Auto-défense et agressivité

En même temps que je développe des outils d'auto-défense intellectuelle au patriarcat, je me suis mise au wendo, une discipline d'auto-défense qui s'adresse aux femmes. On me demande dans mon entourage en rigolant si j'ai bien appris à mettre des coups de pied dans les testicules. Justement non, j'ai appris à ne surtout pas tenter ce geste très hasardeux, qui ne correspond ni à la philosophie ni aux techniques du wendo. Je n'apprends à frapper, fort, que dans mon périmètre de sécurité individuel (cette « bulle » qu'on étudie sous le nom de proxémie), c'est à dire que des personnes qui l'ont transgressé. Si l'on regarde bien, même dans les transports en commun aux heures de pointe personne ne se met face à un-e autre en situation de pouvoir recevoir un coup de genou dans les burnes. On se décale toujours un peu pour au moins offrir la proximité d'une épaule ou d'un dos, un biais qui rend acceptable l'espace trop réduit entre les personnes.

Question : qui est la/le plus violent-e, entre un homme qui impose une proximité très intime, avec un « échange sensoriel élevé », et une femme qui lui balance un coup de genou ?

Commentaires

1. Le samedi, 21 décembre, 2013, 00h09 par lyly

J'ai souvent remarqué dans le train que les hommes ont tendance à s’asseoir jambes largement écartées en prenant de l'"espace vital" du siège à côté et en touchant les jambes du voisin sans en éprouver aucune gêne, à imposer un échange sensoriel élevé Et on a tous pas assez de place dans le métro mais les hommes ont appris à ne pas considérer les autres, à ne pas se contraindre, à ne pas penser à l'autre.

2. Le samedi, 21 décembre, 2013, 09h40 par Aude

Un très bon article à ce sujet : http://transports.blog.lemonde.fr/2013/10/14/dans-le-metro-les-hommes-occupent-plus-d-espace-que-les-femmes/.

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