Les Sentiments du prince Charles

Les Sentiments du prince Charles, Liv Strömquist, traduit du suédois par Kirsi Kinunnen et Stéphanie Dubois, Rackam, 2012, 136 pages, 18 euros



Deux questions me taraudent depuis longtemps au sujet du couple hétérosexuel... Peut-on, et comment, avoir des oasis de relations équitables si le reste de la société fait un sort inégal aux femmes et aux hommes ? Par exemple, si une première grossesse fait stagner la carrière d'une femme pendant que celle de son conjoint avance, les responsabilités qui lui seront données à lui, avec des exigences plus fortes de présence (1), mettront à mal leur bonne volonté de s'investir tou-te-s deux à égalité dans les tâches domestiques. Rien à faire, nous sommes pris-es dans un tissu social, et il ne s'agit pas uniquement des injonctions des beaux-parents aux fêtes de famille. Ou bien : pourquoi, comment peut-on demander à la même personne d'être à la fois amant-e, ami-e, parent de ses enfants, copropriétaire, co-habitant-e ? Et n'est-ce pas voué à l'échec, au vu ne serait-ce que des différentes temporalités, celle du désir et celle de l'éducation d'un enfant par exemple ? Si j'aborde la question ici, ce n'est pas pour inaugurer une carrière de conseillère matrimoniale (2) mais parce que Les Sentiments du prince Charles a relevé le défi d'y répondre, dans un ouvrage qui reprend des éléments historiques, anthropologiques et psychanalytiques pour brosser un tableau des enjeux féministes du couple et de l'amour. Rien que ça. En bande dessinée.

Liv Strömquist nous livre donc une synthèse dans laquelle elle confronte des écrits théoriques avec des histoires de couples, basées tantôt sur des archétypes qui éveilleront de nombreux échos chez les lecteurices, tantôt sur l'histoire de personnalités qui vont de Whitney Houston, fameuse femme maltraitée, à lady Di délaissée, les deux donnant lieu aux chapitres les plus poétiques de l'ouvrage, en passant par des people suédois que les notes ne suffisent pas à présenter. Râlant, de même qu'une moitié de la bibliographie qui n'est disponible que dans cette langue... Mais surprise, les pays scandinaves ne sont pas en reste et là-bas aussi, les hommes dans des positions de pouvoir ou de prestige, quand ils sont séparés, prennent souvent des compagnes beaucoup plus jeunes qu'eux. Coïncidences, hasards de l'amûûûr (qui comme chacun-e sait, est aveugle) ? Il s'agit évidemment d'une structure sociale dont nous refusons d'admettre qu'elle influence ce que nous pensons être nos choix les plus intimes. Pier Paolo Pasolini avait montré, dans son documentaire Comizi d'amore, sur une Italie qui acceptait le divorce et fermait ses maisons closes, combien l'amour et la sexualité étaient chose politique ; Liv Strömquist se donne le même but.

Le manque de recul de nos sociétés occidentales sur le fait amoureux est assez accablant. Et il a des conséquences parfois plus graves que le malheur que chacun-e se traîne quand ses aspirations ne sont pas accomplies. Des campagnes contre le mariage forcé présentent ainsi ingénument le choix de sa/son conjoint-e comme une exigence universelle de droits humains, sans noter son caractère historique ni reconnaître les structures sociales (arriérées, forcément) qui promeuvent les mariages arrangés. Oui, j'ai changé de vocabulaire, car s'il est difficilement justifiable d'insérer de force une personne dans un système social qui n'est plus le sien car elle a intégré celui de sa société d'accueil (3), le mariage arrangé a été en Europe la manière prédominante et tout à fait acceptable de constituer ou plutôt d'étendre les familles jusqu'à l'invention de l'amour romantique (4). L'amour romantique apparaît au milieu du XIXe siècle et se généralise en quelques décennies, dans une société capitaliste, qui s'industrialise rapidement et est saisie par l'individualisme. C'est une relation particulièrement individualisée, qui ne met plus en jeu les familles et repose sur l'établissement d'un « marché libre » des relations amoureuses. Liv Strömquist rappelle à quel point nos éléments de langage (les mêmes en suédois et en français) témoignent de notre connaissance de ce marché et du corollaire, la marchandisation des produits qui y circulent – nous.

Ainsi donc on est passé de sociétés traditionnelles où l'amour entre conjoint-e-s était même dévalorisé (soit que l'amour soit réservé aux amants, d'après Sénèque et les troubadours, soit qu'il soit péché de le préférer à l'amour pour Dieu ou aux obligations reproductives et familiales), à des sociétés individualistes de marché où la liberté même du choix du/de la partenaire, avec ses difficultés, ses échecs, ses attentes ou ses déceptions, explique Randall Collins (5), crée l'amour par une activité émotionnelle intense – qui peut se nourrir elle-même dans les couples gourmands de drame, ou s'affaiblir tranquillement et se renouveler par la recherche régulière de nouveaux/elles partenaires. Le sociologue note également que, suite à la perte d'influence des églises, les relations amoureuses sont devenues des mini-religions, dont les rites renforcent les sentiments et qui se construisent par opposition aux autres individus. Les souvenirs amoureux (« notre chanson », « notre restaurant ») peuvent être ainsi comparés aux objets du culte ou aux totems païens. Comme chez les témoins de Jéhovah ou dans des sectes exigeantes, le lien est soit exclusif, soit rompu, il n'y a pas de continuum comme dans les relations amicales... l'auteure nous gratifie d'ailleurs d'une séquence assez drôle où deux ami-e-s posent les mêmes exigences qu'un couple et sombrent dans le ridicule.

Même si l'information n'est pas toute nouvelle (6), cette structure, bien qu'elle soit basée sur une liberté individuelle qui n'est en elle-même pas genrée, se révèle peu favorable aux femmes. On a accès ici à une étude (mal référencée) qui note les déclarations de personnes sur les changements intervenus dans leur vie après une séparation. Une séparation n'apporte aux femmes aucun changement particulier en matière de consommation de tranquillisants, et leur consommation de drogues ou d'alcool augmente après une rupture plus souvent qu'elle ne décline. Mais tous les autres indicateurs (travail, vie amicale, loisirs, etc.) sont positifs et 85 % d'entre elles témoignent d'une estime de soi accrue, alors que celle des hommes régresse plus souvent qu'elle ne progresse. Le bilan est beaucoup plus équilibré pour les hommes. Le couple hétérosexuel peut donc être compris comme une structure qui met les femmes à la disposition (sexuelle, domestique, relationnelle) des hommes, leur offre une vie moins riche et leur fait ainsi violence, même si le mot peut faire mal à entendre. L'ouvrage propose d'amusants intermèdes qui rappellent des situations d'exploitation de femmes par des hommes au sein du couple. Nancy Reagan, qui tombe amoureuse de Ronald sous la menace de la liste noire sur laquelle son nom figure et l'accompagne pendant ses dix années d'Alzheimer (7), est ainsi élue bobonne de l'année. Karl Marx, pour le non-crédit de Jenny Marx dans le Manifeste communiste, Sting pour sa chanson « Every Breath You Take » (« I'll be watching you », parce que « Can't you see, you belong to me » (8)) et Albert Einstein, pour son non-crédit de Mileva Marić dans la théorie de la relativité (9) concourent pour être le « petit ami le plus provocateur » (maladresse de traduction ?).

La question se pose donc... pourquoi autant de femmes restent en couple avec des hommes, maintenant que la liberté individuelle permet aussi bien de se marier avec l'objet de son désir que de ne pas se mettre en couple du tout ? La mise en ménage entraîne des bénéfices matériels qui dépassent peut-être ceux de la coloc, et partager son revenu avec une personne susceptible de gagner 25 % de plus n'est pas négligeable, mais c'est ailleurs que Liv Strömquist va chercher sa réponse, chez la psychanalyste Lynne Layton (10). Son étude sur les petites filles reprend celle de la sociologue Nancy Chodorow (10) sur les troubles psychiques des enfants ayant grandi dans des famille hétéronormatives et patriarcales. Les garçons, incapables de s'identifier avec des pères peu impliqués (11), cherchent des modèles ailleurs (super-héros et grands hommes, soit des modèles dont l'éventuelle vie familiale et relationnelle avec des femmes est invisible). Layton interroge quant à elle la construction des petites filles, qui se fait grâce à la figure d'une mère présente pour s'occuper d'elle et écouter ses besoins... elles apprennent ainsi ce que doit être une femme : comme une mère, attentive et serviable. Sans compagnon, beaucoup de femmes construites avec ces références ne pensent pas être accomplies car elles n'ont pas l'occasion d'exercer aussi intensément leurs talents relationnels, et en l'absence d'estime de soi (laquelle est peu cultivée chez les filles) il fait bon s'adosser à un homme confiant, perçu comme valant mieux que soi.

Même si l'on nous bassine avec l'idée que ces rôles sont naturels, le modèle de l'homme distant (12) et de la femme complaisante sont des modèles sociaux, que la dynamique des couples et des familles, ainsi que les productions culturelles, renforcent. L'ouvrage est inauguré par les exploits de quatre comiques, les stars des séries « Papa bricole », « Seinfeld », « Tout le monde aime Raymond » et « Mon oncle Charlie » qui affichent tous un désintérêt pour les relations affectives avec des femmes et du mépris pour leur mère. La psychologue Carol Gilligan (10) a documenté la méfiance de beaucoup d'hommes pour les situations intimes, qu'ils associent souvent au danger. Ces rôles de genre stéréotypés et sclérosés, avec des femmes en demande affective et des hommes en refus, construisent des relations non pas complémentaires (c'est l'un des pièges de l'essentialisme) mais inéquitables, où celle qui est en demande se montre prête à tout et vulnérable. La psychanalyste Jessica Benjamin (10) met en doute cette image d'hommes qui « à tout prendre préféreraient encore être seuls » en démystifiant leur auto-suffisance : leur indépendance affichée repose sur l'exploitation de la bonne volonté de femmes à leur égard, mais cette situation avantageuse reste malgré tout perçue par beaucoup d'entre eux comme aliénante. (Ainsi l'attitude la plus élégante que certains pensent pouvoir avoir est de simplement reconnaître ce don, voir illustration.) D'où cette situation paradoxale où ceux qui ont des avantages aux relations hétérosexuelles les vivent mal, tandis que celles qui les recherchent et les entretiennent majoritairement en reçoivent des bénéfices en grande partie négatifs.


Enlever un fardeau (Den Rücken freihalten) : collection par la Südeutsche Zeitung de témoignages d'hommes célèbres qui décrivent leur relation avec une compagne qui les libère des choses ennuyeuses de la vie pour leur permettre de s'accomplir par ailleurs.

Si l'hétérosexualité telle que nous la connaissons est au désavantage des femmes, la réaction de beaucoup d'entre elles dans les années 70 a été de reconsidérer les relations (affectives, sexuelles, de co-habitat) entre femmes, même passée l'adolescence ou sans identification au lesbianisme. Pourquoi pas ? Pour celles d'entre nous qui apprécient malgré tout (également) la compagnie des hommes, le féminisme passe par la réinvention des relations sexuelles, amoureuses et familiales, et par la participation des hommes au chantier, à moins de mettre aux enchères les relations avec ceux encore trop peu nombreux qui sont capables d'aimer avec générosité et de ne pas prendre pour acquis ce que nous leur offrons – en couple comme dans toutes les structures mixtes, au travail, entre ami-e-s, dans le monde associatif, etc. Ou alors, le sexisme ambiant aidant à reformuler jusqu'aux relations les mieux construites, il faudra continuer à se satisfaire de vies que nous vivons en contradiction avec nos idéaux. Cette bande dessinée nous rappelle tous ces enjeux en mêlant à merveille humour et gravité, théorie et situations de la vie de tous les jours. Si les soirées d'enterrement de vie de jeune fille/garçon passaient par cette lecture et ses commentaires plutôt que de nous rappeler que l'être humain descend du singe, le monde irait peut-être un petit peu mieux...



(1) Exigences parfois excessives et inutiles. Le « présentéisme », c'est ce système qui évalue la productivité d'une personne au temps passé sur le lieu de travail, aux heures les plus tardives particulièrement (le présentéisme du matin est moins efficace). Cette manière de reconnaître les mérites de chacun-e est bien sûr défavorable aux carrières féminines. Lire à ce sujet Le Temps des femmes de Dominique Méda.

(2) Je serais mal placée pour le faire, puisque je ne reconnais d'avantages que prophylactiques à l'exclusivité sexuelle, et que j'ai de l'aversion pour le modèle du couple hétéro tel qu'il s'exprime dans l'environnement qui est le mien.

(3) Même indignation bien-pensante au sujet des mariages de mineur-e-s, quand bien même ils ne seraient jamais consommés avant la puberté de la fille ou des conjoint-e-s, aucune société n'ayant de structures socio-sexuelles pédophiles. On aimerait plus de clairvoyance sur la manière dont le mariage s'insère dans un système de domination masculine (dots iniques, déracinement de l'épouse, considération moindre des femmes, écarts d'âge qui accompagnent la domination sociale, etc.). Ailleurs et ici.

(4) Il est d'ailleurs assez amusant de constater les liens entre l'invention du mariage romantique et celle de l'hétérosexualité (et partant, de l'homosexualité), les deux ayant en commun la notion d'exclusivité, de l'accès au corps de l'autre ou du désir. Et c'est dans les sociétés où existe encore le mariage arrangé que les pratiques homosexuelles ne fondent pas une identité LGBT, malgré l'offensive menée par les ONG occidentales pour imposer leurs normes socio-sexuelles (lire à ce sujet Joseph Massad, « L'empire de la sexualité, ou peut-on ne pas être homosexuel ou hétérosexuel »).

(5) Randall Collins, Sociological Insight: An Introduction to Nonobvious Sociology, Oxford UP, New York, 1982, cité dans l'ouvrage.

(6) J'ai déjà cité ici à plusieurs reprises l'observation d'Anne-Marie Marchetti (Perpétuités. Le Temps infini des longues peines) selon laquelle les femmes en prison ont l'air d'avoir dix ans de moins que leur congénères de plein air, tandis que les hommes en accusent dix de plus.

(7) Comme dans Amour de Michael Haneke, ajouterais-je, sauf qu'en réalité les rôles de genre ne sont pas exactement les mêmes et Ingmar Bergman avait bien compris qu'aucune obligation sociale ne pesait sur lui quand il a abandonné son épouse malade aux soins d'autres femmes.

(8) Une chanson masculiniste donc, qui me rappelle celle que j'avais apprise en cours d'allemand, où un homme blessé par une rupture demandait en bel canto : « Nous étions si heureux ensemble, pourquoi es-tu partie ? » Euh... peut-être était-elle partie parce qu'elle n'était pas heureuse, et parce qu'il ne prenait même pas la peine de s'en rendre compte ?

(9) Mileva Marić était bien meilleure mathématicienne que le physicien Einstein et des éléments de la théorie de la relativité exigent un niveau en maths dont on sait qu'il ne l'avait pas. Le mathématicien qui a donné un coup de main désintéressé était une mathématicienne... En échange, Einstein s'est permis d'affirmer que les femmes en général n'étaient pas douées pour la pensée abstraite, à l'exception de Marie Curie qui confirmait la règle.

(10) In Lynne Layton, Who's That Girl? Who's That Boy? Clinical Practice Meets Postmodern Gender Theory, The Analytic Press, Hillsdale, NY, 2004.

(11) En 2008, un magazine jeunesse suédois pose à 6000 enfants la question : « Avec qui parles-tu quand tu es triste ? » Avec maman à 41 %, un-e ami-e à 24 %, quelqu'un-e d'autre à 12 %, personne à 11 %, papa à 5 %. Où sont les « nouveaux pères » ?

(12) Voire maltraitant, comme c'est théorisé dans les discours de pick up artists. Jadis complaisamment traduit par « virtuose de la drague », cette figure est désormais comprise comme celle d'un violeur par manipulation, avec tout un échantillon de techniques : notons avec Liv Strömquist celle où dénigrer une femme la met en insécurité et l'oblige à chercher dans une figure pleine d'assurance (hélas c'est le même) la force qui lui manque, mais il en existe d'autres comme celle qui consiste à se présenter nu à la femme qu'on souhaite « lever » (puisque pick up n'a pas d'autre sens en anglais) pour la sidérer et la rendre incapable de dire non. L'essentiel étant non pas de tenter de mériter, de susciter et d'être à l'écoute d'un « oui » mais de justifier sa prédation par une absence de « non ». Sinon on a 5 à 10 % de chances d'aller en taule, le viol étant considéré comme un crime.

Commentaires

1. Le mercredi, 5 mars, 2014, 14h10 par Eric Hénunc

Bonjour

Petite correction sur une partie de la note 3. (pas obligée de publier ce message).

Vous écrivez : "aucune société n'ayant de structures socio-sexuelles pédophiles"

lire entre autre de Maurice Godelier sur les Baruyas de Papouasie nouvelle Guinée.
- La production des grands hommes : pouvoir et domination masculine chez les Baruya de Nouvelle-Guinée, Paris, Fayard, 1982
- Métamorphoses de la parenté, Paris, Fayard, 2004

Les jeunes garçons sont retirés de leur famille et surtout de l'influence de leur mère et doivent jusqu'à leur mariage, vivre dans la maison des hommes où ils doivent satisfaire leurs aînés ...

Ce que nous qualifierions de pratique homosexuelle (fellation) s'arrêtant apparemment après le mariage.

Je résume sûrement de manière trop rapide, et en commettant peut-être quelques oublis et enfin je ne suis pas ethnologue, mais il me semble qu'il faille se méfier des généralités.

Cordialement
JM

2. Le dimanche, 9 mars, 2014, 10h42 par Aude

Merci Éric. Les garçons que vous mentionnez sont prépubères ou adolescents ? Parce que les structures pédérastiques ou homosexuelles initiatiques les plus connues s'adressent à des garçons pubères (à partir de douze ans environ) et on a tendance, avec nos catégories d'âge contemporaines, à mettre les éphèbes dans la même catégorie socio-sexuelle que les enfants.

3. Le dimanche, 9 mars, 2014, 17h22 par Eric Hénunc

Bonjour

Retrouvé référence dans un autre ouvrage que celui déjà cité :

Maurice Godelier
"Au fondement des société humaines"
ed : Flammarion - coll : champs "essais"
extrait p 134
" les garçons doivent naître deux fois, la première du ventre de leur mère, la seconde du ventre des hommes ... Une fois séparés, vers l'âge de neuf ou dix ans , de leur mère et du monde féminin, les garçons sont nourris rituellement avec du sperme des initiés les plus âgés, des jeunes hommes qui n'ont jamais eu encore de rapport sexuels avec les femmes"

Il faut évidemment lire l’œuvre, livres, articles de cet auteur.

Vous avez toutefois raison, il faut faire attention dans les comparaisons, avec les notion d'âge, ici ou ailleurs, mais dans ce cas il n'est pas question, officiellement de pratique sexuelle, mais de rituel de naissance, ( et il ne s'agit pas ici de plaisir ... des uns ou des autres, sans que l'on puisse, à mon avis, l'exclure, je suis même persuadé du contraire, quel que soit la catégorisation de celui-ci ) d'ailleurs cette pratique, ( entre garçons ) s'arrête dès le mariage, comme je l'écrivais plus haut, mais perdure dans le couple marié ( sous couvert de nécessité vitale ).

Et si l'on digresse : que penser de l'idée de bizutage ? Est-ce déplacé ? N'est-ce pas un vestige initiatique ... petit exercice de pouvoir de domination donné à certains ... ? Histoire de renforcer le régime général, car rien ne vaux la pratique pour développer la soumission au "groupe" et à ce qui structure les relations de ses composants. J’appellerais ça, l'inclusion par la "faute" car évidemment ce n'est pas "bien" mais toléré, voire encouragé sous certaines conditions.

Bon j'arrête ici, mais il y aurait tant à dire ...

Bonne soirée.

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