samedi, 18 octobre, 2014

Toi aussi, fais-toi du bien en niant les rapports de domination

C'est à Alternatiba Lille que j'ai découvert lors d'un atelier qu'au lieu d'être féministe je pouvais me complaire dans la complémentarité. Un détail : l'hétérosexualité est ici obligatoire. Le principe de soin, d'accueil, de douceur s'appelle principe « féminin », mais rien à voir avec ce que vous croyez, et le principe d'affirmation, qui impose sa présence, s'appelle « masculin » (là aussi, rien à voir). Lafemme donne d'en haut (visualisez une paire de seins-obus prêts à exploser de lait) et prend d'en bas (ben oui). Lhomme donne d'en bas (hum) et prend d'en haut, dans son petit cœur vide sans une présence féminine. Portant tous les deux, Lafemme et Lhomme, en nous ces principes féminin et masculin (rien à voir, on ne les appelle ainsi que par convention, nous explique-t-on... je propose donc de les appeler zob et boz, pour qu'on en finisse avec ces stéréotypes), nous devons tous les deux réconcilier notre féminin et notre masculin, pardon, notre zob et notre boz. Rassurez-vous, on ne parle pas gendeur, tout ça assoit des différences très marquées et sur des bases biologiques : on n'a pas le zob au même endroit, comment le nier ?

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Pour lutter contre le changement climatique, rien de tel que le bonheur

« Il vaut mieux être un homme insatisfait qu’un porc satisfait, il vaut mieux être Socrate insatisfait qu’un imbécile satisfait. Et, si l’imbécile et le porc sont d’opinions différentes, c’est seulement parce qu’ils ne connaissent qu’un côté de la question. L’autre partie, pour la comparaison, connaît les deux côtés. »
John Stuart Mill, L’Utilitarisme (1871).



Sophrologie et TAFTA, éthiopathie et revenu garanti, réflexologie et démocratie directe, méditation et transition énergétique, reiki et décroissance, le programme d'Alternatiba à Lille a mis à l'honneur le développement personnel et les thérapies alternatives, qui composaient à vue de pif la moitié du programme. Revoilà le temps où manger bio voulait aussi dire s'habiller en poil de chèvre et se faire masser les pieds pour vivre mieux ? Mais non ! Aujourd'hui la cible du développement personnel s'est considérablement étendue et tout le monde est invité à découvrir un monde sans rapports de pouvoir mais avec une responsabilité : se faire du bien.

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samedi, 11 octobre, 2014

L’Europe à portée de train

Il y a quelques semaines, une campagne publicitaire battait son plein dans les couloirs de métro parisien (et peut-être ailleurs). La grande vitesse mettait l’Europe à portée de train de Paris. L’Allemagne, la Suisse, l’Espagne à portée de train ? Mouais. À condition de confondre l’Allemagne avec un pays situé entre Cologne et la France alors qu’il s’étend, dit-on, jusqu’à la frontière polonaise. À condition de confondre l’Espagne avec la Catalogne. À condition de rester en-deçà des mille bornes.

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lundi, 29 septembre, 2014

Pour une critique émancipatrice de la PMA

Texte écrit en collaboration avec Aude Vincent pour L'An 02 n°6, « Qui est réac ? Qui est moderne ? », automne 2014

Fin 2012, la discussion d'un projet de loi qui prévoit l'ouverture du mariage à tous les couples et de la PMA à toutes les femmes divise l'opinion française. Dans la sphère écologiste et critique de la technique également, la question crée des lignes de fracture. Mais, alors que les arguments en jeu portent sur la nécessité de poser des limites aux possibilités ouvertes par la technoscience et de ne pas lui abandonner la gestion de nos vies, le débat n'est-il pas tombé dans la défense d'un ordre social patriarcal et homophobe ?

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mercredi, 24 septembre, 2014

On se tutoie ?

Il existe dans certaines langues une multitude de formes pronominales pour la deuxième personne du singulier, pour s’adresser à un-e égal-e, à un-e enfant, à un-e subordonné-e, à un-e supérieur-e (en pays anciennement colonisé : Européen-ne ou non), etc. Nous n’en avons que deux (« tu » et « vous »), dans la même logique qui témoigne de rapports hiérarchiques entre individus. Qu’il s’agisse de relations adultes-enfants, profs-étudiant-e-s adultes, donneurs d’ordres et exécutants, on constate parfois cette asymétrie qui rappelle les structures sociales traditionnelles. Le vouvoiement témoigne néanmoins plus souvent d’un manque de familiarité, quand deux personnes s’accordent les mêmes marques de respect, sans donc marquer aucune hiérarchie.

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dimanche, 7 septembre, 2014

Le continuum du male entitlement

Colette Guillaumin, dans un article sans complaisance (« Pratique du pouvoir et idée de Nature (1). L'appropriation des femmes », Questions féministes n°2), parle de l’« accaparement » des femmes par les hommes dans l’idée de bénéficier de services sexuels, domestiques ou reproductifs. Vous aurez reconnu la putain, la servante et la maman. Le texte date de 1978, à peine treize ans après que les femmes ont conquis le droit de travailler ou d’ouvrir un compte bancaire sans demander à leur mari, et alors que le viol conjugal n’est pas encore reconnu comme tel. Quand on s’aime un jour, on doit dire oui tous les jours… Seules des violences « graves et répétées » (attention à la conjonction de coordination) peuvent être considérés comme des torts. Pour le reste, on aura compris que le mariage était un système de mise à disposition de l’un-e à l’autre, soit dans la pratique des femmes aux hommes.

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samedi, 30 août, 2014

Marre des forums au masculin !

La Barbe, c’est cette asso féministe qui fait intrusion dans des lieux où l’on cause pour en faire apparaître aux yeux du public une dimension jusqu’ici inaperçue : le panel qu’on écoutait sagement se révèle composé uniquement d’hommes… Les réactions sont assez mélangées. Il y en a qui pestent, ironisent ou se montrent agressifs car leur légitimité vient d’être ébranlée. Il y en a d’autres qui applaudissent ou se marrent (les barbues ont quelques talents d’écriture). J’espère que j’entendrai les secondEs à la suite de cet billet, mais je crains que les structures de l’expression sur les forums de blog ne sortent pas ébranlées de mon coup de gueule et qu’encore une fois les premiers ne gardent le monopole de l’expression sans même prendre la peine d’un coup d’œil autour d’eux pour se rendre compte de ce qui me semble aussi visible qu’un nez sur un visage : Jérôme, Paco, Nicolas, Adrian, Éric, Arsène, Patrick, Gérard, Jean, Jean-Marie, Corinne (error ! error !), Vincent... ils sont entre mecs.

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mardi, 12 août, 2014

Un silence embarrassé

On a les utopies qu'on mérite : le revenu garanti

L'été dernier j'ai publié deux textes, l'un après l'autre, sur le revenu garanti. Une critique anti-productiviste et anti-étatique, dans laquelle je m'inquiétais entre autres des effets de relégation que pourrait entraîner la possibilité de s'exclure de bon gré du marché du travail. La France tirant sa productivité élevée de l'exclusion des personnes les moins performantes, cette question ne me paraît pas secondaire. Elle me pose d'ailleurs souci à titre personnel, puisque je vais fêter cet automne mes dix ans de chômage. Dix ans de « malgré tout l'intérêt que présente votre candidature », dix ans de découragements, dix ans à ne plus voir le monde autour de moi qu'en considérant qu'il est peuplé de personnes qui exercent des métiers alors que moi-même je n'en ai pas (1). Et plus les années passent, plus le profil devient « atypique », moins il intéresse de potentiel-le-s recruteurs (y compris dans les partis politiques et les associations qui n'ont à la bouche que le mot « diversité »), plus l'image de soi se dégrade et le rapport aux autres parallèlement...

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jeudi, 24 juillet, 2014

Naturaliser des faits sociaux

Au café du commerce linguistique

On dit parfois que c’est en raison de sa simplicité morphologique que l’anglais est devenu la principale langue véhiculaire dans le monde : pas ou peu de flexions des verbes et des noms, l’anglais est très gratifiant pour les débutantEs et leur permet très vite de s’exprimer. Si les raisons linguistiques sont déterminantes, alors je suggère que le malais devienne langue officielle de la planète Terre.

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jeudi, 3 juillet, 2014

PMA, écologie radicale et féminisme : passé les bornes…

Hiver 2012-2013 : le débat politique se sclérose sur la question des droits des personnes LGBT et les écolos radicaux n'y font pas toujours bonne figure. Le projet de loi sur le mariage pour toutes et tous propose-t-il dans un premier temps l'ouverture de l'assistance médicale à la procréation (ou PMA) aux couples lesbiens ? Les critiques que l'on peut faire à ces techniques étaient jusqu'alors plutôt discrètes, mais elles fleurissent, en ce sombre hiver comme au printemps, accompagnées des rumeurs les plus incongrues sur notre modernité devenue folle (1) ou de supputations sans pudeur sur la sexualité des lesbiennes ou des gays (2).

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mercredi, 25 juin, 2014

Mariage pour personne ?

Quand le « queer » en vient à représenter le droit de chacun à posséder son propre baisodrome, quand la famille n’en finit plus de se replier sur elle-même, quand les magazines gay se mettent à remplir leurs pages de conseils sur l’adoption et le mariage, quand tout ça se produit alors oui, la Restauration est là, et bien là. De nos jours, l’expression « vie alternative » a plus de chances de renvoyer au fait que vous avez installé des panneaux solaires sur le toit de votre maison qu’entrepris une critique en acte de la famille nucléaire (1).

Je ne le dirai jamais mieux que Nina Power : la réduction des rêves collectifs à de petits bonheurs individuels m’attriste. L’organisation des relations sociales autour du couple, puis du couple élargi à ses rejetons, me semble réduire les possibles (« On ne fait pas sa vie avec ses amiEs », me répétait ma mère), enfermer les femmes dans des structures qui leur sont globalement défavorables (2) et il y a bien plus triste qu’une dame attablée seule au restaurant devant un bouquin, c’est un vieux couple qui ne se parle plus mais n’ose l’admettre et se prive de lecture.

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vendredi, 23 mai, 2014

Madame ou mademoiselle ?

J’y ai fait allusion ici a plusieurs reprises : « mademoiselle » a officiellement disparu du langage administratif francais (1) et j’en viens a me demander, meme si l’on doit ce pas en avant a un gouvernement de droite, si ce n’est pas une mesure aussi importante que le mariage pour tou-te-s. Les deux contribuent a la remise en cause d’une vision du couple et de la famille qui avaient fait leur temps. Non pas qu’avant soit par essence moins bien, mais le nom de famille n’etait plus patronymique depuis qu’une mere pouvait donner le sien et le celibat d’une femme ne laissait plus automatiquement supposer sa disponibilite sexuelle...

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mardi, 29 avril, 2014

Sexe : pour ou contre ?

Il est une expression à laquelle on aurait dû faire un sort il y a bien longtemps, c'est celle de "féminisme pro-sexe". Mal traduite de l'anglo-américain, importée tout aussi grossièrement et fonctionnant au final comme une insulte en creux ("anti-sexe"), elle brouille les cartes et pourrit nombre de débats entre féministes, lesquelles pourront aller jusqu'à défendre des positions assez proches sous des intitulés radicalement différents. Tu parles d'un outil intellectuel émancipateur, capable de nous aider à comprendre les oppressions liées au genre ! Aujourd'hui donc, je vous invite à metrre à la corbeille de ce malheureux slogan.

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mercredi, 9 avril, 2014

Galanterie et hiérarchie des sexes

Un quinquagénaire ami de la famille m'a expliqué un jour que, à rebours de toutes les règles de bienséance que je connaissais et tentais de faire valoir auprès de lui, un homme devait laisser passer une femme devant lui dans les escaliers. Certes il se mettait dans une position d'observation unique de son arrière-train, mais, disait le monsieur, si jamais la dame tombe, il est là pour la rattraper. Que celles qui se sont fait mater le cul dans les escaliers et se sont senties mal à l'aise prennent un peu sur elles, car elles ont eu la chance de ne pas devenir tétraplégiques suite à une mauvaise chute. Comment, vous ne tombez pas tous les quatre matins dans les escaliers ? Vous avez dons des capacités psychomotrices exceptionnelles... pour une femme, car d'habitude au cinéma on voit vos congénères s'étaler de tout leur long quand elles sont poursuivies par les zombies.

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mercredi, 19 mars, 2014

On ne prête qu'aux riches

Grande nouvelle : on ne prête qu'aux riches, et je m'apprête à consacrer un billet à cette question. Bientôt, « qui sème le vent récolte la tempête » et « un tiens vaut mieux que deux tu l'auras ». En reprenant ce topos, je voudrais mettre en lien quelques aspects de la pensée libérale, avec ses droits formels et son égalité qui ne l'est pas moins. Quand Orwell disait que « certains sont plus égaux que d'autres », il décrivait une évidence, mais dont nous avons du mal à comprendre les ressorts. Un peu comme le caractère démocratique assez faiblard de nos sociétés, que l'on constate mais que l'on a du mal à expliquer (1). Si certain-e-s sont plus égaux/ales que d'autres, c'est aussi bien parce que certain-e-s ont plus de droits que d'autres (2) que, quand tout va bien, parce que certain-e-s ont plus de moyens pour faire valoir leur droits que d'autres...

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lundi, 3 mars, 2014

A qui de nous faire préférer le train ?

Même aux USA, pays du libéralisme économique, il est possible de prendre le train à des prix qui ne font pas dresser les cheveux sur la tête. Et heureusement, car si les cars (1) Greyhound ont une belle réputation, que l'on doit à des films hollywoodiens comme Macadam Cowboy, il faut revoir ce film et les autres avec un peu moins de paillettes dans les yeux : le Greyhound, c'est pour les pauvres et tou-te-s celles qui ne peuvent pas faire le trajet en avion. L'imaginaire américain prétend que vous aurez de fortes chances de faire le voyage (interminable) aux côtés d'une personne malodorante et/ou en grande détresse. Au Canada, un voyageur a ainsi fini son trajet la tête coupée par son binôme de car (faut dire que c'est long). Le plus grand désagrément que j'aie connu, c'est de faire les deux heures entre Seattle et la capitale de l'état dans un car aux vitres tellement crades que je n'ai pas pu voir le Mt Rainier de plus près. Ah, oui, et la demi-heure de queue avec un vigile grossier qui nous a demandé d'ouvrir nos bagages à main pendant qu'il commentait le contenu – des bagages des passager-e-s du wagon à bestiaux précédents. C'est le genre d'expérience qu'on apprécie d'avoir fait, mais qui ne vaut pas la peine d'être répétée.

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mardi, 21 janvier, 2014

Cachez cet anti-féminisme que je ne saurais voir...

Un jour mon dentiste m'a demandé (très gentiment, sachant qu'il risquait de me froisser) à quoi servaient mes études de lettres et la recherche dans ce champ disciplinaire... Je m'en suis sortie en lui expliquant qu'au-delà des premiers tomes publiés de son vivant, Proust avait écrit A la recherche du temps perdu sur des post-it (des « paperolles », pardon) et qu'on avait besoin de beaucoup de travail de recherche pour arriver à en tirer les milliers de pages bien ordonnées de son édition de poche. Bon, peut-être pas la sienne, mais la mienne.

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jeudi, 16 janvier, 2014

Un solutionnisme écolo-alternatif ?

DIY, agroforesterie, revenu garanti, agriculture urbaine, tirage au sort des mandats politiques, BRF, végétarisme, etc. Les écolos-alternatifs/ves ont une multitude de propositions pour faire du monde un endroit plus vivable. Le BRF (bois raméal fragmenté) réduit les besoins en eau de l'agriculture, le végétarisme s'adresse aux impacts désastreux de l'industrie animale, le tirage au sort nous fait retourner aux fondamentaux de la démocratie, le revenu garanti met à l'abri de la misère qui touche de plus en plus de personnes, particulièrement des femmes et particulièrement des enfants, le DIY (do-it-yourself) fait baisser la fièvre acheteuse.

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mercredi, 1 janvier, 2014

La coloc

« Plus écolo que moi, tu meurs ! », c'était la devise de la coloc. Pendant plus d'un an, j'ai embrassé cet objectif de vie comme on devient chevalier : c'est pas marrant tous les jours, mais on sait pourquoi on est là, pour garder le mur et préserver le royaume des Sept Couronnes d'une invasion septentrionale. Et sauver la planète. La coloc, c'est un mode de vie qui permet de mettre en commun des ressources matérielles pour ne pas les gaspiller. De l'espace, puisqu'on peut être aussi à l'aise avec 25m2 par personne qu'on le serait seul⋅e avec 40m2. De l'énergie, puisqu'on ne chauffe au final que 25m2 par personne et qu'on ne fait qu'une popote plus efficace. Des objets, tant et tant : mobilier (les canapés du salon – oui, parce qu'en coloc on a des salons assez grands pour y mettre deux canapés, voir ci-dessus), vaisselle et matos de cuisine (ce qui peut-être intéressant quand on a de toute façon décidé de bien s'équiper, voir mon billet sur DIY et cuisine), frigo, etc. Ah non, pas frigo, parce que nous c'était une coloc écolo.

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jeudi, 19 décembre, 2013

Le patriarche en gros bébé

Dans le mythe originel, le patriarche c'est ce mâle dominant dans une horde composée de ses compagnes et de ses enfants. Il fait violence à tou-te-s à plusieurs titres. Les femmes sont à ses yeux des marchandises (qu'il consomme ou échange), et il en monopolise l'usage sans rien en céder à ses fils. C'est à ces deux titres aussi qu'en tant que féministe je lutte contre le patriarcat, à la recherche d'égalité entre femmes et hommes et sachant qu'elle passe par des exigences d'égalité aussi fortes entre les hommes eux-mêmes. Comme dans cette citation qu'on me rappelait récemment, « Feminism is for everbody » (1) en ce qu'il s'attaque aux deux questions à la fois, et on l'espère la domination en général (classe, race, sexualité, handicap, etc.).

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