Mon blog sur l'écologie politique - Mot-clé - Genre - Commentaires2024-03-26T09:56:39+01:00Audeurn:md5:78a731c5da243981157a40ec0da23d7cDotclearLa norme fait-elle le privilège ? - Audeurn:md5:28c216678bc24855899b0685f7340ce32020-09-10T07:43:11+02:002020-09-10T06:43:11+02:00Aude<p>Ah ah ! On ne sait pas trop dans quel ordre ça se passe : si les lesbiennes avaient jusqu'ici moins d'enfants, si elles peuvent mener des carrières sans les entraves que connaissent les femmes hétéro en couple (le travail dont les charge "l'organisation de la famille", aka leur compagnon), si elles s'investissent plus dans leur vie professionnelle, sachant qu'elles ne peuvent compter que sur elles-mêmes ou une autre femme... Ça m'intéresserait, d'avoir des comparaison entre femmes hétéro célibataires et lesbiennes.</p>La norme fait-elle le privilège ? - Julieurn:md5:f7ef8d143400ea9fcaff629fd100d3522020-09-08T13:49:29+02:002020-09-08T12:49:29+02:00Julie<p>à propos du (2) : si tu veux être juste, il faut inverser le constat : "les moins pauvres peuvent se permettre d'être lesbiennes…"</p>La Conjuration des ego - Petit-martinurn:md5:50ca7c49fa81b63129bc65c24a227e202019-11-09T23:03:18+01:002019-11-19T12:12:11+01:00Petit-martin<p>Bonjour :)<br />
Je viens de terminer votre livre (que j'ai pris en me fiant seulement au
titre), je l'ai dévoré d'une traite. Vous avez mis en mots les questions qui
tournent en rond dans ma tête sans que je puisse les faire évoluer. C'était la
conversation que je revais d'avoir depuis quelques semaines ! Et quelle
surprise en voyant votre photo sur internet de vous reconnaître immédiatement !
En effet j'étais venue vous écouter il y a quelques mois à Malain pour votre
conférence sur les éleveurs, et là encore, j'avais été ravie de partager votre
point de vue (difficile de trouver des interlocteurs pour évoquer la condition
animale sans le prisme vegan !).<br />
La question du genre dans le milieu féministe m'a pas mal obnubilée ces
derniers temps et je vous remercie pour la clarté de vos positions qui m'aident
à mon tour à me positionner. La question de l'individualisme m'interroge aussi
dans le domaine de la reproduction (le lien entre maternage et féminisme a du
mal à se faire... on doit choisir entre altérité - ou délégation du travail de
care à une autre femme et émancipation personnelle).<br />
Vous m'avez passionnée ! Je regrette d'avoir été trop timide pour vous le dire
la premiere fois déjà !<br />
Merci, je suivrais de près vos publications, et j'ai bien sur, déjà partagé mon
enthousiasme pour votre livre dans mon (petit) réseau.<br />
Bien à vous,<br />
Amandine</p>La Conjuration des ego - chasse-goupilleurn:md5:b4a1b32ba2d139523dd7ca07af73f4dc2019-09-15T10:29:58+02:002019-09-18T12:24:50+02:00chasse-goupille<p>Bonjour,</p>
<p>Notre collectif réalise un petit fanzine sur l'émancipation et le vélo. Nous
avons lu quelques uns de vos billets, votre livre "égologie" et quelques
articles dans la revue CQFD. De plus, nous avons appris que vous faisiez du
vélo à Bordeaux, ville que nous habitons pour quelques un-es d'entre nous.
Voilà, nous voulions porter notre travail à votre connaissance <a href="http://wiklou.org/wiki/Chasse-Goupille_(fanzine" title="http://wiklou.org/wiki/Chasse-Goupille_(fanzine" rel="ugc nofollow">http://wiklou.org/wiki/Chasse-Goupi...</a>)
et voir ensuite, si vous n'aviez pas quelques textes sur le vélo, ou bien créer
une rencontre à Bordeaux... Ou je ne sais pas.<br />
A voir.<br />
Dans tous les cas, bravo et merci pour les articles et tout le travail
réalisé.<br />
Benjamin pour Chasse-Goupille.</p>La barbe ! - Audeurn:md5:c4034ad71fc77936278b028bfacb25b82018-05-10T09:33:46+02:002018-05-10T08:33:54+02:00Aude<p>On parlera des grossesses imposées par les femmes quand tous les hommes
paieront leur pension alimentaire ?</p>
<p>Dans Réflexions autour d'un tabou, livre collectif paru chez Cambourakis, il
est question de Dominique Cottrez, des grossesses multiples devant lesquelles
elle était démunie, de son mari qui la montait quand il voulait, la laissant
seule avec ces choses qui grossissaient dans son ventre sans qu'elle sût rien y
faire que les supprimer une fois sorties. Encore aujourd'hui, il est courant
que les hommes ne prennent aucune responsabilité ou des responsabilités sur
mesure, comme ça leur chante, face à la reproduction. Permettez moi de ne pas
chouiner avec vous sur les femmes qui imposent la paternité à des hommes. C'est
arrivé à un homme très proche, qui voit son fils deux fois par an, paye depuis
dix ans une pension en Allemagne (pays qui l'exige vraiment, contrairement à la
France qui tolère que les hommes ne participent pas) et que je n'ai jamais,
jamais entendu se plaindre. À comparer aux chouineurs qui disent tout et le
contraire, aimer leur gosse et regretter qu'il soit né, pour exprimer leur
dépit de ne pas avoir tout contrôlé (alors que la contraception masculine
existe et que personne ne leur a volé leur sperme). Non, vraiment, il y a des
choses plus graves qui clochent sur les questions de parentalité.</p>La barbe ! - Biojm2 (Jean-Marie GRANDJEAN)urn:md5:c25c3e3c11c03c0c775386f4758bd2da2018-05-09T15:31:13+02:002018-05-10T08:08:16+02:00Biojm2 (Jean-Marie GRANDJEAN)<p>Quand parlera t-on enfin des grossesses que les hommes ne désirent pas et
qui leur sont imposées par des femmes sans scrupules ?<br />
Mais là, bizarre, c'est le monde du silence. Pire que celui de Cousteau.</p>La Fabrique pornographique - unvalideurn:md5:4d32ff1e2d7a45b8f163cb14a1f2daee2016-06-13T19:25:11+02:002016-06-17T11:15:03+02:00unvalide<p>Je n'ai pas très bien compris si c'est toi Aude qui avait écrit, je crois
que oui, et bravo c'est vachement bien.</p>La Fabrique pornographique - Pseudhommeurn:md5:1ecd27d26e7fde9c68946dbf0d37b54d2016-06-13T15:01:22+02:002016-06-17T11:15:03+02:00Pseudhomme<p>"aux fantasmes de cette industrie"<br />
On ne saurait mieux dire. Ah, si, en fait:<br />
"aux fantasmes des industriels de cette industrie"</p>Cher ami proféministe - Audeurn:md5:ee5fb99a1747c5b01a754ebaa34e494d2015-07-23T10:12:08+02:002015-07-23T09:12:12+02:00Aude<blockquote>
<p>Si les sans-papiers ne pouvaient s'organiser qu'en compagnie de la classe
moyenne blanche militante qui fournit l'essentiel de leurs soutiens, le biais
apparaîtrait d'emblée : la lutte serait de fait encadrée par des personnes
qui n'ont aucune raison de se rendre compte jour après jour de ce que
représente le fait de vivre sans papiers, mais qui apportent un fort capital
social et symbolique. Mais si leur avis est précieux, il n'a pas à dominer, il
lui faut donc de temps en temps s'effacer. La non-mixité s'assoit sur les mêmes
ressorts.</p>
</blockquote>
<a href="https://blog.ecologie-politique.eu/post/Pourquoi-avons-nous-besoin-d-espaces-non-mixtes" rel="ugc nofollow">http://blog.ecologie-politique.eu/post/Pourquoi-avons-nous-besoin-d-espaces-non-mixtes</a>
<p>Essentialiste, subjectif... C'est des qualificatifs que je récuse : il
s'agit d'une position dans la hiérarchie sociale. On peut la récuser ou
l'assumer, s'y complaire ou non, cela n'y change rien : être homme (dans le
regard des autres) offre des privilèges et que fait-on dans cette situation (à
part gueuler contre les féministes qui alertent de sa difficulté) ?</p>Cher ami proféministe - Clementurn:md5:1791199fed0bde016a91272fbd0230172015-07-22T14:21:35+02:002015-07-23T09:01:07+02:00Clement<p>On pourrait résumer ce billet ainsi : On ne peut défendre une cause à
laquelle on n'est pas naturellement rattachés.<br />
Vous êtes un homme, vous ne pouvez pas être féministe, c'est réservé aux
femmes, car vous serez toujours un dominant, ou au mieux, un dominant qui
essaie d'être sympa avec les dominées mais qui reste quand même un
dominant.<br />
Bien, dans ce cas, pourquoi ne pas transposer ce schéma sur toutes les luttes
qui voient s'affronter dominant et dominé?<br />
Non, non, tu ne peux pas être communiste, car tu n'es pas un prolo, donc tu es
un dominant.<br />
Non, tu ne peux pas être antiraciste, car tu es blanc, donc tu es un
dominant.</p>
<p>Et nous revoilà pris dans le jeu dangereux de l'essentialisation, des
suspicions à l'égard de qui rejoint une cause qui ne peut être naturellement la
sienne, parce qu'il n'a pas le sexe/genre/couleur/niveau de vie/métier/origine
sociale/origine géographique/croyance/style de vie adéquat. Et au final que
cela donne-t-il? Ce genre de billets, où l'on prend du plaisir à taper sur qui
est sensible à la cause défendue parce qu'il/elle a été essentialisée
préalablement selon des critères et catégories subjectives que, au passage,
l'on dit combattre ailleurs, comme ne pouvant de facto pas adhérer légitimement
à cette cause.</p>
<p>Naturalisation / esssentialisation / Légitimité</p>
<p>D'un côté il y a les vrai-e-s militant-e-s, de l'autre il y a les traitres
en puissance, les illégitimes, les arrivistes, les pose-ur-euse-s.</p>
<p>Or, que nous apprend l'Histoire des luttes, des conflits, au sein d'une
société, entre dominant-e-s et dominé-e-s?<br />
Et jamais une lutte n'est couronnée de succès si ce-ux-lles s'évertuent à
refuser tout soutien, tout front commun, avec ce-ux-lles qu'ils jugent comme
extérieur-e-s à la cause en question.</p>Cher ami proféministe - Gregurn:md5:f511ef5b517ccfb401e82c075d4fd8f52015-07-20T18:43:51+02:002015-07-21T11:25:52+02:00Greg<p>Merci Aude.</p>
<p>Je me suis posé une question qui traverse les commentaires, à la fin du
post. C'est-à-dire "ok, mais quoi ?" Et j'ai ressenti quelque chose de la
réaction de Ben. Néanmoins, je me suis abstenu de répondre dans la mesure où je
me méfie de ce genre de réaction. En prenant un peu de recul, je trouve ça un
peu chié de réagir en termes de "ok mais moi c'est pas comme ça", ou "bon
d'accord mais qu'est-ce que tu proposes". Les choses sont plus compliquées : je
ne suis pas sûr que le féminisme soit toujours en mesure de dire aux hommes
motivés ce qu'ils doivent faire. Je ne vois d'ailleurs pas pourquoi cet
objectif serait évident et souhaitable sans discussion. De mon point de vue,
"mec proféministe", c'est bien sûr évident, et c'est bien pour ça qu'il faut le
questionner.</p>
<p>Je trouve tout à fait compréhensible qu'un mouvement se réaffirme par sa
composition. C'est peut-être frustrant pour un mec, pour un mec "proféministe"
par ailleurs, mais c'est comme ça.</p>
<p>Bref, parti d'un sentiment où j'aurais pu écrire tout un commentaire comme
le tien, Ben, je me suis vite mis à distance. Si je suis capable de le faire,
c'est bien parce qu'il y a des piqûres systématiques de rappel de ce type.</p>
<p>Par contre, je ne partage pas du tout cette idée qu'en tant que mec, on
puisse être victime constamment de l'oppression créé par ce qui nous atterre.
Vraiment, je pense qu'il y a, en défendant cette position, un danger de
tendance à l'inattention. Car elle masque deux processus importants révélés par
la force théorique que de nombreux féminismes ont su produire.</p>
<p>1. Cela masque d'emblée l'idée des privilèges. La question féministe est
aussi une question structurelle. C'est fondamental. En considérant le
"patriarcat" comme un simple comportement discriminant dans l'interaction, on
nie cette dimension. Je gagne plus qu'une femme à même fonction. Je suis
interpellé dans le recrutement des conseils d'administration, où je retrouve
peu de femmes. Je ne me sens pas oppressé quand on me propose cette place, et
je pense qu'on peut difficilement parler d'oppression sur la question des
revenus. Donc non, je ne suis pas tout le temps oppressé, malgré ma propre
empathie excessive. Le problème, c'est que l'empathie se déclare sur des choses
qui sont visibles.</p>
<p>2. Cela masque également que je suis moi-même oppresseur. Je veux dire, j'ai
beau avoir lu Elsa Dorlin, avoir lu Thiers-Vidal, avoir travaillé bell hooks ou
apprécié Delphy, j'ai encore des comportements qui reproduisent les structures.
Ma copine est sans doute le premier miroir de ces actions. Bien sûr ce n'est
pas tout le temps, mais il y a des routines qui sont tellement ancrées qu'elles
peuvent ressortir à tel ou tel moment. Il faut produire une attention constante
et quasi-surhumaine pour s'en rendre compte. Et c'est là que je ne suis pas
d'accord avec l'idée d'une empathie excessive qui m'opprimerait autant. Il
m'arrive de relâcher mon attention et à reproduire cette oppression. A m'en
rendre compte 3 jours après. Les femmes, elles, sont ramenées à cette
oppression par des expériences qui les concernent directement. Une insulte dans
la rue, une proposition au bureau, une remarque informelle entre deux cours. Ou
tout simplement un constat biographique.</p>
<p>Un autre exemple : si je fais partie d'un haut conseil d'administration,
qu'un jeu de séduction s'engage avec une collaboratrice, et que parce que dans
ce jeu elle finit par se distancier, en toute légitimité, il y a de fortes
chances que pour que je fasse tout pour l'éviter. Ce n'est pas de la
discriminaation crasse, de "je veux plus la voir cette salope", mais plutôt du
registre de la protection personnelle : je protège mon quotidien, mes émotions,
en évitant le contact. Résultat, elle n'intégrera pas mes cercles. J'aimerais
généraliser cet exemple. Le jeu de séduction est asymétrique à la base, et la
distance mise par cette collaboratrice, de son fait ou de mon fait, l'écartera
des lieux décisionnels. Simplement parce que, structurellement, c'est moi qui
en fait partie. Parce que ces lieux sont composés à 90% d'hommes. Je pourrais
très bien ne pas m'en rendre compte, sur le moment.</p>
<p>Ce post a su produire déjà ce partage de réflexions. Les réactions que j'y
ai lues m'ont fait réagir, avant même que je me décide à commenter. Certes, il
ne propose pas grand chose d'autre que "marchez sur des oeufs". Ce n'est pas un
problème. Ca ne devrait pas être un problème. Bien sur j'aimerais qu'on me dise
ce que je dois faire. Mais les choses ne sont pas si simples, et il n'y a pas
là à blâmer nos interlocutrices. Merci Aude, je ne le prends pas pour moi et je
tiens bonne note de tes remarques.</p>Cher ami proféministe - Audeurn:md5:4c15215bc6a75dea98a07e528036aa012015-07-20T16:32:44+02:002015-07-20T15:32:53+02:00Aude<p>Sur le féminisme qui devrait être un humanisme (et arrêter de nous casser
spécifiquement les burnes), <a href="http://www.crepegeorgette.com/2014/08/06/humanisme-feminisme/" rel="ugc nofollow">un billet
intéressant</a>.</p>Cher ami proféministe - Audeurn:md5:3c91ff7351b1c4d5efea00b1bf30cd162015-07-20T16:30:41+02:002015-07-20T15:30:45+02:00Aude<p>Merci Azteca !</p>
<p>Manu, si le coup de gueule ou le pamphlet vous semblent des formes
d'écriture complètement inappropriées, je vous invite à lire le reste de mon
blog <a href="https://blog.ecologie-politique.eu/post/Feminisme-pourquoi-tant-d-interet" rel="ugc nofollow">en commençant par
ici</a>.</p>Cher ami proféministe - Manuurn:md5:2ddbe516f9055cc95adba964d01470c62015-07-20T14:46:34+02:002015-07-20T15:27:25+02:00Manu<p>Très "intéressant" comme discours, cela permet de comprendre les dichotomies
qui s'opèrent dans le champ du féminisme, entre le féminisme qui se construit
sur l'opposition et qui donc doit faire vivre sans cesse une opposition pour
exister (quitte à utiliser les mêmes armes discursives que ceux qu'il prétend
combattre...) et le féminisme envisagé comme une construction progressiste
rationnelle et humaniste. Vous vous classez bien évidemment dans la première
catégorie. Je ne vois pas d'autre manière d'intellectualiser un minimum le
texte qui semble écrit par un enfant en colère...<br />
La prochaine fois que vous n'avez rien à dire, écrivez à vos potes.<br />
Le pire dans tout ça c'est qu'il est donné à voir sur Rezo.net qui nous habitue
pourtant a une bien meilleure qualité d'écriture. Dommage...</p>Cher ami proféministe - Aztecaurn:md5:9b82010b03bf859aadb80c7b45746ab42015-07-20T13:23:31+02:002015-07-20T15:27:25+02:00Azteca<p>A vrai dire, si la première réaction à cet article peut être le déni ou la
colère (force est de reconnaître que la première réaction de pas mal de gens,
et d'ailleurs probablement beaucoup plus les hommes que les femmes, quand on
leur fait remarquer qu'ils merdent, c'est à peu près ca: essayez de dire à un
conducteur lambda qu'il conduit comme un chauffard, vous allez voir) mais on
peut dépasser la réaction épidermique et se poser des questions, au moins. Si
tout ce que ca demande au départ, c'est de ravaler ses certitudes et se
remettre un peu en cause, c'est pas cher payé au regard du chemin à parcourir
pour arriver à l'égalité entre les sexes.</p>
<p>Je pense qu'on à tous été témoin de ce genre de situations, (personne en
situation de privilège donnant des leçons aux autres, ou le confort d'être à la
fois celui qui bénéficie du système en place tout en pouvant le critiquer
tranquille sans que ca ne coute rien, avec des bénéfices symboliques à la clé:
être le mec cool, engagé, progressiste etc...) donc le constat au moins est
difficilement ...contestable.</p>
<p>Ca ne veut pas dire qu'il ne faut rien faire et rester confis dans son siège
chauffant, mais que bon, effectivement, on peut commencer par éviter de
reproduire exactement ce qu'on prétend contester (personne n'a dit que c'était
facile, mais bon, faut relativiser hein).</p>
<p>Ca me fait penser à ces patrons qui sont trop des supers potes des
employé-es et trop trop concernés par leur life, mais à la 1ère vrai
revendication, on voit les dents du loup qui scintillent derechef.</p>
<p>Sinon, certains commentaires sont gratinés.</p>Cher ami proféministe - Audeurn:md5:aed45ac5dc7421dc0355eabd95570d682015-07-20T12:18:53+02:002015-07-20T11:18:58+02:00Aude<p>Coucou Ben, et bonjour à tous qui avez écrit des réponses au masculin
neutre. Le simple fait de répondre à ce blog est un privilège de genre : les
usagers des forums sur le net sont à 80 % des hommes. C'est compliqué de vous
le reprocher alors que ce billet s'adresse spécifiquement aux hommes
proféministes mais sur tous mes autres billets, qui s'adressent à tout le
monde, l'ordre genré est respecté et je souhaite seulement faire apparaître ce
privilège ainsi que d'autres.</p>
<p>Quand moi-même je me retrouve dans la situation de privilégiée, parce que je
suis blanche, diplômée ou cissexuelle, mon premier réflexe devant les réactions
énervées n'est pas de me justifier mais d'écouter et de partir avec tout ça
sous le bras. Parfois je glisse un mot empathique (genre : "J'espère avoir
compris que dans ta situation c'était pas la fête tous les jours") mais il ne
me viendrait pas à l'idée de demander pile la même tranquillité que j'ai moi
sur ces sujets et encore moins qu'on me remercie ! (On me remerciera si on
veut, dans mon expérience les hommes proféministes ont plein de copines
féministes.)</p>
<p>Je suis, hélas, forcée de reconnaître que, la plupart du temps, les discours
masculins sur le sexisme manquent du minimum de reconnaissance qui donnerait
envie de poursuivre la conversation. Prendre acte du fait que si l'autre écrit
des choses aussi dures, ce n'est peut-être pas par caprice mais parce qu'il ou
elle en a chié. Sortir un peu de soi et ne pas céder au réflexe de
défense/justification (il a fallu qu'un dessinateur représente les hommes sous
la forme de crocodiles pour que les lecteurs cessent de s'identifier aux
agresseurs mais à leurs victimes ! et je ne sais pas si ça marche).</p>
<p>J'ai dit un jour à un collaborateur que j'avais l'impression de le servir.
Il m'a expliqué que non, il ne se faisait pas servir par des femmes, et il a
précisé tous les contextes dans lesquels il était irréprochable. J'ai dû
m'excuser d'avoir l'impression d'être sa bonne ! A sa place, ma première
réaction aurait été de demander des excuses et de m'enquérir de ce qui dans mon
comportement avait pu donner cette impression super problématique entre
personnes aspirant à l'égalité entre elles deux. Pour, je ne sais pas, y faire
quelque chose. Aussi convaincu de son proféminisme que ce collaborateur ait
été, il a (malgré lui, j'espère) lutté pour ne pas m'entendre et conserver son
privilège dans notre relation. C'est à ça que me font penser la plupart des
réponses à mes propos critiques des hommes proféministes.</p>
<p>Être un homme, c'est avoir l'autorisation d'être autocentré. Être
proféministe, c'est tenter de ne plus l'être... Je vous invite donc à relire ce
billet sans prendre <em>a priori</em> parti pour les hommes dont je dénonce les
travers. Sauf le type qui n'est pas venu à la discussion sur Léo Thiers-Vidal,
qui n'est justement pas venu et qui est un archétype inspiré d'observations sur
la répartition genrée de la cuisine dans les ménages, ils existent, les
expressions entre guillemets sont d'eux. Si vous vous identifiez à eux plutôt
qu'à moi ou aux meufs qui écrivent des trucs méchants dans ce genre, on ne va
pas y arriver... Pensez à une situation dans votre vie où vous êtes subalterne
ou pas pris en considération.</p>Cher ami proféministe - psyche398urn:md5:2d27049cc9a2b1cbd811e6fe27df1eb42015-07-18T11:35:31+02:002015-07-20T10:30:28+02:00psyche398<p>Bonjour, cet article ressemble à ceux qu'il veut attaquer. Il ressemble à
une sorte de nullité car, en effet, comparer une femme qui fait tout dans sa
maison à un homme qui ne fait rien est d'une facilité déconcertante même si la
première a le droit et le devoir de se plaindre.<br />
Comme de toute façon, la dame évoquée dans l'article n'aime pas son homme,
c'est évident à lire l'article, pourquoi reste-t'elle avec lui ?<br />
Mais j'admets la comparaison de l'article pour en créer une autre : après avoir
mis bas, la femme a la chance d'avoir mal à la tête pour ne point baiser. Et
là, on dit quoi ?<br />
Une prostituée disait comme me disait un copain, il y a tromperie sur la
marchandise. La marchandise étant ici l'homme d'un coté et la femme de l'autre
et la femme comme l'homme savent très bien ce qu'il faut faire pour garder un
homme.<br />
Si on en revient aux tâches empoisonnantes, je reviens à ma question du
début.<br />
Je n'ai même pas évoqué la tendresse, sorte de domaine ou d'univers totalement
ou presque inconnu.<br />
Salut à vous. P</p>Cher ami proféministe - lezamurn:md5:bf231a20fcba2bcc872dc5966ffade782015-07-18T10:12:05+02:002015-07-20T10:30:28+02:00lezam<p>Je me demande ou vous voulez en venir. Ce que je comprends c'est qu'il vaut
mieux que l'homme reste dans la représentation que vous avez de l'homme ? Et
surtout qu'il ne vienne pas essayer de faire quelque chose pour la cause
féministe, parce que bon ça semble gêner. Évidemment que l'homme, aussi
pro-féministe soit il, reste... un homme dans un monde très pro-homme ! C'est
un lieu commun que vous semblez lancer comme un coup de gueule et qui me semble
plutôt néfaste. A mon sens l'homme pro féministe, c'est une manière de dire que
la personne est sensible a la cause en question, mais évidemment qu'il reste
homme, désolé hein. Je pense qu'il yen a déjà assez peu qui cherche a
s'investir dans ce genre de lutte, vous ne faites que les décourager voir leur
montrer de l'agressivité. Personnellement, je n'en ai rien a faire des
féministes et la plupart du temps je trouve que les militants desservent les
intérêts de leur propre cause, car il s'agit souvent de "lutter", de
"combattre", beaucoup de chose qui appartiennent au champs du conflit... La
réalité c'est que la plupart sont trop, et irrealistement, impatient(e)s ! Les
choses ne changeront pas avant des générations, parce que le changement
recherché implique une modification très significative des moeurs. Accepter
cela donne une autre dimension aux objectifs féministes et pose la question du
mode d'action. Enfin, même si cela peut vous paraître dingue, je pense que les
hommes aussi perdent beaucoup à l'État actuel des relations homme femme. Ce que
je veux dire par là c'est que ce n'est pas que Vôtre cause et vous n'avez pas
le monopole de la raison.</p>Cher ami proféministe - Benurn:md5:d9466d4d18a3fac5b5634b9513bb047d2015-07-17T23:17:57+02:002015-07-20T10:30:28+02:00Ben<p>Salut Aude,</p>
<p>Je suis prêt à être blessé quand ça peut être utile, mais là avec cet
article, se faire cracher à la gueule pendant tout un article juste pour me
dire que "je marche sur des oeufs", je n'ai pas l'impression que ce soit si
utile : un peu comme un marteau-pilon pour écraser une mouche ... Car, voilà :
je sais déjà que je marche sur des oeufs. A tel point que je ne me décris plus
pro-féministe. A tel point que lorsque des événements féministes comme des
sorties de livres ou des projections sont organisées, je n'y vais plus. A tel
point que je ne prend jamais la parole en tant que tel sauf pour citer Delphy.
A tel point que j'ai relocalisé cette partie de mon militantisme sur mon
comportement personnel.<br />
En fait, je ne savais pas comment faire pour participer à cette lutte, puisque
je me suis pris un certain nombre (une demi-douzaine) de beignes préventives
dans la gueule (du même genre que cet article) par plusieurs féministes, mais
quasiment jamais de conseils ou de suggestions sur comment je pourrais faire,
et mieux.<br />
OK, c'est vrai, tu donnes un conseil "sois prudent tu marches sur des oeufs".
Mais concrètement ça donne quoi ? Ca donne quoi quand je suis avec toi ? Avec
une queer ? Avec une matérialiste ? Avec un viriliste ? Ca donne 4
comportements/discours différents, une véritable schizophrénie !<br />
J'avoue ne pas comprendre la stratégie militante des féministes qui envoient ce
genre de beignes sans envoyer de "bisous" de temps en temps ou de mode d'emploi
car évidemment, ça dissuade les hommes, c'est le but et j'en comprends tout à
fait le but politique, mais d'un autre côté ça n'est pas non plus attirant pour
un certain nombre de femmes moins politisées qui ne voient pas encore l'homme
comme l'ennemi (de classe) et qui ne veulent pas lutter aux côtés de femmes
aussi virulentes. C'est-à-dire que ce n'est pas non plus attirant pour ce que
je pense être une majorité des femmes et que donc je ne comprends pas comment
ça permet de développer la portée du féminisme.<br />
<br />
L'échappatoire que je me suis trouvé, et que je soumet ici à ton esprit
critique, c'est de me définir désormais comme anti-patriarchat. (Je tiens au
"h" puisque littéralement le patriarcat est une domination d'hommes sur les
femmes ; l'anti-patriarcat se contenterait donc d'être une forme de
féminisme.)<br />
Car là, je suis concerné directement et quotidiennement. Le ou la patriarche,
celui ou celle qui sait, qui a l'ancienneté, le prestige, l'habitude de parler,
le statut social, la thune, le savoir, qui est blanc.he dans nos sociétés mais
qui est l'ancien.ne chez plusieurs peuples. Celui ou celle qui est dominant.e,
qui agit de manière viriliste, qui pratique la répression émotionnelle tout
pour ellui que sur les autres. Celui ou celle qui capte la parole, impose ses
anecdotes à la con, fait des blagues sur les personnes dominées (jeune con,
femme objet sexuel, étranger ridicule). La caste unisexe des riches qui impose
sa vision du monde basée sur la compétition, la méritocratie, la hiérarchie
dans leurs pompes et leurs costumes à 3000 euros etc etc</p>
<p>Accessoirement, j'en profite pour te dire que non, je n'ai pas la
possibilité de débrancher mon militantisme quand je le souhaite. Victime
d'empathie excessive, je ressens tout comportement patriarchal, que j'en sois
victime ou non, et ça m'oppresse. Ca m'oppresse de savoir que de tels
comportements existent, ça me rend aigri, ça me rend triste, ça me met en
colère, et parfois, certes pas tout le temps, j'en pâtis directement (car bien
que dominant en statut, âge, sexe, orientation sexuelle, argent, race,
normalité physique, il m'arrive régulièrement d'être confronté à + dominant.e
que moi ... + patriarche que moi !). Et puis si je veux exercer mon sens des
responsabilités, il est de mon devoir de lutter contre le patriarchat pour que
ma fille puisse avoir un environnement de vie dans lequel il n'y ait ni
dominant.e ni dominé.e, qu'elle ne soit jamais ni esclave ni maîtresse. Et ça,
c'est indébranchable, même si parfois, comme tout le monde, mon militantisme
n'est pas efficace ou pertinent. Et ça, je ne suis pas certain que ça mérite de
me prendre autant de beignes.</p>
<p>Voilà. A bientôt<br />
Ben</p>Cher ami proféministe - butadaieurn:md5:f0bcdf4535a589e21f31bd6d73d4db342015-07-17T18:54:47+02:002015-07-20T10:30:28+02:00butadaie<p>Bonjour,<br />
Bien aimé ce papier malgré la maladie inhérente au féminisme que l'on retrouve
ici. Portrait très fin, hyper réaliste et qui correspond à beaucoup de ce qui
m'a été donné de voir. La différence est en effet peu visible entre le lourd et
le bien pensant. C'est malheureusement un peu trop contrebalancé par le
féminisme victimaire défendu ici. Les faits sont têtus, l'homme n'est pas en
guerre contre les femmes...</p>