Pour la biodiversité militante

Il semble évident de vouloir unir le milieu militant d’une ville. Nous nous retrouvons souvent dans les manifs, mu-e-s par des valeurs communes. Pourquoi ne pas travailler plus étroitement, dans de très larges collectifs, associé-e-s pour plus d’efficacité ?

D’abord parce que ce serait construire une culture militante unique… pour aller contre la pensée unique du moment ? Bel exemple, alors que les différences qui font que certain-e-s sont plus attaché-e-s aux questions de genre, d’environnement, de justice sociale, etc. ces différences constituent une richesse. Nous analysons les maux du monde de manières diverses et toutes pertinentes. Pourquoi une grille d’analyse serait-elle meilleure que les autres ?

D’autre part, le groupuscule d’une dizaine de personnes peut sembler inefficace (improductif ?), mais il est utile à ceux et celles qui le vivent. Au-delà de vingt personnes, comment distribuer équitablement la parole, comment accueillir les nouveaux/elles, comment encourager les timides ? Comment avoir une vie de groupe fondée non pas sur l’organisation, mais sur les personnes ? Comment avoir ensemble des expériences de vie fortes qui nous apprennent et nous soutiennent devant l’adversité du capitalisme, du patriarcat, des égoïsmes ? Comment à plus de vingt éviter les structures et les comportements autoritaires et basés sur la représentation ?

Tout en restant dans des groupes à taille humaine, nous pouvons néanmoins créer des liens et des solidarités entre ces différents groupes. Partager des locaux, des compétences, des moyens financiers et humains, de l’information enfin. Sans oublier que ces rapprochements, ponctuels ou réguliers, seront porteurs de sens, donc loin de l’illusoire neutralité du « tous ensemble ! ».

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