Mon blog sur l'écologie politique - Un militantisme à échelle humaine, ou en résonance avec l'individualisme ambiant ? - Commentaires2024-03-26T09:56:39+01:00Audeurn:md5:78a731c5da243981157a40ec0da23d7cDotclearUn militantisme à échelle humaine, ou en résonance avec l'individualisme ambiant ? - Audeurn:md5:1f0d51d0fa15efe2704f8ab2299606302013-12-31T17:13:16+01:002013-12-31T17:13:22+01:00Aude<p>Merci à vous Iris d'être repassée pour finir l'échange !</p>Un militantisme à échelle humaine, ou en résonance avec l'individualisme ambiant ? - irisurn:md5:727564cff3bd5ad25730ed6068bc689c2013-12-31T16:16:07+01:002013-12-31T17:12:41+01:00iris<p>Merci pour votre puissante réponse (pas d'autre remarque, je vous rends le
micro).</p>Un militantisme à échelle humaine, ou en résonance avec l'individualisme ambiant ? - Audeurn:md5:6a5a1ca56b4efc24e667f8b50b98049b2013-12-31T11:24:21+01:002013-12-31T11:24:26+01:00Aude<p>Ceci dit, j'ai écrit cet article-ci aux USA car j'ai été épatée par d'autres
aspects méconnus de la culture américaine, beaucoup plus ambivalente et
beaucoup moins individualiste qu'on ne le croit. Lire <a href="https://blog.ecologie-politique.eu/post/La-Mentalite-americaine" rel="ugc nofollow">Howard Zinn</a> à ce sujet.</p>
<p>A côté de ça, l'<em>ethos</em> militant français semble très individualiste,
hypocrite et impuissant à présenter une véritable alternative à l’État. En tant
qu'anarchiste, on doit s'intéresser aux formes de vie et d'action collectives
qui s'épanouissent aux USA. En tant qu'étatiste, il est justifié de consacrer
tous ses efforts à défendre l’État-Providence qu'on a ici. Question de point de
vue (et il faudrait faire le ménage avec tou-te-s les "anarchistes" qui
défendent sans autre objectif politique l’État-Providence).</p>Un militantisme à échelle humaine, ou en résonance avec l'individualisme ambiant ? - Audeurn:md5:5269dab386e37634278f72a3dcae2fb32013-12-31T11:17:06+01:002013-12-31T11:17:11+01:00Aude<p>PS : Pas pu accéder à l'article en entier sur Ayn Rand, mais je vois bien ce
dont il est question. Je connais <em>The Fountainhead</em> par son adaptation
et je déteste ce film, de même que toutes les œuvres qui montrent des individus
en majesté qui se battent contre la médiocrité du monde et sont incapables de
faire le moindre compromis. Leur intransigeance me fait offense, car je crois
que c'est en transigeant qu'on invente des formes intéressantes de vie et
d'action collective, voir <a href="https://blog.ecologie-politique.eu/post/2009/09/21/%C2%AB-Les-gens-sont-cons-%C2%BB" rel="ugc nofollow">ici pour l'enthousiasme que
j'ai tenté de partager pour l’œuvre de psychologie sociale de Serge
Moscovici</a>.</p>
<p>C'est une forme narrative extrêmement fréquente dans le cinéma américain,
qui tient à des raisons politiques (le peu de goût américain pour l’État et les
institutions) mais qui marche aussi extrêmement bien sur le plan artistique. Un
film choral (Robert Altman), c'est plus compliqué à tenir. Mais on retrouve des
constructions chorales dans les séries aujourd'hui... Tout ça pour signaler un
film qui ressemble à une caricature de film américain, un film-catastrophe
mettant en scène une famille qui refuse la gestion par l’État de la catastrophe
et part elle-même résoudre son problème (l'une des leurs enlevée par le méchant
monstre, je crois). Air connu, sauf que pour une fois ce manque de confiance
n'est pas un mépris pour les moyens policiers basé sur la confiance extrême en
ses moyens propres, mais une réaction épidermique de <em>losers</em> qui
développement avec le film un discours anarchiste clairement plus marqué à
gauche que dans ses contreparties américaines. Car le film est sud-coréen, il
s'agit de <em>The Host</em> de Bong Joon-ho, qui vient de livrer
<em>Transperceneige.<br /></em></p>Un militantisme à échelle humaine, ou en résonance avec l'individualisme ambiant ? - Audeurn:md5:eb5478d7401c4507936b4c4b36658a0b2013-12-31T10:59:57+01:002013-12-31T11:00:03+01:00Aude<p>Bonjour Iris, et merci d'être allée voir l'ensemble de la série.</p>
<p>Je comprends votre critique mais je n'entends pas ma position comme due à
mon caractère exceptionnel : je me définis avec le seul terme de "déclassée",
soit d'une manière <em>purement</em> sociale (et ce n'est pas même un
<em>sort</em> exceptionnel, puisque le mouvement de déclassement prend de
l'ampleur dans les rangs de la petite bourgeoisie), et j'espère laisser
entendre que si je n'avais pas été déclassée je n'aurais certainement pas
accédé à ce qu'il m'a été donné de toucher du doigt, donc pas développé ma
critique. Capital culturel et social de la petite bourgeoisie + expérience de
la violence sociale et frustration devant les attentes déçues = essence même du
déclassement = point de vue intéressant, j'espère lucidité. C'est vrai que je
fonde mon propos sur mon expérience (en voie de grande banalisation), et que
j'ai choisi cette entrée plutôt que de nier ma subjectivité, parce que je pense
que je lui dois l'essentiel de ma réflexion. Ceci dit, je ne livre rien de moi
que cette expérience dans la mesure où elle est sociale. Rien à voir selon moi
avec un individu touché par la grâce... mais je me suis peut-être mal
exprimée</p>
<p>Je voudrais mentionner ici une autre critique de la série "La petite
bourgeoisie s'amuse" qui m'a fait valoir qu'au XIXe siècle, la petite
bourgeoisie, c'était une classe sociale avec de minuscules moyens de production
dont elle était propriétaire. Elle n'était certainement pas impuissante, c'est
elle qui a été active en 1848 et lors de la Commune. Aujourd'hui, il faudrait
parler de classe moyenne, et impuissance il y a vraiment puisque le salariat
est devenu la relation la plus fréquente au travail. Je pense que c'est une
critique qui est justifiée, mais mon choix de vocabulaire n'est pas descriptif,
c'est une manière agressive de prendre cette classe sociale à partie et de lui
faire valoir qu'elle a encore, ici et là, quelque liberté dont elle se refuse à
faire usage. Ce faisant, j'ajoute à la confusion... mais les marxistes
utilisent aussi cette notion, et on les entend plus que moi, alors je peux me
réfugier derrière cette mauvaise raison.</p>Un militantisme à échelle humaine, ou en résonance avec l'individualisme ambiant ? - irisurn:md5:83c180de6d6681f39df8a5ab1a0772182013-12-30T11:59:13+01:002013-12-31T10:36:06+01:00iris<p>« […] Une classe sociale repue de droits et qui ne se reconnaît aucun
devoir. Voyage au pays de la petite bourgeoisie, par une déclassée […] »</p>
<p>Bonjour, juste pour vous signaler que la préface que vous utilisez par trois
fois renvoie une tonalité contraire aux valeurs que vous tentez de promouvoir.
Elle suggère la croisade noble d'un individu exceptionnel, lucide, incompris
(admirable) contre une masse indistincte, sans conscience, conformiste
(méprisable). Cette posture égocentrique me rappelle les "théories" d'Ayn Rand
où se ressourcent les voix du capitalisme individualiste… Dommage.</p>
<p>un article de François Flahaut sur l'influence de cette romancière :
<a href="http://www.monde-diplomatique.fr/2008/08/FLAHAUT/16182" title="http://www.monde-diplomatique.fr/2008/08/FLAHAUT/16182" rel="ugc nofollow">http://www.monde-diplomatique.fr/20...</a></p>Un militantisme à échelle humaine, ou en résonance avec l'individualisme ambiant ? - Audeurn:md5:ba892ba0e8ad0fa8aac54f0377140e872013-09-09T21:05:53+02:002013-09-09T20:06:14+02:00Aude<p>Sur les avantages et les inconvénients des usages nord-américain, je vous
renvoie à ce texte :
http://blog.ecologie-politique.eu/post/La-Mentalite-americaine.</p>Un militantisme à échelle humaine, ou en résonance avec l'individualisme ambiant ? - petit écran de fuméeurn:md5:0370a584396b91aa5a8cfc76c6e2c0762013-09-06T09:42:23+02:002013-09-09T20:04:23+02:00petit écran de fumée<p>Au Canada également, le bénévolat est considéré sur un CV comme un emploi
comme un autre, donc comme une expérience professionnelle comme une
autre.<br />
Les anglo-saxons considèrent qu'il est normal de "faire ses preuves",
d'investir en donnant de sa personne pour montrer son dévouement à la
collectivité.<br />
C'est impensable dans la mentalité française, fortement imprégnée de défiance
envers les dominants. Les français sont rebelles et fiers, fortement
égalitaires, ils ne supportent pas l'inféodation, comme l'idée par exemple
d'être "payés au pourboire" dans les bars et restaurants comme les serveurs
outre-atlantique.<br />
Le système américain peut être considéré comme plus "responsabilisant", plus
"impliquant", il n'empêche qu'il véhicule un asservissement au système, aux
puissants, bref un état de servitude difficilement acceptable pour un
travailleur français :-)</p>Un militantisme à échelle humaine, ou en résonance avec l'individualisme ambiant ? - Audeurn:md5:d7b2442c81820be190c0efa2e2e30a592013-06-07T09:53:02+02:002013-06-07T08:53:18+02:00AudeAu sujet de la manière dont on se dégage en France de la solidarité sur l’État,
et où l'on n'imagine rien entre le marché et l'administration étatique, un bel
entretien avec Jacques Prades, qui étudie les mouvements de coopératives. C'est
dans ce <a href="https://blog.ecologie-politique.eu/post/Ensemble-c-est-trop" rel="ugc nofollow">dossier</a>.<br />Un militantisme à échelle humaine, ou en résonance avec l'individualisme ambiant ? - Audeurn:md5:4ab24d7477d526f42d7f1d9dd8c3256f2013-05-21T21:45:28+02:002013-05-21T20:45:44+02:00Aude<p>Je raconte justement qu'aux USA, d'après mon expérience :</p>
<p>-les efforts qu'on fait pour faire vivre des structures non-viables
économiquement sont partagés, ce qui limite les phénomènes d'exploitation (par
exemple de la petite bourgeoisie toute occupée de production et de
reproduction, et qui finit par profiter de fait d'espaces animés par des
étudiant-e-s, retraité-e-s et chômeurs/ses - les deux premiers ça va, on va
dire que c'est réparti sur les temps de la vie, mais pour le troisième c'est de
la violence sociale - et qu'importe qu'on se soit assuré du "consentement" des
personnes à l'"auto-exploitation"), même si prendre sa part de l'effort peut
aussi signifier donner du pognon, et bien plus que chez nous ;</p>
<p>-les passages du statut bénévole vers l'emploi sont beaucoup plus faciles
qu'en France (où les ONG vous expliquent doctement qu'on ne recrute pas de
militant-e-s, point barre), et permettent de ne pas voir de merveilleux
parcours de chômage plus ou moins volontaire (quand on a cherché du boulot sans
en trouver, on a beau dire, c'est "involontaire") englués dans le bénévolat
pour finir en exclusion sociale et les jolis trucs qui vont avec.</p>
<p>Ceci dit, les USA ont d'autres défauts que les nôtres, et je ne viens pas de
faire une thèse sur le sujet.</p>Un militantisme à échelle humaine, ou en résonance avec l'individualisme ambiant ? - Alfineteurn:md5:a975e7f21b737bd34d6776e2370a9f822013-05-19T15:07:22+02:002013-05-19T20:49:16+02:00Alfinete<p>Ouais, bien sûr, c'est toujours mieux en Amérique - si ce n'est pas une
légende, ça ! Quant au bénévolat, c'est une super manière pour de nombreuses
assos de ne pas payer les gens qui y travaillent, pas même par un gramme de
reconnaissance, tout en leur promettant, bien entendu, la lune, par force de
flatteries.<br />
Alors l'échange, le troc, l'entraide, oui, le bénévolat pur et simple, plus
jamais !</p>Un militantisme à échelle humaine, ou en résonance avec l'individualisme ambiant ? - fariboleurn:md5:ba12b5b40585ee1f189389e37f2172db2013-01-09T23:43:16+01:002013-01-10T17:42:54+01:00faribole<p>ça me donne envie d'aller voir là-bas. C'est une première. Décidément ce
blog m'interpelle.</p>