lit ici sa pensée, montrent encore et toujours que s'en déprendre n'est pas une mince affaire.

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jeudi, 5 septembre, 2013

La Mentalité américaine

A propos de Howard Zinn, La Mentalité américaine. Au-delà de Barack Obama, Lux, Montréal, 2009

Je m'étais promis de ne pas faire mon américaniste à deux sous, parce qu'un billet d'avion et un permis touristique ne sont une condition ni nécessaire ni suffisante pour connaître une culture et gloser à son sujet. Mais le bouquin d'Howard Zinn me permet de céder à la tentation de parler de la culture politique des USA, une culture dont j'ai pu constater qu'elle était trop mal connue et considérée, y compris par des visiteurs/ses plus assidu-e-s que je ne l'ai été.

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mardi, 20 août, 2013

Autour du revenu garanti

On a les utopies qu'on mérite : le revenu garanti

Ici quelques lignes de remerciement aux personnes qui ont accompagné la publication de mon dernier billet en me proposant quelques arguments de défense du revenu garanti. Bon, c'est l'été, c'est calme, et beaucoup ayant été formulés à l'oral ma mémoire pourrait moins bien les traiter, mais voici un début de réponse.

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samedi, 20 juillet, 2013

Le revenu garanti en ligne de mire

Les pistes ébauchées ici se retrouvent dans une brochure là-bas.

La revoilà, cette généreuse idée du revenu garanti, réactivée par des mouvements anti-productivistes ou anti-capitalistes, après une décennie peu propice aux utopies, pendant laquelle elle avait continué son chemin très modestement (1). Rappelons grosso modo (car il en existe plein de variantes) le principe du revenu garanti : c'est une somme offerte à tou-te-s chaque mois, sans condition de revenu ou de bonne volonté à « s'insérer », suffisante pour vivre correctement. Trois critères auquel ne satisfait pas le RSA aujourd'hui. Le revenu garanti est une réforme révolutionnaire, comme on disait (2), qui permet au travail de cesser d'être une valeur centrale et de choisir sans contraintes d'autres « allures de vie ».

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dimanche, 14 juillet, 2013

Les Mystères de la gauche

A propos de l'ouvrage de Jean-Claude Michéa, Les Mystères de la gauche. De l'idéal des Lumières au triomphe du capitalisme absolu, Climats/Flammarion, 2013

Est moral « tout ce qui est source de solidarité, tout ce qui force l'homme à compter avec autrui, à régler son mouvement sur autre chose que les impulsions de son égoïsme ».
JCM

Une question me taraude : comment l'enfer peut-il être pavé d'aussi bonnes intentions ? Comment la volonté de construire des espaces militants moins militaires, plus humanistes, peut-elle tourner à la consommation individuelle d'action collective ? Comment celle de se déprendre du capitalisme et de la société de consommation peut-elle se muer en repli sur soi et ses satisfactions égoïstes ? Comment certains outils intellectuels permettent-ils d'interroger l'inégalité femmes-hommes au point de désactiver toute critique féministe ? A toutes ces questions que je me suis posées (et à vous avec) ces derniers temps, le dernier bouquin de Michéa apporte une réponse. Qui semble toujours la même depuis Impasse Adam Smith : c'est parce que la gauche, telle que nous la connaissons, s'est structurée sur des bases politiques libérales.

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mercredi, 26 juin, 2013

Qui nie la lutte des classes ?

Nous sommes tou-te-s un peu Christine Lagarde (quelque part)

Connaissez-vous (vraiment) Christine Lagarde ? Avocate pour Monsanto puis ministre de l'Agriculture (pendant quelques jours, la bourde fut vite réparée), patronne du FMI après l'affaire Strauss-Kahn. Mais ce qui fait bien marrer mon auditoire en conférence, c'est surtout l'auteure des lignes suivantes : « Cessons d'être aussi pudiques sur notre intérêt personnel, qui, bien souvent, rejoint celui du groupe. La lutte des classes est bien sûr une idée essentielle mais, de mon point de vue, essentielle pour les manuels d'histoire. (...) Cessons donc d'opposer les riches et les pauvres, comme si la société était irrémédiablement divisée en deux clans. » Car le travail « met l'ensemble des professions sur un pied d'égalité : le grand patron comme le petit employé savent l'un et l'autre ce que c'est qu'une "grosse journée de boulot" » (1). Tout y est : l'intérêt individuel qui peut se déployer tranquillement, puisque les égoïsmes et les avidités, par la seule magie de leur agrégation, formeront les bases d'une société vivable (2), et le refus d'envisager les divergences d'intérêt et de condition, cette fois transcendées par l'appartenance au groupe. Soit des individus qui ne doivent rien au groupe, alors que le groupe est la fiction qui permet de faire passer la pilule de l'inégalité entre individus. C'est parfait.

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vendredi, 21 juin, 2013

Des droits et des devoirs

La petite bourgeoisie s'amuse n°4

La petite bourgeoisie, communément appelée classe moyenne, c'est cette classe sociale qui, privée de pouvoir économique, n'est pas responsable de l'abjection ambiante mais profite toutefois de ses retombées. Une classe sociale repue de droits et qui ne se reconnaît aucun devoir.

Puisque c'est dans ces termes que j'ai posé ma critique de la petite bourgeoisie, il est temps aujourd'hui de se pencher plus en détail sur la notion de droits et de devoirs, qui me semble centrale pour décrire son rapport au monde. Et cela à travers l'entrée que constitue le code de la route, si si.

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mercredi, 22 mai, 2013

Montréal-Portland-Lille : des centres communautaires pour les femmes

Article à paraître dans L'An 02 n°4, juin 2013.
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Vous avez envie de vous remettre au yoga ? d'apprendre le français langue étrangère ? besoin d'accéder à un ordi pour votre recherche d'emploi ? d'un lieu pour accueillir un groupe de discussion féministe ? Des centres communautaires permettent aux femmes de mener des activités ensemble. De Montréal à San Francisco, en passant par Portland, et sur le vieux continent à Lille, des femmes s'organisent pour animer des espaces ouverts à toutes, en particulier aux plus fragiles.

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