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mercredi, 16 août, 2023

Greenwashing

greenwashing.png, août 2023Aurélien Berlan, Guillaume Carbou et Laure Teulières (dir.), Greenwashing. Manuel pour dépolluer le débat public (2022), Points Seuil, 2023, 243 pages, 8,90 €

L’an dernier paraissait un ouvrage collectif, manuel d’auto-défense intellectuelle contre le capitalisme vert et ses stratégies de greenwashing. Coordonné par trois chercheur·es de l’Atelier d’écologie politique de Toulouse, ce livre réunit 35 auteurs et autrices aux profils divers (recherche, journalisme, activisme) pour 24 entrées : agriculture durable, finance verte, écocitoyenneté, etc. J’ai été sollicitée pour une entrée sur l’écopsychologie, parmi quelques unes qui portaient moins sur des stratégies de greenwashing que sur des fausses solutions aux désordres écologiques. Greenwashing est aujourd’hui accessible en poche, c’est l’occasion de se le procurer.

samedi, 21 mai, 2022

Reconnaître nos chaînes pour espérer les briser

Des jeunes qui ont le grand mérite d’avoir décroché un diplôme sensiblement égal à celui de leurs parents. Des consommateurs et consommatrices à blâmer pour leurs choix peu soutenables. Des personnes positives au Covid et qui ne peuvent que regretter leur manque de chance. Nous peinons toujours à admettre à quel point nos vies sont déterminées par l’organisation sociale et préférons envisager nos personnes en majesté, en capacité de mener des vies indépendantes, de faire des choix qui leur appartiennent entièrement.

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dimanche, 15 août, 2021

La Croissance verte contre la nature

9782348067990.jpg, août 2021Hélène Tordjman, La Croissance verte contre la nature. Critique de l’écologie marchande, La Découverte, 2021, 352 pages, 22 €

La Croissance verte contre la nature est certainement le plus grand livre d’écologie de l’année. L’économiste Hélène Tordjman s’y attaque aux évolutions de la technologique et du capitalisme et à leur nouvelle prise en compte des questions environnementales. Entamé il y a moins de vingt ans, ce virage « vert » n’entend pas sortir de l’ornière productiviste mais ses innovations sont désormais accompagnées de justifications écologiques. Tordjman documente donc plusieurs dossiers pour tenter d’en comprendre les racines idéologiques et les logiques économiques.

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mercredi, 26 mai, 2021

Les Quichottes

couv-quichotteshd_0.jpg, mai 2021Les Quichottes. Voix de la Laponie espagnole, Paco Cerdá, traduit de l'espagnol par Marielle Leroy, La Contre-allée, 2021, 272 pages, 20 €

L’Union européenne est plus densément peuplée que l’Asie (99 hab/km²) ou l’Afrique (44 hab/km²) mais comme partout, la population y est inégalement répartie, se concentrant dans les grandes villes et sur les littoraux. L’Espagne offre un paysage démographique encore plus contrasté puisque le cœur du pays, une région montagneuse au nord et à l’est de Madrid, est aussi dépeuplée que la Laponie, la région la plus septentrionale de Scandinavie. La notion de Serranía celtibérica a permis de décrire ce qui ne sautait pas tout à fait aux yeux. Si elle était une région en soi, elle montrerait des indicateurs inquiétants mais à cheval sur huit provinces et une communauté autonome, la Laponie espagnole est restée longtemps discrète.

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mardi, 27 avril, 2021

Décroissance ou barbarie

C’est in extremis que j’ai pu me procurer un numéro de La Décroissance d’avril dans ma petite ville prospère, en bordure du bois de Vincennes, où l’on ne croise presque jamais de Noir·es ou d’Arabes et qui a réélu l’an dernier son maire de droite dès le premier tour. D’habitude, m’explique le monsieur qui tient le kiosque sur la grand place, les numéros de ce journal arrivent puis repartent et c’est la première fois qu’il en vend un… et même deux quand j’achète le dernier. Le buraliste de la rue de la Poste, qui en commande à peine plus chaque mois, a été dévalisé.

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mardi, 14 avril, 2020

Un besoin à reconsidérer : l'avion

Dans Les Besoins artificiels, Razmig Keucheyan montre combien la consommation est un geste politique, non pas parce que les choix individuels auraient le pouvoir de réorienter le marché (une certaine aporie de la pensée écolo-alternative) mais parce que l'union des consommateurs, sur le modèle de l'union des travailleurs à laquelle elle fut d'ailleurs liée, est un outil sous-estimé et sous-utilisé pour ne plus subir l'offre et contribuer à une démocratie économique. Tout intéressant qu'il soit, cet ouvrage ne pose pas comme il le promet la question de la construction des besoins, notamment par l'offre.

J'ai bien peur que nous ne soyons pas dans L'An 01, appelé·es à reconsidérer nos besoins pour imaginer ensemble une société décente… J'ai bien peur que ce qui nous attend ne soit pas un grand banquet démocratique où les idées les plus généreuses et les moins bêtes triompheront… J'ai néanmoins envie de poser ici cette question au sujet de l'avion, stimulée par des débats récents du confinement et par ma relative déception devant l'ouvrage de Keucheyan. Tentant de faire la part entre besoins authentiques et besoins créés par l'offre, celui-ci affirme : « Voyager est devenu un besoin authentique. (…) La démocratisation du voyage est un acquis. »

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mercredi, 12 décembre, 2018

Quelque chose du gilet jaune

C’est bientôt Noël et c’est déjà l’overdose. Des pubs qui dégoulinent de rouge, des passant·es avec leurs gros sacs en papier remplis de cadeaux venus du cœur et d’usines où le travail est bon marché, des questions existentielles sur ce qu’on aimerait recevoir alors qu’il faut bien l’admettre, on n’a franchement besoin de rien… ou bien de tout. C’est la grande bouffe et il y a du monde à table. Des week-ends en avion dans une ville où on n’a personne à aller voir (à part un hôte AirBnB) aux changements d’équipement parce qu’un nouveau vient de sortir qui est tellement mieux (et pas parce que l’ancien ne marche plus), tout déborde.

Et à côté de ça, les histoires de ces familles qui payent les activités de leurs enfants, vingt euros l’année grâce aux aides municipales, en trois fois sans frais ou de ce petit garçon qui raconte à ses copains de classe qu’hier il a dîné – parce que c’est pas tous les soirs que ça arrive.

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mercredi, 7 novembre, 2018

Le tourisme, une marchandise comme une autre

Paru dans CQFD de juillet-août 2018

Comme tout le monde, je méprise les touristes. Les touristes qui viennent chez moi marcher le nez en l’air sur les pistes cyclables et faire grimper le prix des loyers à coups d’Airbnb ou de résidences secondaires. Les touristes comme moi quand je voyage. Nous sommes nombreuses et nombreux sur la piste sud-est asiatique, une des régions les plus « faciles à voyager » au monde : prix bas, équipements et aménagements corrects, splendeurs naturelles (la baie de Krabi) ou historiques (Angkor, Bagan), criminalité contenue, populations souriantes, climat tropical, plages et cocotiers. Remontant la péninsule Malaise depuis Singapour, en route pour l’ancien royaume Lan Na ou glissant sur le Mekong, beaucoup de jeunes (ou jeunes dans leur tête) débrouillard·es hésitent entre joie de vivre et mesquinerie petite bourgeoise dès que le service n’est pas irréprochable. Nous avons choisi un voyage indépendant, sac au dos, sans préparer plus d’une étape à la fois. Nous avons l’impression de vivre une grande aventure humaine et parlons souvent de « sortir de notre zone de confort ».

Mais le fait est que nous nous inscrivons dans une économie bien réelle, le premier secteur productif au monde (1). Et dans des rapports économiques marqués par l’iniquité et un passé colonial. Mais de cela, il n’est jamais question quand nous nous engageons dans des relations avec les locaux. Une infirmière française à un jeune Hmong au Laos : « Toi aussi, tu veux voyager ? Et pourquoi pas ? » Alors qu’il vient de nous dire que sa famille vit avec 100 € par mois... Un ami me racontait aussi avoir commencé son tour du monde en marchandant auprès d’un pousse-pousse indien, faisant valoir sa « pauvreté » relative d’étudiant-ingénieur : la tête du gars devant cet argument lui avait fait honte pour le restant du voyage. Rétrospectivement, il avait trouvé cette expérience-là plus riche que toutes celles qui sont censées faire de ce geste de consommation une activité enrichissante humainement (2).

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mardi, 2 octobre, 2018

« Des mesures potentiellement impopulaires »

C’était il y a presque vingt ans. La formatrice était venue avec son bébé, qu’elle allaitait, pour nous présenter les grandes lignes de ce qu’est le changement climatique. Les particules de gaz à effet de serre plus denses dans l’atmosphère, qui font que l’énergie solaire est recapturée en plus grande proportion après qu’elle a touché la Terre. Le réchauffement de la planète, qui s’ensuit, ces deux ou trois degrés (selon les différents scénarios) qui ne sont pas uniformément répartis mais constituent une énergie en plus phénoménale, laquelle nourrit des épisodes climatiques plus intenses et plus fréquents. Et puis ce qu’on peut y faire : un quart des émissions dû aux transports, un autre à l’agriculture (pas seulement l'élevage mais aussi le mésusage des sols), un autre au bâtiment, un dernier à l’industrie et une troisième moitié pour tout ce que nous achetons sur le marché mondial et qui n'est pas compté dans la consommation nationale… Les solutions ? Des techniques plus écologiques et moins industrielles et une réduction : du nombre de kilomètres effectués par les biens et les personnes, de la consommation, de l'extraction des ressources, etc. Changer de mode de vie mais aussi changer de modèle économique. Ça tombait bien, les échos de Seattle se faisaient encore entendre et la mondialisation néolibérale était nommée, décrite et combattue.

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samedi, 14 octobre, 2017

Égologie

Ces derniers mois n'ont pas été mes plus productifs, à voir mes publications plus rares sur ce blog. C'est que j'étais occupée ailleurs, à reprendre quelques idées développées ici pour les articuler dans un petit bouquin qui sort ce lundi 16 octobre : Égologie. Écologie, individualisme et course au bonheur.

Grand merci à l'équipe du Monde à l'envers, mes éditeurs, dont Nicolas à qui ce livre doit beaucoup, pas seulement son titre. Merci également pour les relectures et les encouragements à Louison Bobet et Mutines. Merci pour l'inspiration et les repères à Nicolas Marquis et Irène Pereira, dont j'espère ne pas avoir tordu les idées dans tous les sens. Merci à Xavier et à quelques camarades alter-écolo pour avoir accueilli ma critique avec bonne foi, intelligence et générosité (j'espère qu'ils et elles ne seront pas les seul·es !).

mercredi, 28 décembre, 2016

Le revenu garanti, une mesure productiviste ?

Un article paru en juin 2016 dans le n°23 de Moins!, journal romand d'écologie politique et qui reprend une partie de ma brochure sur le revenu garanti.

J'ai édité dans mes jeunes années une brochure qui faisait la promotion du revenu garanti : comment « perdre sa vie à la gagner » (1), expliquaient de jeunes écologistes proposant plutôt de rester au lit pour « transformer son temps en bonheur en tranches ». Presque quinze ans après, parmi les rédacteurs et rédactrices de ces textes, beaucoup sont engagé-e-s dans des activités bassement productives et rémunérées : maraîchage, enseignement du français langue étrangère, soin aux enfants handicapés… Il y avait finalement de quoi faire sans pourrir la planète.

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samedi, 18 octobre, 2014

Pour lutter contre le changement climatique, rien de tel que le bonheur

« Il vaut mieux être un homme insatisfait qu’un porc satisfait, il vaut mieux être Socrate insatisfait qu’un imbécile satisfait. Et, si l’imbécile et le porc sont d’opinions différentes, c’est seulement parce qu’ils ne connaissent qu’un côté de la question. L’autre partie, pour la comparaison, connaît les deux côtés. »
John Stuart Mill, L’Utilitarisme (1871).



Sophrologie et TAFTA, éthiopathie et revenu garanti, réflexologie et démocratie directe, méditation et transition énergétique, reiki et décroissance, le programme d'Alternatiba à Lille a mis à l'honneur le développement personnel et les thérapies alternatives, qui composaient à vue de pif la moitié du programme. Revoilà le temps où manger bio voulait aussi dire s'habiller en poil de chèvre et se faire masser les pieds pour vivre mieux ? Mais non ! Aujourd'hui la cible du développement personnel s'est considérablement étendue et tout le monde est invité à découvrir un monde sans rapports de pouvoir mais avec une responsabilité : se faire du bien.

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lundi, 29 septembre, 2014

Pour une critique émancipatrice de la PMA

Texte écrit en collaboration avec Aude Vincent pour L'An 02 n°6, « Qui est réac ? Qui est moderne ? », automne 2014

Fin 2012, la discussion d'un projet de loi qui prévoit l'ouverture du mariage à tous les couples et de la PMA à toutes les femmes divise l'opinion française. Dans la sphère écologiste et critique de la technique également, la question crée des lignes de fracture. Mais, alors que les arguments en jeu portent sur la nécessité de poser des limites aux possibilités ouvertes par la technoscience et de ne pas lui abandonner la gestion de nos vies, le débat n'est-il pas tombé dans la défense d'un ordre social patriarcal et homophobe ?

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mercredi, 24 septembre, 2014

Qui est réac ? Qui est moderne ?

Je viens de livrer mon troisième dossier à L'An 02, la revue d'écologie politique que j'anime. Vous pouvez trouver ce n°6 en librairie à 7 € ou vous abonner à 10 € les deux numéros. 60 pages en couleurs, format A4 ou à peu près, des lectures de bouquins récents, des chroniques et des reportages, 100 % bénévole, elle a besoin de lectrices et de lecteurs pour exister. Pourquoi pas vous ?

L’écologie propose de s’éclairer à la bougie, de renvoyer les femmes à la maison et à leur condition… ou bien, lorsqu’elle gagne en maturité, elle se montre à la pointe de l’innovation, prête à miser sur l’efficacité des nouveaux procédés de management des flux humains et énergétiques. Alors, l’écologie politique : tout à la fois réac et moderne ?

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mardi, 12 août, 2014

Un silence embarrassé

On a les utopies qu'on mérite : le revenu garanti

L'été dernier j'ai publié deux textes, l'un après l'autre, sur le revenu garanti. Une critique anti-productiviste et anti-étatique, dans laquelle je m'inquiétais entre autres des effets de relégation que pourrait entraîner la possibilité de s'exclure de bon gré du marché du travail. La France tirant sa productivité élevée de l'exclusion des personnes les moins performantes, cette question ne me paraît pas secondaire. Elle me pose d'ailleurs souci à titre personnel, puisque je vais fêter cet automne mes dix ans de chômage. Dix ans de « malgré tout l'intérêt que présente votre candidature », dix ans de découragements, dix ans à ne plus voir le monde autour de moi qu'en considérant qu'il est peuplé de personnes qui exercent des métiers alors que moi-même je n'en ai pas (1). Et plus les années passent, plus le profil devient « atypique », moins il intéresse de potentiel-le-s recruteurs (y compris dans les partis politiques et les associations qui n'ont à la bouche que le mot « diversité »), plus l'image de soi se dégrade et le rapport aux autres parallèlement...

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samedi, 5 avril, 2014

La Condition tropicale

La Condition tropicale, Francis Hallé, Actes Sud, 2010, rééd. poche 2014, 720 pages, 12,70 €

La zone intertropicale, c'est cette partie de la Terre qui est située entre les latitudes 23° 27' 8" nord et sud et, en raison de la légère inclinaison de l'axe terrien, reçoit en permanence les rayons directs du soleil, comme dans notre Nord pendant l'été. Elle représente 40 % de la surface terrestre et ne connaît pas d'hiver. Des températures qui peuvent être fraîches à mesure que l'on monte en altitude, mais pas de saison végétative pendant laquelle le froid mettrait à mal l'activité parasitaire. Sous les tropiques, la faune et la flore, dit-on, sont "exubérantes", non-soumises aux contraintes externes des hautes latitudes. Espèces végétales et animales s'y développent sans autre souci que leurs prédateurs, ce qui est l'occasion d'une grandiose variété biologique. Les écosystèmes agricoles sont à l'avenant, comme cette agroforesterie, extrêmement intensive et durable, à laquelle est accordée un long développement. Les activités microbiennes et bactériennes également, le tout ne faisant de la vie tropicale ni un paradis terrestre (pour naturaliste ou touriste), ni un enfer grouillant, mais quelque chose entre les deux. C'est à un autre regard sur les tropiques que nous invite l'auteur, botaniste spécialisé dans les arbres de cette région (il a survolé la canopée tropicale sur le fameux radeau des cimes) et fort d'une expérience de quarante ans de terrains qui l'ont mené de l'Afrique à l'Amérique du sud, et de l'Asie du sud à l'Océanie.

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jeudi, 6 mars, 2014

Survivre et vivre

Survivre et vivre. Critique de la science, naissance de l'écologie, coordonné par Céline Pessis, L’Échappée, Montreuil, 2014, 480 pages, 25 euros

La revue Survivre publie son premier numéro en 1970, à l'initiative d'un groupe de mathématiciens que l'on pourrait qualifier de pacifistes. Les liens entre la recherche fondamentale et leurs applications militaires, à l'issue de guerres post-coloniales et en pleine guerre du Vietnam, stimulent une réflexion sur le rôle social de la science qui ira pendant les cinq années suivantes en se radicalisant et en augmentant la variété de ses préoccupations, au point qu'il est possible de dire que Survivre... et vivre est l'une des grandes revues écologistes des années 1970. Une sélection de textes et leur introduction par Céline Pessis permettent de découvrir ce parcours intellectuel et politique fulgurant qui s'achève au n°19, en 1975. Des contre-coups de Mai 68 à ceux de la candidature de René Dumont, en passant par le rapport du club de Rome, Survivre... et vivre a posé des questions qui sont encore celles que se posent (ou devraient se poser) les mouvements écologistes.

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jeudi, 16 janvier, 2014

Un solutionnisme écolo-alternatif ?

DIY, agroforesterie, revenu garanti, agriculture urbaine, tirage au sort des mandats politiques, BRF, végétarisme, etc. Les écolos-alternatifs/ves ont une multitude de propositions pour faire du monde un endroit plus vivable. Le BRF (bois raméal fragmenté) réduit les besoins en eau de l'agriculture, le végétarisme s'adresse aux impacts désastreux de l'industrie animale, le tirage au sort nous fait retourner aux fondamentaux de la démocratie, le revenu garanti met à l'abri de la misère qui touche de plus en plus de personnes, particulièrement des femmes et particulièrement des enfants, le DIY (do-it-yourself) fait baisser la fièvre acheteuse.

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mercredi, 1 janvier, 2014

La coloc

« Plus écolo que moi, tu meurs ! », c'était la devise de la coloc. Pendant plus d'un an, j'ai embrassé cet objectif de vie comme on devient chevalier : c'est pas marrant tous les jours, mais on sait pourquoi on est là, pour garder le mur et préserver le royaume des Sept Couronnes d'une invasion septentrionale. Et sauver la planète. La coloc, c'est un mode de vie qui permet de mettre en commun des ressources matérielles pour ne pas les gaspiller. De l'espace, puisqu'on peut être aussi à l'aise avec 25m2 par personne qu'on le serait seul⋅e avec 40m2. De l'énergie, puisqu'on ne chauffe au final que 25m2 par personne et qu'on ne fait qu'une popote plus efficace. Des objets, tant et tant : mobilier (les canapés du salon – oui, parce qu'en coloc on a des salons assez grands pour y mettre deux canapés, voir ci-dessus), vaisselle et matos de cuisine (ce qui peut-être intéressant quand on a de toute façon décidé de bien s'équiper, voir mon billet sur DIY et cuisine), frigo, etc. Ah non, pas frigo, parce que nous c'était une coloc écolo.

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samedi, 21 décembre, 2013

Quatre-vingt quatre heures de train

Passer trois jours et quatre nuits dans un train ? Non seulement c'est possible, mais c'est même désirable. Récit du plus beau voyage en train du monde (enfin, que je sache).

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