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mardi, 8 janvier, 2013

Le do-it-yourself me (fait chier) pose question

Texte repris ici pour publication dans Offensive n°38.

Devant quelques réactions hostiles suscitées par ce texte, je cède à la pression et modifie le titre... L'essentiel étant d'être lue, et bien lue, si ce titre ne permet pas à mes lecteurs et lectrices de considérer un tranquillement toutes les nuances du texte, et de s'engager dans une lecture sans prévention, c'est que c'est un mauvais titre (ou un titre qui a d'autres qualités que celles dont j'ai besoin aujourd'hui.

A l'origine, il y a l'envie d'étendre son champ d'action individuel, de ne plus dépendre de macro-systèmes pour accéder à des biens ou à des services, de produire au plus près des besoins, de se déprendre de la Technique et du capitalisme. Ou ce sont tout simplement des stratégies de survie immédiate : l’essor des magasins de bricolage depuis plusieurs décennies est une réponse à la crise, au chômage de masse et aux salaires qui restent au ras des pâquerettes sous sa menace. Mais c'est peut-être aussi le résultat d'une stratégie de pingre de la classe moyenne pour étendre son « pouvoir d'achat », pour avoir à la fois la rénovation de la baraque et l'écran plat qui trône dans le salon. Aux dépens de professions qui sont perçues comme abusant de leur position sur le marché pour construire de micro-fortunes personnelles (ça fait râler tout le monde de voir son carreleur rouler en 4x4). L'équation est là : bricolage ou professionnalisme, amateurisme ou métier ?

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dimanche, 30 décembre, 2012

Un militantisme à échelle humaine, ou en résonance avec l'individualisme ambiant ?

La petite bourgeoisie s'amuse n°1

La petite bourgeoisie, communément appelée classe moyenne, c'est cette classe sociale qui, privée de pouvoir économique, n'est pas responsable de l'abjection ambiante mais profite toutefois de ses retombées. Une classe sociale repue de droits et qui ne se reconnaît aucun devoir. Voyage au pays de la petite bourgeoisie, par une déclassée, en trois temps : militer, faire soi-même, voyager.

Il semble entendu que tout ce que l'on peut faire gratuitement, pour la cause ou pour la collectivité, est un cadeau, et que tout ce que fait un-e bénévole soit digne de louanges éternelles. Mais est-ce un cadeau, vraiment, de s'engager sur une mission qu'on n'assurera pas, ou pas bien ? De contribuer aux dysfonctionnements d'un groupe, laissant aux autres le soin de rattraper le boulot mal fait en chargeant leur barque ? Les disponibilités des un-e-s et des autres semblent avoir toute légitimité pour clore la remise en cause d'une défection : « je n'ai pas le temps, je ne peux pas faire mieux », c'est trop souvent l'alpha et l'oméga du dialogue entre une organisation et ses membres. On entend plus rarement « je ne peux pas, comment est-ce qu'on peut s'organiser autrement ? »

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