Mot-clé - Féminisme

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lundi, 6 avril, 2015

Cher ami proféministe

Tu trouves que les femmes sont des hommes comme les autres et qu’Éric Zemmour ou Alexis Escudero (ça dépend de ton niveau de conscience politique) écrit de la merde, ce que tu ne manques pas de signaler à très haute voix. Tu essaies d’être le gars sympa avec nous autres les meufs et quand parfois tu as un peu de recul sur les questions de genre tu tentes de ne pas tomber dans l’écueil du chevalier blanc, cette figure du mec qui accorde une aide condescendante, parce qu’il est un mec et a les ressources, et jouit de la situation de pouvoir que ça entraîne. Parce que c’est super gratifiant, d’être proféministe. Tu es l’avant-garde politique de notre temps et en plus ça te donne la possibilité de t’épanouir en testant les larmes, la tendresse ou la jupe l’été. Non seulement ça sert à te distinguer de la plèbe viriliste, devant les autres gars et devant les meufs, mais en plus c’est un gros atout dans une démarche de développement personnel. Le proféminisme, comme le militantisme écolo, maximise le plaisir d’un parcours de vie au masculin. Sauf à préférer la Kro à la ch’tite bière bio brassée par les potes.

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mardi, 31 mars, 2015

Manuel de survie à destination des femmes en politique

Sandrine Rousseau, Manuel de survie à destination des femmes en politique, Les Petits Matins, 2015, 108 pages, 9,90 €

Voilà un ouvrage qui s’adresse à toutes les femmes qui pourraient être tentées par l’action publique. Mais même si vous n’avez pas envie de devenir un jour conseillère municipale ou présidente de région, même si vous pensez comme moi que les élections devraient être abolies car la manie de la représentation est en soi un problème, même si vous n’avez pas envie de partager le pouvoir mais de le voir disparaître, ne passez pas votre chemin. Car le pouvoir existe toujours et vous êtes de toute manière susceptible d’y être confrontée un jour. Si ce n’est pas dans votre activité militante, heureusement à l’abri de tout rapport de pouvoir entre femmes et hommes (non ?), ce sera au boulot, avec des proches ou dans la rue.

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lundi, 23 mars, 2015

Sorcières, sages-femmes & infirmières

Barbara Ehrenreich et Deirdre English, Sorcières, sages-femmes & infirmières. Une histoirE des femmes soignantes, traduction L. Lame, Cambourakis, collection « Sorcières », 2015, 124 pages, 16 €.

En 1973, Barbara Ehrenreich et Deirdre English publient une brochure féministe, à mi-chemin entre le pamphlet et l’ouvrage de vulgarisation historique, dont le succès les surprendra. Les éditions Cambourakis reprennent aujourd’hui ce texte, accompagné de deux introductions par les autrices (1973 et 2010) et d’une postface, le tout constituant un ouvrage modeste mais stimulant. Que celles qui comme moi n’ont pas encore osé ouvrir Caliban et la sorcière (1) n’hésitent pas.

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mardi, 17 mars, 2015

Sur le consentement


« Le mot de consentement appliqué aux dominés annule quasiment toute responsabilité de la part de l’oppresseur. Puisque l’opprimé consent, il n’y a rien de véritablement immoral dans le comportement du "dominant". L’affaire est en quelque sort ramenée à un contrat politique classique. »

Nicole-Claude Mathieu, L’Anatomie politique. Catégorisations et idéologies de sexe, Côté femmes, 1991, cité dans Irène Jonas, Moi Tarzan, toi Jane. Critique de la réhabilitation « scientifique » de la différence hommes/femmes, Syllepses, 2011.

 

Autour de moi le consentement est une notion au centre des attentions. Discussions formelles et formations militantes s’y consacrent, dans l’idée de réduire la violence faite aux plus vulnérables. S’attacher aux signes de répugnance, respecter un non, c’est bousculer le rapport de forces qui permet d’habitude aux plus forts d’abuser naturellement de l’incapacité des plus fragiles à protéger leur intégrité physique et morale. C’est une belle intention, mais l’expérience me suggère que la plus délicate écoute ne suffit pas toujours et que certaines vulnérabilités rendent des non plus difficiles à entendre que d’autres. Le consentement n’est-il pas une notion trop marquée de libéralisme politique ?

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lundi, 10 novembre, 2014

Universalisme : y'a du boulot

Pour gagner une campagne électorale aujourd'hui, il faut cliver au bon endroit, celui qui sera favorable à ses idées en se présentant au maximum de personnes comme le défenseur de leurs intérêts ou de leurs valeurs. On ne sait pas quelle campagne (militaire ?) mène Alexis Escudero, mais il a clivé fortement les milieux susceptibles de relayer son enquête sur « la reproduction artificielle de l'humain ». Et pas au bon endroit, si on en croit les refus et déchirements divers autour de sa tournée promotionnelle. Lundi 27 octobre, à Lille, une moitié du public est partie après la lecture d'un texte.

Pas au bon endroit, parce qu'en tant qu'actrice de cette histoire (j'ai participé à la rédaction du texte lillois) je me suis sentie tributaire de ce clivage et sommée de faire des alliances que je n'aurais pas jugé propices en temps normal. Mais devant le refus de débattre dont Escudero a témoigné jusqu'à présent (1), la possibilité de partager nos réserves ou francs refus, entre féministes, lesbiennes radicales, technocritiques et proféministes, était en elle-même précieuse. Les discussions riches, respectueuses et argumentées que nous avons eues à l'occasion de cette rédaction m'ont donné envie de réagir sur quelques-uns des points de tensions apparus entre nous.

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lundi, 29 septembre, 2014

Pour une critique émancipatrice de la PMA

Texte écrit en collaboration avec Aude Vincent pour L'An 02 n°6, « Qui est réac ? Qui est moderne ? », automne 2014

Fin 2012, la discussion d'un projet de loi qui prévoit l'ouverture du mariage à tous les couples et de la PMA à toutes les femmes divise l'opinion française. Dans la sphère écologiste et critique de la technique également, la question crée des lignes de fracture. Mais, alors que les arguments en jeu portent sur la nécessité de poser des limites aux possibilités ouvertes par la technoscience et de ne pas lui abandonner la gestion de nos vies, le débat n'est-il pas tombé dans la défense d'un ordre social patriarcal et homophobe ?

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mercredi, 24 septembre, 2014

Qui est réac ? Qui est moderne ?

Je viens de livrer mon troisième dossier à L'An 02, la revue d'écologie politique que j'anime. Vous pouvez trouver ce n°6 en librairie à 7 € ou vous abonner à 10 € les deux numéros. 60 pages en couleurs, format A4 ou à peu près, des lectures de bouquins récents, des chroniques et des reportages, 100 % bénévole, elle a besoin de lectrices et de lecteurs pour exister. Pourquoi pas vous ?

L’écologie propose de s’éclairer à la bougie, de renvoyer les femmes à la maison et à leur condition… ou bien, lorsqu’elle gagne en maturité, elle se montre à la pointe de l’innovation, prête à miser sur l’efficacité des nouveaux procédés de management des flux humains et énergétiques. Alors, l’écologie politique : tout à la fois réac et moderne ?

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dimanche, 7 septembre, 2014

Le continuum du male entitlement

Colette Guillaumin, dans un article sans complaisance (« Pratique du pouvoir et idée de Nature (1). L'appropriation des femmes », Questions féministes n°2), parle de l’« accaparement » des femmes par les hommes dans l’idée de bénéficier de services sexuels, domestiques ou reproductifs. Vous aurez reconnu la putain, la servante et la maman. Le texte date de 1978, à peine treize ans après que les femmes ont conquis le droit de travailler ou d’ouvrir un compte bancaire sans demander à leur mari, et alors que le viol conjugal n’est pas encore reconnu comme tel. Quand on s’aime un jour, on doit dire oui tous les jours… Seules des violences « graves et répétées » (attention à la conjonction de coordination) peuvent être considérés comme des torts. Pour le reste, on aura compris que le mariage était un système de mise à disposition de l’un-e à l’autre, soit dans la pratique des femmes aux hommes.

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samedi, 30 août, 2014

Marre des forums au masculin !

La Barbe, c’est cette asso féministe qui fait intrusion dans des lieux où l’on cause pour en faire apparaître aux yeux du public une dimension jusqu’ici inaperçue : le panel qu’on écoutait sagement se révèle composé uniquement d’hommes… Les réactions sont assez mélangées. Il y en a qui pestent, ironisent ou se montrent agressifs car leur légitimité vient d’être ébranlée. Il y en a d’autres qui applaudissent ou se marrent (les barbues ont quelques talents d’écriture). J’espère que j’entendrai les secondEs à la suite de cet billet, mais je crains que les structures de l’expression sur les forums de blog ne sortent pas ébranlées de mon coup de gueule et qu’encore une fois les premiers ne gardent le monopole de l’expression sans même prendre la peine d’un coup d’œil autour d’eux pour se rendre compte de ce qui me semble aussi visible qu’un nez sur un visage : Jérôme, Paco, Nicolas, Adrian, Éric, Arsène, Patrick, Gérard, Jean, Jean-Marie, Corinne (error ! error !), Vincent... ils sont entre mecs.

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mardi, 19 août, 2014

La Reproduction artificielle de l’humain

La Reproduction artificielle de l’humain, Alexis Escudero, Le Monde à l’envers, 2014.

« En privilégiant le construit sur le donné, les gender studies entendaient s'affranchir des pesanteurs charnelles et naturelles, au prétexte qu'elles servaient presque toujours de paravent à la domination. La démarche conduit à une impasse. Elle revient à négliger, voire à mépriser le vécu de l'incarnation, c'est à dire l'expérience subjective du corps, celle de la vie vivante. »

La citation s'étale sur la plus grande partie de la page 195 de La Reproduction artificielle de l'humain, aussi impressionnante que l'autorité de Jean-Claude Guillebaud qui l'a écrite. Guillebaud le pape du féminisme, l'auteur de nombreux ouvrages consacré à la domination masculine ? Non, Guillebaud le journaliste chrétien à qui le mouvement des femmes ne doit rien, ancien directeur du centre François-Mauriac sur présentation d'une paire de testicules (quatre directeurs en 28 ans, quatre grands hommes) mais qui à n'en pas douter aime beaucoup les femmes comme Gérard Longuet : il en a peut-être une, quatre filles et quand il a un chien, c'est une chienne. La démarche conduit à une impasse, prière d'en changer à la demande du mâle qui n'a aucun, mais alors aucun intérêt dans cette affaire et ne jouit d'aucun, mais alors aucun privilège sur la question. Air connu.

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jeudi, 24 juillet, 2014

Naturaliser des faits sociaux

Au café du commerce linguistique

On dit parfois que c’est en raison de sa simplicité morphologique que l’anglais est devenu la principale langue véhiculaire dans le monde : pas ou peu de flexions des verbes et des noms, l’anglais est très gratifiant pour les débutantEs et leur permet très vite de s’exprimer. Si les raisons linguistiques sont déterminantes, alors je suggère que le malais devienne langue officielle de la planète Terre.

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vendredi, 18 juillet, 2014

Orang Asli Women and the Forest

Colin Nicholas, Tijah Yok Chopil et Tiah Sabak, Orang Asli Women and the Forest. The Impact of Resource Depletion on Gender Relations among the Semai, Center for Orang Asli Concerns, Subang Jaya, 2010.

C’est l’histoire d’un village où les femmes se lèvent plus tôt que les hommes le matin. Elles préparent à manger, s’occupent des enfants, lavent ensuite la vaisselle et le linge, vont chercher l’eau à la rivière ou à la sortie des canalisations pendant la saison sèche. Le soir elles préparent un nouveau repas avec l’aide des filles pendant que les garçons s’amusent et que les hommes se reposent de leur dur labeur. Ah, quel bonheur de voir qu’au plus profond des jungles malaises, des populations autochtones communient avec nous dans des rôles de genre stéréotypés…

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jeudi, 3 juillet, 2014

PMA, écologie radicale et féminisme : passé les bornes…

Hiver 2012-2013 : le débat politique se sclérose sur la question des droits des personnes LGBT et les écolos radicaux n'y font pas toujours bonne figure. Le projet de loi sur le mariage pour toutes et tous propose-t-il dans un premier temps l'ouverture de l'assistance médicale à la procréation (ou PMA) aux couples lesbiens ? Les critiques que l'on peut faire à ces techniques étaient jusqu'alors plutôt discrètes, mais elles fleurissent, en ce sombre hiver comme au printemps, accompagnées des rumeurs les plus incongrues sur notre modernité devenue folle (1) ou de supputations sans pudeur sur la sexualité des lesbiennes ou des gays (2).

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mercredi, 25 juin, 2014

Mariage pour personne ?

Quand le « queer » en vient à représenter le droit de chacun à posséder son propre baisodrome, quand la famille n’en finit plus de se replier sur elle-même, quand les magazines gay se mettent à remplir leurs pages de conseils sur l’adoption et le mariage, quand tout ça se produit alors oui, la Restauration est là, et bien là. De nos jours, l’expression « vie alternative » a plus de chances de renvoyer au fait que vous avez installé des panneaux solaires sur le toit de votre maison qu’entrepris une critique en acte de la famille nucléaire (1).

Je ne le dirai jamais mieux que Nina Power : la réduction des rêves collectifs à de petits bonheurs individuels m’attriste. L’organisation des relations sociales autour du couple, puis du couple élargi à ses rejetons, me semble réduire les possibles (« On ne fait pas sa vie avec ses amiEs », me répétait ma mère), enfermer les femmes dans des structures qui leur sont globalement défavorables (2) et il y a bien plus triste qu’une dame attablée seule au restaurant devant un bouquin, c’est un vieux couple qui ne se parle plus mais n’ose l’admettre et se prive de lecture.

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vendredi, 23 mai, 2014

Madame ou mademoiselle ?

J’y ai fait allusion ici a plusieurs reprises : « mademoiselle » a officiellement disparu du langage administratif francais (1) et j’en viens a me demander, meme si l’on doit ce pas en avant a un gouvernement de droite, si ce n’est pas une mesure aussi importante que le mariage pour tou-te-s. Les deux contribuent a la remise en cause d’une vision du couple et de la famille qui avaient fait leur temps. Non pas qu’avant soit par essence moins bien, mais le nom de famille n’etait plus patronymique depuis qu’une mere pouvait donner le sien et le celibat d’une femme ne laissait plus automatiquement supposer sa disponibilite sexuelle...

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mardi, 29 avril, 2014

Sexe : pour ou contre ?

Il est une expression à laquelle on aurait dû faire un sort il y a bien longtemps, c'est celle de "féminisme pro-sexe". Mal traduite de l'anglo-américain, importée tout aussi grossièrement et fonctionnant au final comme une insulte en creux ("anti-sexe"), elle brouille les cartes et pourrit nombre de débats entre féministes, lesquelles pourront aller jusqu'à défendre des positions assez proches sous des intitulés radicalement différents. Tu parles d'un outil intellectuel émancipateur, capable de nous aider à comprendre les oppressions liées au genre ! Aujourd'hui donc, je vous invite à metrre à la corbeille de ce malheureux slogan.

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mercredi, 9 avril, 2014

Galanterie et hiérarchie des sexes

Un quinquagénaire ami de la famille m'a expliqué un jour que, à rebours de toutes les règles de bienséance que je connaissais et tentais de faire valoir auprès de lui, un homme devait laisser passer une femme devant lui dans les escaliers. Certes il se mettait dans une position d'observation unique de son arrière-train, mais, disait le monsieur, si jamais la dame tombe, il est là pour la rattraper. Que celles qui se sont fait mater le cul dans les escaliers et se sont senties mal à l'aise prennent un peu sur elles, car elles ont eu la chance de ne pas devenir tétraplégiques suite à une mauvaise chute. Comment, vous ne tombez pas tous les quatre matins dans les escaliers ? Vous avez dons des capacités psychomotrices exceptionnelles... pour une femme, car d'habitude au cinéma on voit vos congénères s'étaler de tout leur long quand elles sont poursuivies par les zombies.

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mercredi, 19 mars, 2014

On ne prête qu'aux riches

Grande nouvelle : on ne prête qu'aux riches, et je m'apprête à consacrer un billet à cette question. Bientôt, « qui sème le vent récolte la tempête » et « un tiens vaut mieux que deux tu l'auras ». En reprenant ce topos, je voudrais mettre en lien quelques aspects de la pensée libérale, avec ses droits formels et son égalité qui ne l'est pas moins. Quand Orwell disait que « certains sont plus égaux que d'autres », il décrivait une évidence, mais dont nous avons du mal à comprendre les ressorts. Un peu comme le caractère démocratique assez faiblard de nos sociétés, que l'on constate mais que l'on a du mal à expliquer (1). Si certain-e-s sont plus égaux/ales que d'autres, c'est aussi bien parce que certain-e-s ont plus de droits que d'autres (2) que, quand tout va bien, parce que certain-e-s ont plus de moyens pour faire valoir leur droits que d'autres...

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vendredi, 28 février, 2014

Les Sentiments du prince Charles

Les Sentiments du prince Charles, Liv Strömquist, traduit du suédois par Kirsi Kinunnen et Stéphanie Dubois, Rackam, 2012, 136 pages, 18 euros



Deux questions me taraudent depuis longtemps au sujet du couple hétérosexuel... Peut-on, et comment, avoir des oasis de relations équitables si le reste de la société fait un sort inégal aux femmes et aux hommes ? Par exemple, si une première grossesse fait stagner la carrière d'une femme pendant que celle de son conjoint avance, les responsabilités qui lui seront données à lui, avec des exigences plus fortes de présence (1), mettront à mal leur bonne volonté de s'investir tou-te-s deux à égalité dans les tâches domestiques. Rien à faire, nous sommes pris-es dans un tissu social, et il ne s'agit pas uniquement des injonctions des beaux-parents aux fêtes de famille. Ou bien : pourquoi, comment peut-on demander à la même personne d'être à la fois amant-e, ami-e, parent de ses enfants, copropriétaire, co-habitant-e ? Et n'est-ce pas voué à l'échec, au vu ne serait-ce que des différentes temporalités, celle du désir et celle de l'éducation d'un enfant par exemple ? Si j'aborde la question ici, ce n'est pas pour inaugurer une carrière de conseillère matrimoniale (2) mais parce que Les Sentiments du prince Charles a relevé le défi d'y répondre, dans un ouvrage qui reprend des éléments historiques, anthropologiques et psychanalytiques pour brosser un tableau des enjeux féministes du couple et de l'amour. Rien que ça. En bande dessinée.

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lundi, 24 février, 2014

Contre le masculinisme

Contre le masculinisme. Guide d'auto-défense intellectuelle, collectif Stop masculinisme, Bambule, Lyon, 2013, 160 pages, 8 euros


Le masculinisme s'impose insidieusement en Europe, après avoir pris ses aises au Québec. On l'a découvert à l'occasion de l'un ou l'autre des colloques que la mouvance organise, parfois avec le soutien de pouvoirs publics (1). On l'a croisé dans le film La Domination masculine (2009), pour lequel Patric Jean a infiltré l'un de ses réseaux et montré les principaux ressorts de la réaction anti-féministe. On a désormais (enfin !) un petit bouquin pour faire le point, grâce aux efforts d'un groupe mixte, anti-autoritaire, originaire de Grenoble, qui déplie son analyse en trois points : cause des pères, violence contre les hommes et crise de la masculinité. Trois points, trois mystifications.

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