Mon blog sur l'écologie politique - Annonces2024-03-26T09:56:39+01:00Audeurn:md5:78a731c5da243981157a40ec0da23d7cDotclearGreenwashingurn:md5:71473e89a8cf55b6e25ef6471eb4a1de2023-08-16T17:21:00+02:002023-09-08T08:44:13+02:00AudeAnnoncesDécroissanceLibéralismeTechniqueÉcologie politique <p><img src="https://blog.ecologie-politique.eu/public/.greenwashing_m.png" alt="greenwashing.png, août 2023" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="greenwashing.png, août 2023" /><strong>Aurélien Berlan, Guillaume Carbou et Laure Teulières (dir.), <em>Greenwashing. Manuel pour dépolluer le débat public</em> (2022), Points Seuil, 2023, 243 pages, 8,90 €</strong></p>
<p>L’an dernier paraissait un ouvrage collectif, manuel d’auto-défense intellectuelle contre le capitalisme vert et ses stratégies de greenwashing. Coordonné par trois chercheur·es de l’<a href="https://atecopol.hypotheses.org/">Atelier d’écologie politique de Toulouse</a>, ce livre réunit 35 auteurs et autrices aux profils divers (recherche, journalisme, activisme) pour 24 entrées : agriculture durable, finance verte, écocitoyenneté, etc. J’ai été sollicitée pour une entrée sur l’écopsychologie, parmi quelques unes qui portaient moins sur des stratégies de greenwashing que sur des fausses solutions aux désordres écologiques. <em>Greenwashing</em> est aujourd’hui accessible en poche, c’est l’occasion de se le procurer.</p>Une lettre d’info pour suivre les actualités de ce blog et plus encoreurn:md5:0e96cb2d1b97374232288356516f0f3b2023-02-27T07:59:00+01:002023-02-27T08:28:44+01:00AudeAnnonces <p>Les billets de ce blog sont la partie émergée de mon activité, aussi je vous propose un autre format pour découvrir le reste. Une lettre d’info mensuelle vous permettra de recevoir des annonces (de publications sur le blog et ailleurs, d’interventions), des recommandations (livres, podcasts, rencontres), des infos et peut-être même des coups de gueule.</p>
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<p><strong>Un extrait<br /></strong></p>
<p>« Allô, madame la ministre ? C'est pour signaler un accident du travail. » En 2019, un <a href="https://twitter.com/DuAccident">compte sur un réseau social</a> interpelle les pouvoirs publics, faisant chaque semaine le décompte morbide des mort·es au travail. Chaque semaine sont mortes entre 4 et 7 personnes, de tous âges, plutôt des hommes dans des emplois ouvriers. Et c'est sans compter les travailleurs et travailleuses qui meurent à petit feu de l'exposition à des polluants dans leur emploi, comme les femmes de ménage ou les petites mains des salons de beauté. Sans compter les personnes qui se suicident sur leur lieu de travail, épuisées par un management féroce générateur d'angoisse ou par la perte de sens de leur métier – en particulier dans le service public. Le travail tue et casse les corps. Même si les politiques « n'adore[nt] pas le mot de pénibilité parce que ça donne le sentiment que le travail serait pénible » <strong>(1)</strong>, cette pénibilité existe. Elle fait mourir plus tôt les ouvriers que les cadres et baisser leur espérance de vie en bonne santé. Quant aux contreparties, elles sont maigres. </p> <p>L'emploi, auquel se résignent une bonne partie d'entre nous, est de moins en moins capable d'apporter un revenu décent. Travailleurs ubérisés <strong>(2)</strong> et femmes à temps partiel qui se déplacent hors temps de travail pendant plusieurs heures par jour peuvent travailler toute la semaine sans atteindre le Smic. L'expression <em>working poors</em>, longtemps réservée au monde anglo-saxon, se traduit désormais en français : « travailleurs pauvres », en-dessous de la ligne de flottaison. Le projet néolibéral d'exploitation accrue du travail au bénéfice du capital se paye avec la dégradation de la vie et de la santé des personnes. Derrière les odes au travail proclamées par classes dominantes, derrière leurs invocations au plein emploi, s'exprime le refus de consacrer ne serait-ce qu'une partie des gains de productivité à l'amélioration des conditions de vie et de travail de tou·tes. </p>
<p>À cette rapacité, s'oppose une idée présentée comme révolutionnaire : le revenu garanti. C'est une revendication portée avec de nombreuses variations (revenu de base, revenu d'autonomie, dotation inconditionnelle d'autonomie, etc.), mais dont on peut dégager trois éléments invariables : il est assez généreux (en argent ou en nature) pour donner accès à une vie matérielle décente ; il est accordé à tou·tes et il est accordé sans condition. Comment pourrait-on ne pas être d'accord ? À titre individuel, qui ferait la moue devant de l'argent gratuit, 1 000 € (dans les propositions les plus généreuses) accordés sans contrepartie ? Et politiquement, peut-on critiquer la possibilité ouverte aux plus vulnérables d'échapper à l'exploitation ? J'ai moi-même défendu le revenu garanti pour toutes ces raisons et d'autres encore. À la fin des années 1990, je me suis engagée dans la campagne d'une asso de « jeunes écolos alternatifs solidaires » pour un « revenu d'autonomie pour tou·tes » (RAPT). [Les années ont passé et] cette bonne idée m'apparaît désormais comme une mesure qui conforterait le productivisme ambiant, les inégalités socio-économiques et de genre, tout en constituant un recours bien insuffisant devant les désastres que provoque l'organisation du travail – et du chômage. </p>
<p>Car la question n'est pas tant de refuser 1 000 € virés sur son compte chaque mois ou de se demander ce que nous ferions avec cette somme, que d'imaginer la société qui peut en sortir. Depuis le XVIIIe siècle, les penseurs libéraux affirment que le plus grand bien naît de la conjugaison des égoïsmes, que les stratégies individuelles s'ajustent naturellement et en toute harmonie. La liberté individuelle est à leurs yeux une valeur primordiale, tandis que la régulation collective doit être réduite au minimum – pour les libertariens, c'est le strict minimum et pour les néolibéraux c'est le minimum qui convient aux plus puissants des intérêts privés. Pour ma part, je pense plutôt que nous avons des responsabilités les un·es envers les autres et que nous devons chercher ensemble les formes d'organisation qui nuisent le moins à nous-mêmes, aux autres et à nos milieux de vie. </p>
<p>Au contraire, le « Et vous, vous feriez quoi avec 1 000 € ? » renvoie chacun·e à ses goûts, aspirations ou contraintes, un peu comme dans le grand marché qui fait office de société dans la pensée libérale.
J'ai déjà tenté de montrer, dans <a href="http://www.lemondealenvers.lautre.net/livres/egologie.html"><em>Égologie</em></a> et <em><a href="https://www.syllepse.net/la-conjuration-des-ego-_r_21_i_779.html">La Conjuration des ego</a></em>, combien même les critiques du capitalisme, du sexisme ou du productivisme ont bien intégré le fond libéral et individualiste de nos sociétés, au point qu'il leur est difficile de penser dans d'autres termes. (...) Les théories libérales postulent pourtant que chacun·e n'a qu'à s'emparer de son destin, quels que soient les moyens à sa disposition. Mais la liberté est mal partagée et les chances ne sont pas égales. Tout occupé·es par nos libertés individuelles, nous laissons en revanche s'éroder nos libertés collectives, comme la démocratie, l'autonomie collective ou les libertés civiles… Ce biais libéral individualiste contredit souvent nos plus belles aspirations et il faut savoir s'en échapper, remettre en question nos stratégies, nos modes d'action et les objets dans lesquels nous mettons nos espoirs d'un monde meilleur.</p>
<p><a href="http://www.lemondealenvers.lautre.net/livres/revenu_garanti.html"><em>Description de l'ouvrage sur le site de l'éditeur et récap des rendez-vous, présentations et discussions</em></a></p>
<p>(1) Emmanuel Macron, à Rodez le 3 octobre 2019 lors d'une explication de sa réforme des retraites. </p>
<p>(2) Les travailleurs et travailleuses « des plates-formes » sont en auto-entreprise tandis que les plates-formes (Uber, Deliveroo, etc.) se présentent comme de simples intermédiaires entre eux et leurs client·es. L'enjeu est de faire qualifier cette relation, très contraignante pour les travailleurs, en relation d'emploi pour leur faire bénéficier de la protection encore due aux employé·es.</p>Égologie à la radiourn:md5:dc9fc8f083c012ab6f5072b70106a1062019-07-30T08:36:00+02:002019-07-30T08:36:00+02:00AudeAnnoncesIndividualismeLibéralismeMiliter <p>Petit montage réalisé par Tranbert de la <a href="http://archive.org/details/rmu054egologievidal">discussion autour
d'<em>Égologie</em></a> à la <a href="http://lagryffe.net/la-librairie/">librairie La Gryffe à Lyon</a> en janvier
2018.</p>La Conjuration des egourn:md5:769b2efafb4a1c9f83b2038b6b4b19932019-05-26T10:59:00+02:002021-04-25T09:37:26+02:00AudeAnnoncesFéminismeGenreIndividualismeLibéralisme <p><img src="https://blog.ecologie-politique.eu/public/Bouquins/.conjuration_m.png" alt="conjuration.png, mai 2019" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="conjuration.png, mai 2019" /><strong>Aude Vidal, <em>La Conjuration des ego. Féminismes et individualisme</em>, Syllepse, 2019, 96 pages, 7 €</strong><br />
Parution octobre 2019</p>
<p>Et si l'individualisme et le libéralisme, qui déterminent si fortement nos manières de considérer le monde, faisaient aussi dériver les mouvements politiques engagés pour la justice sociale et l'émancipation ? Après avoir soumis à cette question les « alternatives » écologistes, Aude Vidal interroge les nouveaux féminismes radicaux. Le renouveau que connaît aujourd'hui le mouvement semble également le déborder sur ses marges : prostitution, inclusion des femmes trans et des personnes non-binaires, difficile articulation avec les pensées queer et décoloniales sont l'occasion d'autant de frottements. Ringard et étriqué, le féminisme hérité de la deuxième vague ? Ou bien le foisonnement des féminismes d'aujourd'hui ne serait-il pas l'occasion de dérives libérales ? L'auto-détermination et la reconnaissance d'un troisième genre, non-binaire, ne nieraient-elles pas le genre comme rapport sociaux de sexe, en faisant une caractéristique individuelle ? Le féminisme du choix, en postulant que tous les choix effectués librement par des femmes sont des choix féministes, n'est-il pas devenu le point de rencontre entre féministes libérales et nouvelles féministes radicales ? Comment accueillir ces questions qui renouvellent le féminisme, souvent de manière stimulante ou salutaire, sans rien céder sur la défense des femmes et de leur intégrité ?</p>Égologie, rencontres à écouter en ligneurn:md5:9f1d4779d0a8da8d9b7ad47723f0d89a2018-05-16T21:53:00+02:002018-07-19T08:49:37+02:00AudeAnnoncesIndividualismeLibéralismeMiliter <p><img src="https://blog.ecologie-politique.eu/public/Bouquins/.egologie_petite_m.jpg" alt="" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" title="egologie_petite.png, oct. 2017" height="216" width="170" />Radio Dragon, à Mens dans le Trièves, m'a invitée un
matin à parler d'<em>Égologie</em>, dans l'excellente émission "Interstices".
La discussion est en ligne <a href="https://www.mixcloud.com/interstices/egologie/">ici</a>.</p>
<p>À Radio Pikez, une web radio associative à Brest, c'est <a href="http://www.pikez.space/m-e-p-aude-vidal-presente-egologie-ecologie-individualisme-et-course-au-bonheur-30-mai-2018/">
la totale</a> (c'est la description de l'émission, il faut ensuite cliquer pour
accéder aux fichiers sonores) : interview en studio et captation de la
rencontre à l'Avenir dans la soirée du 30 mai.</p>
<p>Autre rencontre, cette fois en public à la librairie La Gryffe. C'est une
<a href="http://lagryffe.net/la-librairie/">librairie associative</a> qui
propose des analyses et critiques anticapitalistes et anti-autoritaires ou qui
rend compte des luttes sociales. Je suis donc très heureuse d'y avoir été
invitée le samedi 20 janvier pour présenter <a href="http://www.lemondealenvers.lautre.net/livres/egologie.html"><em>Égologie</em></a>
et discuter avec les libraires et le public.</p>
<p>Le fichier est disponible sur le site <a href="https://archive.org/details/2018.01.20EgologieLaGryffe">Archive.org</a>, qui
permet le partage de vidéos, sons et textes sous licence libre ou dans le
domaine public. Il dure 90 minutes environ, dont environ un tiers de
présentation et deux tiers de discussion.</p>
<p>Ici, un son plus bref, c'est un entretien avec la belle équipe du <a href="http://audioblog.arteradio.com/post/3086967/aude_vidal_sur_radio_canut/">Canut
infos</a> du vendredi 19 janvier à Radio Canut (Lyon).</p>
<p>(D'autres annonces et liens vers des entretiens pour des émissions radio sur
<a href="http://www.lemondealenvers.lautre.net/actualite.html">le site du Monde
à l'envers</a>.)</p>On achève bien les éleveurs, revue de presseurn:md5:255958ed96beeb50b226f275271362e82018-02-22T13:36:00+01:002018-04-08T08:51:00+02:00AudeAnnoncesAgricultureTechnique <img src="https://blog.ecologie-politique.eu/public/Bouquins/on_acheve_bien_les_eleveurs_0.jpg" alt="" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" title="on_acheve_bien_les_eleveurs_0.jpg, nov. 2017" width="177" height="251" />Quelques liens vers des entretiens autour d<em>'On achève bien les
éleveurs</em>.<br />
<br />
<a href="http://lescahiersdubruit.com/on-acheve-bien-les-eleveurs"><em>Les
Cahiers du bruit</em></a><br />
Propos recueillis par Élise<br />
« Plutôt que la question animale, qui est en vogue en ce moment dans des
milieux très différents (et jusqu’à l’université où il est question d’animal
studies), nous pensons que c’est le mode de production qui doit être clivant :
une agriculture hors-sol, parfaitement végétale et organisée par des mouvements
de capitaux à grande échelle ou une agriculture paysanne ? Après tout, les
hommes et les femmes qui triment dans les usines et sous les serres, comme ceux
et celles qui mangent les produits douteux de l’agro-industrie, sont aussi des
animaux. »<br />
<br />
<a href="http://cqfd-journal.org/CQFD-no163-mars-2018"><em>CQFD de mars
2018</em></a><br />
Un entretien avec Sébastien Navarro dans le dossier « Reprendre la clef
des champs » sur la paysannerie.<br />
« <span style="font-weight: normal" lang="fr-FR">Il y a
dans le livre un certain pessimisme qui tranche avec un discours
"alternativiste" qui dirait que oui c’est possible, on peut encore exister en
dehors du système. Effectivement, tout le monde peut faire pousser des légumes
bio. En revanche, produire, se dégager un revenu, mener une vie décente et le
tout de manière stable et pérenne, c’est vraiment un autre
défi. »</span><br />
<br />
<br />On achève bien les éleveurs dans "Offensive sonore"urn:md5:8e6a1a605d5af05c86c16f988fddb75f2017-12-10T13:35:00+01:002017-12-10T13:37:13+01:00AudeAnnoncesAgricultureMiliterTechnique <p><img src="https://blog.ecologie-politique.eu/public/Bouquins/.moutons-empreintes-3_m.jpg" alt="" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" title="moutons-empreintes-3.jpg, déc. 2017" width="222" height="184" />Vendredi 8 décembre, l'émission <a href="http://offensivesonore.blogspot.fr/2017/12/on-acheve-bien-les-eleveurs.html">"Offensive
sonore"</a> consacrait son émission sur Radio libertaire à <a href="http://www.lechappee.org/on-acheve-bien-les-eleveurs"><em>On achève bien les
éleveurs</em></a>. Il a été question d'administration de l'élevage, de puçage
et de résistances.</p>
<p>L'émission est directement <a href="http://www.b-a-m.org/wp-content/uploads/2017/12/O-S-Aude-Vidal-On-acheve-bien-les-eleveurs.mp3">
accessible ici</a> mais allez faire aussi un tour sur <a href="http://offensivesonore.blogspot.fr">le site de l'émission</a>.</p>
<p>Dessin Guillaume Trouillard.</p>On achève bien les éleveursurn:md5:7c0e9c8614f8c8dbfb5f3c441cae21462017-11-30T21:07:00+01:002021-04-25T09:44:39+02:00AudeAnnoncesAgricultureEnvironnementMiliterTechnique<p><img src="https://blog.ecologie-politique.eu/public/Bouquins/on_acheve_bien_les_eleveurs_0.jpg" alt="" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" title="on_acheve_bien_les_eleveurs_0.jpg, nov. 2017" width="232" height="327" /></p>
<strong>À propos d'<em>On achève bien les éleveurs</em>, un livre d'entretiens édité par Aude Vidal, illustré par Guillaume Trouillard<br />
</strong>Avec Jean-Pierre Berlan, Jocelyne Porcher, Xavier Noulhianne, Christophe Richard, le groupe Marcuse, Fabrice Jaragoyhen, les fermiers du Pic-Bois et Stéphane Dinard<strong><br />144 pages, 24 euros<br />Parution le 1er décembre 2017<br /><a href="https://blog.ecologie-politique.eu/public/Bouquins/DDP_On_acheve_bien_les_eleveurs.pdf">Dossier de presse à télécharger ici</a><br /></strong><p>À l'origine de ce livre, le dessinateur Guillaume Trouillard. Loin de se
contenter d'illustrer les entretiens qui sont ici retranscrits et mis
en forme, il a ouvert les premières pistes de ce qui est devenu <em>On achève bien les éleveurs</em>. C'est lui que la lecture de <em>La Liberté dans le coma</em>,
ouvrage du groupe Marcuse, a convaincu de la nécessité d'aborder la
question du puçage des bêtes, du contrôle et plus globalement de
l'administration du métier d'éleveur… et des résistances à cette lame de
fond. C'est encore lui qui, après avoir découvert la chercheuse
Jocelyne Porcher et l'éleveur Xavier Noulhianne dans l'émission de Ruth
Stegassy sur France Culture, « Terre à terre », a souhaité que nous les
rencontrions. </p>
<p>Guillaume se flatte parfois d'être né dans le même canton que Bernard
Charbonneau, un penseur écologiste et critique de la technique actif dès
les années 1930, parfois mentionné dans ces entretiens. Il est surtout
un fidèle lecteur des ouvrages publiés par l'Encyclopédie des nuisances,
éditeur entre autres de <em>Du progrès dans la domestication</em>. C'est peut-être parce que cela se devine trop aisément que <em>La Revue dessinée</em>,
qui lui avait commandé un reportage d'une trentaine de pages sur la
question de l'élevage aujourd'hui, a retardé la publication de cette
bande dessinée dont Gabriel Blaise et moi avons écrit le scénario. Ce
reportage est finalement paru, plus de deux ans après nos premiers
entretiens et malgré les efforts de Gabriel pour nous remettre dans les
clous d'une revue peu désireuse de prendre des positions aussi tranchées
que les nôtres. Le reste tient en partie au fait que, plutôt que de
prendre des notes à partir desquelles j'aurais écrit les maigres bulles
d'un reportage en bande dessinée, j'ai pris la peine de retranscrire les
heures de savantes explications, de considérations passionnantes et
d'indignations à partager. Il en est resté des pages que je ne pouvais
me résoudre à simplement archiver.
</p> <br /><img src="https://blog.ecologie-politique.eu/public/Bouquins/.eleveurs3_m.jpg" alt="" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" title="eleveurs3.png, nov. 2017" width="405" height="212" />Cédric Biagini, des éditions L'Échappée, a su trouver une forme pour leur donner une nouvelle vie. Là encore, c'est le trait de Guillaume qui a convaincu Cédric – mais j'espère avoir été à la hauteur en réécrivant et agençant toute cette matière et en sollicitant de nouveaux intervenant-es. Le chercheur Jean-Pierre Berlan qui, au pic de la crise de l'élevage porcin en Bretagne, décrivait sans ménagement la « techno-servitude » des « exploitants agricoles ». Les éleveurs de la ferme du Pic-Bois – Baptiste Laboureur, Christian Dalmasso, Laurence Ferrini et Thierry Beati – sollicité-es pour leur science de la polyculture-élevage. Fabrice Jaragoyhen, témoin du traitement administratif des crises sanitaires. Stéphane Dinard, qui abat ses animaux sur la ferme en toute illégalité. Et Christophe Richard, qui avec Marion Lorillard a accueilli beaucoup de mes errances. Chaque rencontre, dédiée à un aspect de ces luttes contre l'industrialisation de l'élevage, débordait du cadre et nourrissait une réflexion plus large sur la spécialisation des activités humaines ou la rupture entre ville et campagne. <img src="https://blog.ecologie-politique.eu/public/Bouquins/eleveurs6.png" alt="" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;" title="eleveurs6.png, déc. 2017" /><br /><br />C'est avec de tels guides que j'ai assisté, pendant les plus de quatre années qu'a duré l'élaboration de cet ouvrage, à l'émergence de mouvements de pensée qui combattent la domestication des animaux par les êtres humains ou prônent l'égalité entre espèces (antispécisme). Des associations comme L214 alertent le grand public sur le désastre environnemental causé par la surconsommation de viande et de produits d'origine animale. Le constat qu'elles font est partagé par les écologistes bon teint comme par les contributeurs et contributrices de ce livre : les productions animales industrielles ont un impact environnemental accablant. L'aliment pour le bétail, en particulier le soja, s'échange sur un marché mondialisé. Ces cultures, comme les pâtures, prennent d'assaut les écosystèmes les plus riches de la planète, comme le bassin de l'Amazonie qui subit la déforestation. Elles sont trop souvent en concurrence avec l'alimentation humaine : mangeurs et mangeuses de viande, plus solvables que les pauvres des pays du Sud, sont servi-es en premier. Les rots des ruminants sont chargés de méthane, un puissant gaz à effet de serre, et ne contribuent pas peu aux désordres climatiques en cours. Les usines à animaux, comme celles de cochons en Bretagne, polluent les eaux et produisent des crises sanitaires à répétition. <br /><br /><img src="https://blog.ecologie-politique.eu/public/Bouquins/.eleveurs5_m.jpg" alt="" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" title="eleveurs5.png, déc. 2017" width="410" height="265" />La question animale n'est cependant pas réductible à la question environnementale et les productions végétales sont soumises aux mêmes logiques prédatrices et destructrices. Le problème n'est donc pas tant le type de production, animale ou végétale, que le mode de production, capitaliste et industriel. Même si l'impact est démultiplié avec les animaux, il faut se garder d'une « administration du désastre » et éviter de raisonner depuis le point de vue de consommateurs et de consommatrices urbaines en criant haro sur le baudet. Nous devons penser l'élevage au cœur d'une réflexion sur l'agriculture, la campagne et ses prairies. Il s'agit de considérer toute la diversité paysagère, donc biologique, que l'on doit à l'élevage, son imbrication avec l'agriculture, tout ce que les animaux apportent en agriculture biologique et la nécessité (sauf à renouveler fondamentalement la manière dont nous cultivons) d'avoir sur une ferme ni trop ni trop peu de bêtes.
Derrière les alertes consensuelles sur l'impact écologique des productions animales avance le refus de toute relation d'élevage. <br /><br /><img src="http://blog.ecologie-politique.eu/public/Bouquins/eleveurs4.png" alt="" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;" title="eleveurs4.png, nov. 2017" />Dans les milieux écologistes radicaux et anarchistes, l'antispécisme et la condamnation de l'élevage deviennent peu à peu une évidence, au titre de la lutte contre toutes les dominations : celle des hommes sur les femmes mais aussi des blanc-hes sur les personnes racisées, des adultes sur les enfants, celle enfin des humain-es sur les animaux. De prime abord, lutter contre ces dominations semble une nécessité, morale et politique. Mais, à la réflexion, la réduction des relations entre êtres humains et animaux à un rapport de domination fait perdre de vue le tableau qui est présenté ici : celui de la soumission toujours plus forte de toutes et tous à la société industrielle. Le monde se referme, la liberté cède le pas devant le contrôle systématique, les relations deviennent inhumaines : au fond, ce que nous faisons vivre aux animaux (une vie administrée), nous nous l'infligeons à nous-mêmes. Un point de vue critique de l'industrialisme, pas seulement anticapitaliste, est alors nécessaire. Des éleveurs et éleveuses, des chercheurs et chercheuses l'expriment dans ce livre.<br /><br />Égologieurn:md5:f1225f9fe49c839787ed0c204a2abebc2017-10-14T08:48:00+02:002017-10-27T21:58:35+02:00AudeAnnoncesDécroissanceIndividualismeLibéralismeMiliterRevenu universelÉcologie politique <img src="https://blog.ecologie-politique.eu/public/Bouquins/.egologie_petite_m.jpg" alt="" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" title="egologie_petite.png, oct. 2017" width="216" height="276" />Ces derniers mois n'ont pas été mes plus productifs,
à voir mes publications plus rares sur ce blog. C'est que j'étais occupée
ailleurs, à reprendre quelques idées développées ici pour les articuler dans un
petit bouquin qui sort ce lundi 16 octobre : <a href="http://www.lemondealenvers.lautre.net/livres/egologie.html"><em>Égologie.
Écologie, individualisme et course au bonheur</em></a>.<br />
<br />
Grand merci à l'équipe du Monde à l'envers, mes éditeurs, dont Nicolas à qui ce
livre doit beaucoup, pas seulement son titre. Merci également pour les
relectures et les encouragements à Louison Bobet et Mutines. Merci pour
l'inspiration et les repères à Nicolas Marquis et Irène Pereira, dont j'espère
ne pas avoir tordu les idées dans tous les sens. Merci à Xavier et à quelques
camarades alter-écolo pour avoir accueilli ma critique avec bonne foi,
intelligence et générosité (j'espère qu'ils et elles ne seront pas les seul·es
!).Lancement de la revue Panthère Premièreurn:md5:b3fe0bf37d85c579d0095e17398080012017-05-15T07:41:00+02:002017-05-15T07:41:00+02:00AudeAnnonces <em><img alt="" src="https://www.helloasso.com/assets/img/uploads/pantherepremiere-formesvives%205_large_1494788130782.jpeg" width="127" height="181" />Panthère Première</em>, c'est une nouvelle revue
indépendante de critique sociale qui lance son premier numéro en septembre 2017
: une publication de cent pages, semestrielle, distribuée en librairies et dans
les lieux amis (collectifs, militants, festivals...).<br />
<br />
<em>Panthère Première</em>, c'est une revue d'enquêtes, de partage de
réflexions, de récits qui explore les intersections entre sphères dites privées
ou intimes (famille, enfance, souvenirs, habitat, corps, sexualité...) et
phénomènes qui cherchent à faire système (État, industrie, travail,
colonialisme, rapports de genre...) - partant du principe que les formes de
domination et d'injustice se nourrissent, se pérennisent, se révèlent souvent
dans ces plis.<br />
<br />
<em>Panthère Première</em>, c'est une revue généraliste taillant la part belle
à l'image, friande de formats courts, jouant avec les registres narratifs
(bande-dessinée, témoignage, fiction...) et comportant un dossier thématique,
différent à chaque numéro.<br />
<br />
La suite <a href="https://www.helloasso.com/associations/panthere-premiere/collectes/panthere-premiere">
ici</a>.<br />
<br />En attendant l'an 02urn:md5:319d3b3bc71d7482cbe3d75dd57ba5f32016-04-11T17:48:00+02:002016-06-28T09:44:37+02:00AudeAnnoncesÉcologie politique <em><img title="couvLAn02.png, avr. 2016" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" alt="" src="https://blog.ecologie-politique.eu/public/.couvLAn02_m.jpg" height="189" width="126" />En attendant l’an 02. Des pièges de la révolution
écologique et des pistes pour les déjouer</em>, ouvrage collectif, Le Passager
clandestin, 220 pages, 15 euros<br />
Illustration de couverture : Guillaume Trouillard ; préface : Thierry
Paquot<br />
<br />
Quatre années, sept numéros toujours plus beaux et mieux diffusés, il ne
fallait pas moins pour accoucher d'un objet éditorial qui sorte un peu du monde
militant, des librairies amies, du cercle des abonné·e·s, pour se présenter à
un public plus large. Une fois la chose faite et <em>L'An 02</em> distillant
ses ondes subversives jusque dans les allées de grandes surfaces culturelles,
voilà qu'il faut arrêter, les efforts ayant été trop rudes. Faut-il se réjouir
que <em>L'An 02</em> ait pu arriver à être ce qu'il est ? Ou regretter
qu'il ne nous accompagne pas plus longtemps ?<br />
<br />
<a href="https://www.leslibraires.fr/livre/9401867-en-attendant-l-an-02-des-pieges-de-la-revoluti--collectif-clandestin?_ga=1.14782070.1129911522.1396750541">
Commander en ligne</a><br />À Bornéo, des drones cartographiques contre l’accaparement des terresurn:md5:6b9790d16bb41ce5a37dfb80b12274b72015-12-08T11:41:00+01:002015-12-08T11:42:23+01:00AudeAnnoncesAgricultureAsie<p>Quand les cartes sont produites par des consultants privés et par des
services de l’État qui privilégient un «<small class="fine"> </small>développement<small class="fine"> </small>»
agro-industriel aveugle, les victimes sont les villageois qui se voient spoliés
de leurs vergers et de leurs terres communes. Mais certains résistent, et parmi
leurs armes figurent les photos aériennes prises avec des drones qu’ils ont
eux-mêmes construits. À Bornéo, partons à la découverte de deux initiatives de
contre-cartographie. Tout d’abord, dans le Kalimantan, la partie indonésienne
de l’île de Bornéo, avec Patrick Meier<small class="fine"> </small>; en
complément, un entretien avec le musicien et militant Jok Jau Evong, au Sarawak
(Malaisie), rapporté par Aude Vidal.</p> <p>La site sur le site <a href="http://visionscarto.net/a-borneo-des-drones-cartographiques">Visionscarto</a>.</p>Crowdfunding à la françaiseurn:md5:b8999f50c2ec5a342017fdc2a8c51f2b2015-10-13T14:32:00+02:002015-10-14T10:28:32+02:00AudeAnnoncesAmérique du NordIndividualismeMiliterÉcologie politique<p>Lors d’un séjour aux États-Unis à Portland, Oregon, j’ai eu le plaisir de
donner un coup de main régulier dans un cinéma associatif. Tous les samedis on
pouvait me trouver derrière la caisse à jongler entre le logiciel d’édition des
billets et les coupures de dix dollars, quand je ne partais pas passer le balai
dans les salles. Pendant mon séjour, et deux ans après avoir financé ainsi de
nouveaux sièges, le cinéma a lancé une opération de <em>crowdfunding</em> sur
Kickstarter pour rénover sa <em>marquee</em>. Voici le cinéma avant, quand j’y
balayais le pop corn, et après, suite au succès de la levée de fonds populaires
(sachant que le cinéma a aussi des mécènes <em>corporate</em>, dont Nike qui
est basée à deux pas). Pas mal…</p> <br />
<img title="hollywood_sunset.JPG, janv. 2013" alt="" src="https://blog.ecologie-politique.eu/public/.hollywood_sunset_m.jpg" /> <img title="Marquee-Lighting.jpg, oct. 2015" alt="" src="https://blog.ecologie-politique.eu/public/Marquee-Lighting.jpg" /><br />
<em>Photos : moi-même (gauche) et Hollywood Theater (droite).</em><br />
<br />
En rentrant j’ai découvert le <em>crowdfunding</em> à la française : pas
de traduction (« levée de fonds populaire » ?) mais un plaquage
hors sol d’une notion mal importée. Mélangez du <em>storytelling</em> avec du
<em>community management</em>, ouvrez un compte chez un acteur
<em>corporate</em> et hop, levez les sous. Tiens, pourquoi vous ne feriez pas
de <em>crowdfunding</em>, à <a href="http://www.lan02.org/"><em>L’An
02</em></a>, la revue écolo qui peine à trouver de nouveaux abonnés ?
Déjà, on n’a pas une histoire à vendre mais un objet déjà produit, à savoir
sept numéros d’une belle revue de 60 pages en couleurs pour mettre en valeur le
boulot d’iconographie fait par Hazel et Mikaël avec des artistes qui ont plein
de choses à dire (et ça, contrairement aux articles, ça ne sera jamais mis en
ligne). Ensuite le <em>community management</em> nous botte un peu moins que
l’animation d’une communauté de lecteurs et lectrices. On se rencontre sur
<a href="http://seenthis.net/people/lan02">Seenthis</a>, un réseau social à
taille humaine avec lequel on partage des valeurs, mais aussi de visu quand on
tient des stands à la braderie de Lille ou dans un Alternatiba. Et on prend la
peine de répondre au courrier. On a cédé un temps au compte Paypal, malgré tout
le mépris qu’on peut avoir pour le fondateur de cette boîte, mais depuis que
nos lecteurs et lectrices ont délaissé ce moyen de paiement et se sont
plaint-e-s de ne pas pouvoir régler sans ouvrir un compte, on a fermé le nôtre.
Ils et elles mettent les 60 centimes que Paypal aurait pris sur la transaction
dans l’achat d’un timbre et on reçoit des petits mots très agréables dans des
enveloppes parfois décorées et bidouillées (voir la 4e de couv’ du n°2, dans
laquelle on donnait tout ça à voir). Paypal, c’est fini et on ne va pas
travailler avec une autre boîte qui se sucrera au passage : on paye déjà
une banque.<br />
<br />
Tout ça pour dire que si le <em>crowdfunding</em> à la française est une
monoforme propre à lever du pognon par des communicants qui maitrisent les
codes pour buzzer sur le net et n’ont pas de souci avec l’emprise des géants de
l’Internet sur ce dont on aimerait faire un bien commun, <em>L’An 02</em> ne
peut pas jouer le jeu. Si en revanche le <em>crowdfunding</em> c’est la levée
de fonds dans les poches de gens qui en ont marre que les aides à la presse
concernent des magazines dont l’intérêt collectif est aussi avéré que
<em>Voici</em>, qui en ont marre de n’entendre que la voix du pouvoir et de ses
larbins quand il est question d’écologie (« fermez le robinet, signez la
pétition, inscrivez-vous dans une Amap et le tour est joué »), qui ont
envie de lire autre chose mais sous une forme qui fasse plaisir aux yeux, là on
peut parler...<br />
<br />
Le <em>crowdfunding</em> est né aux États-Unis dans une société basée sur les
communautés et méfiante envers l’État. Une société aux accents libertariens (la
violence sociale y est peu régulée) mais, et c’est son bon côté, où
l’auto-organisation populaire a plus de sens que chez nous. C’est dans ce cadre
que la circulation d’argent privé s’organise pour entretenir des biens communs.
Plutôt que de plaquer cette pratique sur une société individualiste et étatiste
comme la nôtre, tentons de traduire l’idée que nous pouvons un peu en faisant
circuler de l’argent dans une économie en adéquation avec nos valeurs. Que dix
euros ne valent pas grand-chose à la Fnac mais qu’ils représentent beaucoup
pour un micro-projet éditorial, politique ou artistique.<br />
<br />
Depuis que je me suis engagée dans la recherche (pas vraiment couronnée de
succès) de financements pour <em>L’An 02</em>, quand je vois passer dans mon
entourage des appels à souscription je ne me demande plus si le spectacle ou le
film me plaira mais combien je peux donner. Parce que, qu’il s’agisse d’un
<a href="http://ohayo.bandcamp.com/album/all-you-need-is-gone">disque de
chansons folk</a> ou d’une <a href="http://passerellesud.org/">plate-forme de
conférences en ligne</a>, cultiver la solidarité me semble plus important que
mes goûts et mes couleurs. Si vous ne lisez pas la presse alternative… au moins
achetez-la. Et si vous ne faites que l’acheter, <em>L’An 02</em> trouvera
quelqu’un-e pour la lire. <a href="http://www.lan02.org/2015/10/vive-lan-02/">Voir ici pour l’annonce de numéros
« suspendus », payés par les un-e-s et disponibles pour les
autres</a>. Je paye déjà un pack de mes numéros préférés, « Ensemble,
c’est trop ? » et « Altercapitalisme », n’hésitez pas à le
commander. Bonne lecture !A la radiourn:md5:b9d77adabc24510c4103ca2bd1fdf2d82015-03-17T16:41:00+01:002015-03-17T16:44:06+01:00AudeAnnoncesGenreTechnique<p>Un vendredi sur deux à la radio (Radio Libertaire, 89,4) et en ligne sur le
site de la Bibliothèque associative de Malakoff. Voici deux émissions avec un
luxe de temps au sujet du <a href="http://www.lan02.org/?p=1262">dossier de
L'An 02, "Qui est réac ? Qui est moderne ?"</a></p> <p>La première avec Patrick Marcolini, auteur d'un article stimulant sur
l'extrême droite et la technique dans le dossier, et la seconde avec moi, qui
ai écrit sur la PMA.</p>
<p><a href="http://www.b-a-m.org/2015/02/reaction-ou-modernite/">C'est ici pour
retrouver la page et les deux sons.</a></p>Altercapitalismeurn:md5:839878cd6d9c0b255953e29c42c1496b2015-02-26T16:27:00+01:002015-02-26T16:28:14+01:00AudeAnnoncesLibéralismeMiliterRevenu universel<p><a href="http://www.lan02.org/abonnements/"><img title="couvlan02-07.png, fév. 2015" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" alt="" src="https://blog.ecologie-politique.eu/public/.couvlan02-07_s.jpg" height="160" width="131" />Un dossier dans
<em>L'An 02</em> n°7, à paraître fin mars 2015</a><br />
<br />
Goethe a dit quelque part : « Méfiez-vous de vos rêves de jeunesse, ils
finissent toujours par devenir réalité ». C’est un peu ce qui est arrivé aux
contestataires des années 1970 : le capitalisme a montré qu’il était capable de
liquider le paternalisme, l’esprit de sérieux et la morale bourgeoise qui
l’avaient caractérisé jusque-là pour donner droit à leurs exigences.
Réorganisation de ses structures verticales en réseaux horizontaux, mise en
place d’un hédonisme de masse aux accents libertaires… on avait cru mettre un
grain de sable dans la machine, on n’avait fait qu’ajouter de l’huile dans ses
rouages.</p> Certain·e·s diront que l’action humaine produit toujours des résultats
différents, voire inverses, de ceux qui avaient été visés à l’origine.
Peut-être est-ce là tout le tragique de la condition humaine ? Mais poser le
problème de cette manière revient à ignorer les facteurs économiques,
politiques, culturels, etc. qui s’exercent sur les protagonistes des mouvements
de contestation.<br />
<br />
Peut-on se plaindre de récupération ? D’un côté, le capitalisme, parce qu’il
repose sur le principe commercial d’une offre conçue pour satisfaire la
demande, s’inspire fréquemment de ceux et celles qui le contestent pour
renouveler sa production et ses structures. Mais de l’autre, la société
actuelle, par les valeurs qu’elle véhicule (recherche de la puissance accrue,
du bien-être individuel, etc.), travaille aussi les imaginaires, y compris ceux
des contestataires. De sorte que beaucoup d’entre elles et eux se placent
d’emblée sur le terrain de ce qu’ils prétendent combattre… quand ce ne sont pas
leurs « alternatives » qui constituent le laboratoire où se forgent les
nouveaux outils du capital et de l’industrie !<br />
<br />
Consomm’action, coopératives, ateliers autogérés, économie du partage, éthique
du soin, droit à la différence, thérapies parallèles, agriculture bio et du
participatif à tous les étages. De fait, aujourd’hui, les « alternatives »
pullulent, mais sans que le système change réellement. « Tout changer pour que
rien ne change »… Le capitalisme contemporain turbinerait-il au courant
alternatif ?<br />
<br />
<strong>Sommaire</strong><br />
<br />
Entretien avec Nicolas Marquis, « Les militant·e·s et les mutant·e·s »<br />
Andree O. Fobb, « Écologie : la petite bourgeoisie s’amuse »<br />
Lou Falabrac, « Ma mairie est-elle devenue gauchiste ? »<br />
Entretien avec Xavier Noulhianne, « L’agriculture bio, nouvelle frontière du
capitalisme ? » (dessins Guillaume Trouillard)<br />
Clément Homs, « Autogestion, piège à cons ? »<br />
Irène Pereira, « Revenu garanti : vers le travail invisible »Ni barrage ni extractivisme : les luttes socio-environnementales en Malaisieurn:md5:4e1f2b197696a03f603a7fc7d47677272014-12-23T18:28:00+01:002014-12-23T18:28:41+01:00AudeAnnoncesAsieEnvironnement <p><a href="http://www.zoom-ecologie.net/?Ni-barrage-ni-extractivisme-les">Une
présentation de mon travail sur la Malaisie et Bornéo</a> dans "Zoom écologie",
l'émission d'écologie de RFPP, 106.3 à Paris, à l'invitation des
Radioactifs/ves. Pour les reportages écrits, suivre le tag "Asie".</p>Qui est réac ? Qui est moderne ?urn:md5:a54758336b7e106ce07041d47b81f84e2014-09-24T11:57:00+02:002014-09-25T11:25:52+02:00AudeAnnoncesDécroissanceFéminismeNucléaireTechniqueUltra-droiteÉcologie politique<p><strong><img title="reac_moderne-300x238.png, sept. 2014" style="margin: 0 1em 1em 0; float: left;" alt="" src="https://blog.ecologie-politique.eu/public/.reac_moderne-300x238_s.jpg" />Je viens de livrer mon troisième
dossier à <em>L'An 02</em>, la revue d'écologie politique que j'anime. Vous
pouvez trouver ce n°6 en librairie à 7 € ou vous</strong> <a href="http://www.lan02.org/abonnements/"><strong>abonner</strong></a> <strong>à 10 €
les deux numéros. 60 pages en couleurs, format A4 ou à peu près, des lectures
de bouquins récents, des chroniques et des reportages, 100 % bénévole, elle a
besoin de lectrices et de lecteurs pour exister. Pourquoi pas vous
?</strong></p>
<p>L’écologie propose de s’éclairer à la bougie, de renvoyer les femmes à la
maison et à leur condition… ou bien, lorsqu’elle gagne en maturité, elle se
montre à la pointe de l’innovation, prête à miser sur l’efficacité des nouveaux
procédés de management des flux humains et énergétiques. Alors, l’écologie
politique : tout à la fois réac et moderne ?</p> <p>Que nenni ! L’An 02 propose de mettre un bon coup de balai dans ces
catégories fourre-tout et de s’affranchir des fausses oppositions. Les
cathédrales du XXe siècle sont désormais rouillées et la modernité a pris un
coup de vieux. Au présent et au plus concret, tentons de faire la part des
choses dans les discours et les technologies. Quand la majeure partie de
l’extrême droite adhère au progrès technique tandis que certains écolos se
montrent un poil réactionnaires sur des questions de société, les pistes sont
brouillées…<br />
Repensons nos valeurs, remettons l’ouvrage sur le métier. Comment imaginer le
monde de demain en faisant les meilleurs usages d’hier ? Dans une
nostalgie bien placée, nous tirons notre inspiration d’un chant d’oiseau et
retrouvons la recette de la langue de chat. A contre-courant des conceptions
linéaires du progrès, L’An 02 vous invite à explorer les coudes de
l’histoire.</p>
<p>Aurélien Berlan, « Pour en finir avec l’alternative "Progrès" ou "Réaction"
»</p>
<p>Patrick Marcolini, « L’extrême droite est-elle technocritique ? »</p>
<p>Dessin : Vincent Perriot, « Dog »</p>
<p>« L’avenir est étincelant », enthousiasmes pronucléaires</p>
<p>Dessin : Gébé, « L’An 01 »</p>
<p>Sandrine Rousseau, « Et c’est nous qu’on appelle des obscurantistes »</p>
<p>Pierre Christin, « L’usure du monde »</p>
<p>A. O. Fobb, « Post-industriel ? »</p>
<p>Photographie : Jens Malling</p>
<p>Aude Vincent et Aude Vidal, « Pour une critique émancipatrice de la PMA
»</p>
<p>Illustration Guillaume Trouillard</p>Quitte à acheter des livres sur Internet...urn:md5:eb86a81736e3a0caf01c355da480176e2014-04-17T07:00:00+02:002014-04-17T07:00:00+02:00AudeAnnonces<p>La librairie, c'est le commerce de détail qui rapporte le moins en France.
Entre la TVA sur le livre qui a fait des caprices, passant en quelques mois du
taux réduit au nouveau taux intermédiaire et retour (ouf !), la baisse globale
du pouvoir d'achat, l'e-book et <a href="http://www.syndicat-librairie.fr/fr/contre_le_dumping_d_amazon_defendons_une_concurrence_juste_entre_les_ventes_en_ligne_et_les_ventes_en_magasin">
les pratiques commerciales agressives d'Amazon</a> (songez par exemple que
la gratuité des frais de port n'est offerte que dans les pays où <span lang="FR">existe un prix unique du livre et cette générosité vous
semblera douteuse</span><span lang="EN">), ce n'est pas des
livres qu'il faut vendre pour espérer bien gagner sa vie. Beaucoup de libraires
exercent donc leur métier moins pour les revenus que pour la cause. C'est la
culture, les gratifications sont symboliques.</span></p>
<p>Cela nous concerne aussi, lectrices et lecteurs, si nous ne souhaitons pas
voir les librairies de nos villes transformées en agences bancaires ou magasins
de fringues, si nous souhaitons continuer à nous faire surprendre dans des
rayons agencés par des êtres humains plutôt que manipuler par des résultats
d'algorithmes ("les autres moutons qui dévoilent des intérêts proches des
vôtres ont acheté tel titre") et si à terme nous ne voulons pas voir l'ensemble
de la chaîne du livre, pas moins, étranglée par une situation proche du
monopole. <a href="https://blog.ecologie-politique.eu/category/Lectures">En tant que prescriptrice de
bouquins</a>, j'ai choisi mon camp dans la guerre pour la survie de la
librairie indépendante.</p> <p>Sur certains blogs, quand vous suivez le lien depuis une critique de livre,
vous tombez sur la page consacrée au bouquin sur le site Amazon. Ce n'est pas
pour vous faciliter la vie, c'est parce que les blogueurs/ses sont remerciéEs
par la multinationale en question en bons d'achats correspondant aux ventes
liées à leur conseil. Merci Jean-No pour l'explication, et encore bravo pour
avoir fait acheter plus de 80 exemplaires de <a href="http://hyperbate.fr/dernier/?p=22651"><em><ins><span lang="EN">6</span></ins></em><ins>, chez Zones sensibles à
Bruxelles</ins></a><span lang="EN">.</span></p>
<p>Bon, moi de toute façon je pourrais m'acheter un Folio 2 € par trimestre
avec ma capacité d'influence, et puis j'ai une carte de bibli et je reçois
plein de services de presse au nom de <em>L'An 02</em> (ce sont des bouquins
qu'on chroniquera dans la revue... ou pas, B. tamponne et on fait tourner dans
l'équipe), alors je peux me permettre de faire ce que je crois dans l'intérêt
d'un monde plus vivable : vous aiguiller vers le site de vente en ligne de la
<a href="http://www.librairiemeura.com/"><ins><span lang="EN">librairie Meura à Lille</span></ins></a><span lang="EN">.
Vous aurez le plaisir d'avoir soutenu le commerce de deux femmes motivées,
drôles, sympa, et à qui l'on doit le plus grosse concentration que je connaisse
de livres de sciences humaines au mètre carré. Elles vous accueilleront s'il
pleut trop fort rue de Valmy, juste derrière les Beaux-Arts, alors qu'à Douai
ou dans les quelques plates-formes françaises d'Amazon vous n'êtes pas invitéE
dans la ZI où s'étale un hangar inhumain dans lequel des gens triment dans des
conditions que vous n'aimeriez pas vous voir imposer.</span></p>
<p>Les autres librairies que je fréquente (et où je fais parfois tout sauf
dormir) sont moins bien pourvues pour assurer la vente par correspondance sur
achat impulsif motivé par une critique de blog, mais vous pouvez aussi noter
les coordonnées de votre librairie préférée pour les commandes qui ne peuvent
attendre... Quant à moi, je bénéficie de la remise de 5 %, pas plus,
q<span lang="FR">ui est offerte aux clientEs fidèles.</span></p>Mon blog sur l'écologie politique en cinq textesurn:md5:a3bb8213e640340e42cb64552a8e969b2014-01-05T09:22:00+01:002016-01-13T16:22:45+01:00AudeAnnoncesIl y a dans les blogs plein de billets qui méritent plus que la semaine pendant
laquelle on les visite massivement. Moi qui peux utiliser comme une référence
le même article ou le même livre pendant des mois et des années s'il reste
pertinent à mes yeux, utile à ma réflexion, je souhaite donner une deuxième vie
à certains des textes que j'ai écrits l'année dernière en en proposant une
sélection drastique.<br />
<br />
Cinq textes, donc, pour remettre en lumière cette intuition que je creuse
depuis l'hiver dernier : nos sociétés sont travaillées par un individualisme et
un libéralisme que nous ne soupçonnons pas et qui s'immisce jusque dans les
milieux militants. En espérant que 2014 sera l'occasion d'approfondir et de
trouver une forme plus satisfaisante à ma réflexion, et en vous souhaitant à
vous aussi de mener à bien vos projets les plus fous.<br />
<br /> <strong><a href="https://blog.ecologie-politique.eu/post/Des-droits-et-des-devoirs">« Des droits et des
devoirs »</a></strong><br />
<br />
Vu de Penang en Malaisie, et depuis un guidon, je remets en cause la régulation
libérale de nos relations par le droit et l'oppose à une régulation
communautaire, à travers la notion de devoirs que les personnes se
reconnaissent les unes envers les autres.<br />
<a href="https://blog.ecologie-politique.eu/post/Le-revenu-garanti-en-ligne-de-mire"><br />
<strong>« Le revenu garanti en ligne de mire »</strong></a><br />
<br />
Ma volte-face sur le revenu garanti, en guise d'interrogation sur ses effets
secondaires dans une société disposée à l'exclusion et au renvoi vers l’État
des solidarités communautaires.<br />
<br />
<strong><a href="https://blog.ecologie-politique.eu/post/La-Cause-ne-dit-pas-merci">« La Cause ne dit pas
merci »</a></strong><br />
<br />
Et si les milieux militants « de gauche » étaient les moins à même de
fabriquer des « liens qui libèrent », un rapport aux autres basé sur
la circulation des dons et des contre-dons ?<br />
<br />
<strong><a href="https://blog.ecologie-politique.eu/post/Do-it-yourself">« Do-it-yourself : de
Castoriadis à Castorama »</a></strong><br />
<br />
Reprise pour parution papier de trois billets critiques du DIY : comment
articuler déprise de la société de consommation, entretien de liens sociaux,
économiques et humains, et respect pour les métiers ?<br />
<strong><br />
<a href="https://blog.ecologie-politique.eu/post/Feminisme-pourquoi-tant-d-interet">« Féminisme :
pourquoi tant d'intérêt ? »</a></strong><br />
<br />
Alertée par des usages de la théorie queer pour nier la spécificité de la
critique féministe, et avec l'aide de la lecture de Léo Thiers-Vidal, je
m'interroge sur la place des hommes qui se disent attachés à l'égalité
femmes-hommes.<br />
<br />
Et la plus belle forme que j'aie trouvée cette année pour faire part de mes
interrogations sur cette question de ce qui nous relie, c'est un dossier de
<em>L'An 02</em>, <strong><a href="http://www.lan02.org/2013/05/ensemble-cest-trop/">« Ensemble, c’est trop ?
»</a></strong>