Mon blog sur l'écologie politique - Comment peut-on être un homme féministe ? - Commentaires2024-03-29T07:55:35+01:00Audeurn:md5:78a731c5da243981157a40ec0da23d7cDotclearComment peut-on être un homme féministe ? - Audeurn:md5:eb86a81736e3a0caf01c355da480176e2014-06-21T07:35:47+02:002014-06-21T06:36:28+02:00Aude<p><q>Par exemple, les féministes demandent aux mecs de dépasser une fille dans
la rue pour montrer leur innocence et ne pas faire peur. Moi, je dis qu'hommes
et femmes risquent, le soir. Donc pour ne rien risquer, faut prendre des cours
de lutte. Mais ça, les féministes ne veulent pas le voir : l'homme est
forcément le loup et la fille, l'agneau</q></p>
<p><q>Dites ça à Ilan Halimi, attiré et tué par une pétasse et ses
copains.</q></p>
<p> <a href="http://www.telerama.fr/idees/comment-rendre-la-ville-aux-femmes,113059.php" rel="nofollow" rel="ugc nofollow">http://www.telerama.fr/idees/comment-rendre-la-ville-aux-femmes,113059.php</a></p>
<blockquote>
<p>Seuls les mecs, les vrais, ont droit de cité. Et les filles s'adaptent.
L'air de rien, la peur s'insinue dans leurs déplacements. Les voilà tantôt
contraintes à de longs détours pour éviter les remarques des garçons qui
squattent devant l'arrêt de bus, tantôt obligées de prendre le volant pour ne
pas longer à pied les interminables volets clos des quartiers résidentiels.
<em>« J'ignore où tu fuis »,</em> écrivait Baudelaire évoquant le mystère
évanescent d'une passante à la <em>« fugitive beauté ».</em> La réalité est
plus prosaïque. <em>« Quand les jeunes filles sortent le soir en talons,</em>
soupire Marie-Christine Bernard-Hohm, <em>elles mettent des chaussures
confortables dans leur sac à dos pour pouvoir courir en cas de besoin. Comme du
gibier ! Comment cela est-il encore possible au XXIe siècle ? »</em> Après
qu'une Belge a filmé en caméra cachée ses déambulations émaillées d'insultes à
Bruxelles, un collectif baptisé Stop harcèlement de rue est né en France en
février d'une <a href="https://fr-fr.facebook.com/stopharcelementderue" target="_blank" rel="nofollow" rel="ugc nofollow">page Facebook</a>. Objectif : délimiter des « zones
anti-relous ». « Me siffler n'est pas un compliment ! », « J'aime la flânerie
pas la flatterie », « Ma minijupe ne veut pas dire oui ! », disent les affiches
placardées dans Paris...</p>
</blockquote>Comment peut-on être un homme féministe ? - Audeurn:md5:ab7b304da90d8a34828befd19a029bac2014-06-20T03:59:24+02:002014-06-20T02:59:35+02:00Aude<p>Et, au fait, ce n'est pas moi qui ai écrit sur les hommes qui ne devraient
pas marcher derrière une femme la nuit. Mais comme on est toutes les mêmes,
j'imagine que ça ne change pas grand chose.</p>
<p>Quant à mademoiselle, en l'absence de case mondamoiseau, c'est bien d'un
combat pour l'égalité qu'il s'agit. Symbolique, d'apparence anodin, mais pour
l'égalité.</p>Comment peut-on être un homme féministe ? - Audeurn:md5:7934b1857b2f8e30f44bdcb96b7b12ac2014-06-20T01:04:16+02:002014-06-20T00:04:54+02:00Aude<p class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 8pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Je ne sais plus quoi faire de ma
collection de merdes sexistes. Je croyais qu’elle avait une vertu pédagogique,
montrant ce dont les féministes ont besoin de se protéger : très grande
assertivité et agressivité de la part de touristes militants incapables
d’entendre ce que vivent les femmes dans une société sexiste, ramenant tout à
leur personne, niant ces constats basiques que font les féministes et leurs
alliéEs, témoignant d’un intérêt passionné mais vite passé pour des questions
qui aux femmes sont vitales.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 8pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Je croyais que ça susciterait un peu de
vergogne, mais voilà qu’on me montre que cela ne sert à rien, dans ce message
où tout y est… et même, c’est à moi qu’on demande des comptes, supposant que je
n’étais pas à la manif ! Alors que c’est plutôt l’absence en nombre des
hommes <a href="http://www.crepegeorgette.com/2014/05/06/les-sales-petits-mecs/" rel="ugc nofollow">qui a été
remarquée à cette manif pour la libération de lycéennes africaines</a>. Je vais
m’arrêter sur cet exemple : j’ai parlé de la socialisation qu’offre le
militantisme, et pas forcément la manif. Le militant à sa première manif
féministe (bravo !) ne connaît personne, il traîne savate, lit avec
application les tracts, regarde autour de soi d’un air détaché. Je parle
d’expérience : quel ennui de manifester dans un milieu inconnu. Ce sont
les réunions, la préparation, qui donnent l’occasion de rencontrer du monde, de
discuter stratégie, d’apprendre et de polir sa pensée. La manif témoigne bien
d’un effort de deux heures, mais en revenir avec une médaille qui permet de
pourrir la blogueuse féministe… Voici ma réponse : je n’étais pas à la
manif pour la libération des lycéennes, je me méfie des indignations féministes
exotisantes, dont on pourrait tirer comme conclusion que chez nous tout va
bien, mais j’y serais peut-être allée si j’avais été dans une ville ou
manifestaient mes camarades féministes. En fait il m’est impossible de dresser
la liste des manifs où je suis allée et de celles que j’ai loupées, contre les
violences chaque 25 novembre, pour les droits des femmes chaque 8 mars, et à
chaque occasion ponctuelle (liberté d’avorter, droits des LGBT, etc.) parce que
je milite depuis un peu plus de deux semaines… Et je ne vois pas la légitimité
qu’a un puceau du proféminisme à me demander, à moi précisément, des comptes
sur mon emploi du temps.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 8pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Le déversoir ci-dessus avait aussi selon
moi l’intérêt de montrer comment, quand on a été socialisée en tant que femme à
étendre sans cesser les limites de la complaisance, on peut se laisser déborder
même quand on a l'air fort, même quand on a posé des limites. Je ne me suis pas
aperçu, en publiant le premier « vous n’avez rien compris » de
Jérôme, que je reculais sans même m’en rendre compte les limites que j’avais
posées. Spontanément, je publiais et je répondais, alors que l’intervention
était hors-jeu et que les règles étaient claires. Cette vulnérabilité aux abus,
j’ai accepté de la montrer même quand j’ai pu mettre un mot dessus. Bon, je
suis toujours bonne pâte, expliquons encore : les hommes ne sont pas des
violeurs, ils sont comme les femmes, ici et maintenant, socialisés dans un
système qui norme les rapports de sexe et explique qui est disponible à qui. Ce
sont les femmes aux hommes, dans les familles, au boulot, dans la rue, et il y
a peu d'éducation à l’écoute du consentement, au milieu des conseils du tonton
(« tu sais, elle disent non au début, mais souvent ça veut dire oui, alors
insiste ») et des appréciations de tata (« elle s’est fait violer
mais elle l’avait quand même un peu cherché »… ben oui, les femmes ne font
pas naturellement preuve de plus d’intelligence des rapports sociaux de sexe).
Et les hommes qui ne violent pas, ce n’est pas que les féministes nient leur
existence, mais non ça ne leur donne pas droit à une médaille (décidément).
C’est juste normal.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 8pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Le plus triste, dans cette adresse
désagréable, ce n’est pas de lire autant de haine, c’est de lire que les
paroles des femmes sont comprises comme des paroles de haine, que c’est le seul
sentiment qui passe la barrière de l’entendement. Je lis dans les propos que
j’ai publiés, de Dworkin, de Mademoiselle ou des anonymes, du découragement, de
la souffrance, de la colère aussi, mais pas de la haine ou de l’aigreur. Quelle
pitié, de ne plus entendre qu’un registre, et d’être aussi sourd aux plaintes
d’une classe de personnes dont il y a tant et tant de preuves,
M. Youpiyoupi, qu’elle est moins bien traitée que la vôtre. Comment
se dire « féministe » dans ces conditions ? Cela m’échappe, cela
m’inquiète.</span></p>Comment peut-on être un homme féministe ? - youpiyoupiurn:md5:c62337e925b122952c35783b7af008902014-06-17T18:56:07+02:002014-06-19T00:20:45+02:00youpiyoupi<p>Votre texte est assez étayé. Le problème, comme tous les blogs féministes
radicaux, c'est qu'il est basé sur des œillères.</p>
<p>Et vas-y que les hommes sont pourris, agressifs, malsains et idiots.</p>
<p>Et vas-y qu'ils sont tous susceptibles d'êtres violeurs. Perso, je sais que
je ne pourrai jamais l'être. Il suffit de savoir se connaître.</p>
<p>Et vas-y que je te cite Dworkin comme la référence la femme qui sait tout,
voit tout et connait tout, alors que c'est juste une aigrie qui voudrait bien
génocider les hommes si elle le pouvait.</p>
<p>Les féministes radicaux inventent des termes (mansplannig, culture du
viol...), s'en gaussent et demandent aux hommes de ne pas se respecter
eux-même.</p>
<p>Par exemple, les féministes demandent aux mecs de dépasser une fille dans la
rue pour montrer leur innocence et ne pas faire peur. Moi, je dis qu'hommes et
femmes risquent, le soir. Donc pour ne rien risquer, faut prendre des cours de
lutte. Mais ça, les féministes ne veulent pas le voir : l'homme est forcément
le loup et la fille, l'agneau</p>
<p>Dites ça à Ilan Halimi, attiré et tué par une pétasse et ses copains.</p>
<p>Je lutte contre le féminisme radical, car ce dernier ne veut pas l'égalité
homme-femme et ne fait que de petits combats comme le "mademoiselle".</p>
<p>Où étiez-vous pour demander la libération des lycéennes ? Moi, j'ai
agis.</p>
<p>Hein ?</p>Comment peut-on être un homme féministe ? - Audeurn:md5:440f394225ec850a7abf63667ba87b552014-04-17T08:16:27+02:002014-04-17T07:16:38+02:00Aude<p>Merci madmeg. D'accord avec ton propos, beaucoup plus synthétique que le
mien ! Et bravo, tu es la première femme à investir le champ de bataille qu'est
devenue la section commentaires. Une nuance : l'anglais ne connaît qu'un mot
pour le pouvoir sur autrui et la puissance d'agir, alors ça me semble important
de profiter de la précision du français en parlant plutôt de puissance. Et pour
ne pas apparaître trop ésotérique, je préférerais aux néologismes des
périphrases : des femmes découvrent leur capacité d'action, le féminisme nous
aide à retrouver notre puissance, etc.</p>Comment peut-on être un homme féministe ? - madmegurn:md5:e0a16019fd75ac6835bc60ed5e45f4b12014-01-08T23:53:17+01:002014-01-09T08:14:26+01:00madmeg<p>Merci Aude pour ton texte. Je suis tombé pour la première fois sur cette
expression de "pro-féministe" il y a un an environ. J'ai mis un peu de mal à la
comprendre et à l'acceptée.<br />
Dans le texte qui m'a introduite dans cette notion, il y avait la notion
d'empowerment (empouvoirement en français) féminin associé à un disempowerment
(désempouvoirement) masculin. Pour rétablir la balance il faut que les hommes
renoncent à certains privilèges, ici il est question du privilège d'avoir de
l'audiance, de la crédibilité et de diriger la conversation.<br />
Pour plus de détails sur "La répartition des tâches entre les femmes et les
hommes dans le travail de la conversation"<br />
<a href="http://1libertaire.free.fr/CMonnetConversation.html" title="http://1libertaire.free.fr/CMonnetConversation.html" rel="ugc nofollow">http://1libertaire.free.fr/CMonnetC...</a><br />
Ce qui est demandé ici aux hommes soucieux d’égalité entre les femmes et les
hommes, c'est de prendre moins de place qu'ils ne le feraient à leurs habitude,
d'avoir une posture d'écoute plutôt que de parole, de posé des questions plutôt
que de donner des réponses, de suivre la discussion plutôt que de la dirigé, de
ne pas choisir les sujets ou tout ramener à eux en se déclarant plus catholique
que le pape. Le féminisme désigne dans la perspective situationniste actuel
"lutte pour émancipation des femmes par les femmes", qui place les femmes au
centre de cette lutte et l'expression "pro-féministe" montre que les hommes
acceptent d'avoir une place humble et bienveillante dans cette lutte, mais pas
d'attirer l'attention sur eux puisque l'effort d'egalité pour les hommes passe
par le desempouvoirement et utiliser l'expression "pro-féministe" montre qu'on
a compris et qu'on assume cette discrétion.</p>Comment peut-on être un homme féministe ? - Jérômeurn:md5:b717be559a5f86771ebd01997664a63b2013-11-20T01:20:59+01:002013-11-20T15:58:35+01:00Jérôme<p>Tiens, vous avez supprimé vos deux derniers commentaires qui m'étaient
destinés - je n'avais pas encore eu le temps de répondre au dernier, ce que
j'allais faire. Sans doute avez-vous remarqué qu'il était un peu trop facile de
deviner à sa lecture que vous aviez décidé de me censurer parce que vous
n'aviez pas grand chose à répondre à mes arguments ,-) Au cas où vous avez
l'honnêteté intellectuelle de valider celui-ci, voici pour rappel mes deux
commentaires censurés :</p>
<p>1. i.imgur.com/ddooese.jpg (il répond à votre commentaire m'étant destiné
que vous avez maintenu)<br />
2. i.imgur.com/8gqPHjE.jpg</p>
<p>Pour résumer encore une fois ma position, et comme écrit précédemment, je
n'ai pas parlé d'égalité ou d'inégalité - c'est vous qui êtes visiblement dans
une optique de calcul hiérarchisant, et j'ai déjà souligné que je dénonçais
volontiers comme vous le mansplaining et les autres travers de ce type. Je n'ai
même pas parlé de la place que devraient avoir les hommes au sein du mouvement
féministe. Tout ce que je suis venu dire ici, c'est que des hommes peuvent
parfaitement être féministes, et que c'est d'ailleurs comme cela que le
féminisme est conçu par l'écrasante majorité des féministes, femmes ou hommes
(c'est-à-dire comme un mouvement reposant sur certaines convictions que nous
avons tous les deux mentionnées, sans qu'il n'y ait de condition de sexe ou
d'identité sexuelle). Il est parfaitement possible de lutter contre les travers
que vous citez sans pour autant décréter (de façon très essentialiste au
passage) qu'un homme ne peut être féministe. Si vous souhaitez le décréter
malgré tout, libre à vous, mais ne vous offusquez pas lorsque l'on vient vous
rappeler que c'est votre définition, qui ne correspond encore une fois pas à la
vision que se font du féminisme l'énorme majorité des femmes et des hommes
féministes. Il s'agit de partager une dénonciation de, et une lutte contre, la
domination masculine, de considérer que les femmes et les hommes devraient
avoir les mêmes droits, libertés, opportunités, choix, traitements, etc., et de
croire à la nécessité de militer en faveur de cette égalité pas encore
atteinte. Être féministe, c'est porter sincèrement ces convictions (et ce
combat), quel que soit notre sexe.</p>
<p>Inutile par ailleurs encore une fois d'affirmer que vous ne lisez plus mes
commentaires, puisque je sais très bien que vous les lisez bel et bien ,-)
C'est dommage que vous vous braquiez à ce point - je suis féministe tout comme
vous, et je ne vous ai absolument pas attaquée personnellement (ce qui n'est
d'ailleurs pas vrai de votre part).</p>Comment peut-on être un homme féministe ? - paulurn:md5:ebda8fc5970281bddb011857d4e1297d2013-11-11T20:43:08+01:002013-11-20T15:58:35+01:00paul<p>ah<br />
j'ai du dire un truc qui fallait pas...<br />
bon...<br />
ben tant pis...</p>Comment peut-on être un homme féministe ? - paulurn:md5:56889c9644054c235e5e0faa1ebcabc52013-11-11T11:21:32+01:002013-11-20T15:58:35+01:00paul<p>oui, alors je ne sais pas si l'on cherchait dans le mouvement féministe à se
faire des alliés. ça je ne m'étais pas posé la question à cette époque.<br />
ce que j'observais, c'est que dans les milieux prolétaires et petit-bourgeois
dont j'entendais les débats dans mon quotidien d'adolescent totalement décalé
et exclu de part sa sensibilité des autres ado de son âge, les gens s'alliaient
de façon naturelle, presque automatique, à cause d'un désir commun de
radicalement changer la société. tout le monde débattait courramment, souvent
avec véhémence et passion, un peu partout, au travail comme hors du travail. je
ne vois plus du tout cette ambiance depuis environ 1985.<br />
les gens étaient communistes, anarchiste, de droite, sans avoir spécialement
besoin de clamer une identité de groupe, une membritude. on savait par la
pratique que intel avait telle tendance d'opinion. et c'était suffisant. en
même temps il y avait des oppositions très forte et qui souvent se fixaient sur
l'appartenance de classe. et dans certains milieux militants, on entendait
régulièrement des gens vouloir en exclure d'autres à cause de leur naissance.
et en fait, ce n'était pas très bien vu. tout le monde ou beaucoup de monde
avait quand l'idée sous jacente qu'on n'était pas coupable de sa naissance et
qu'on la traînait souvent comme un fardeau. on savait que le bourgeois était
souvent aliéné à son milieu. et y'avait le discours qui consistait à lui dire
de se libérer. c'était pas pour le récupérer. personne ne craignait que le
bourgeois ou le petit bourgeois prenne la place du chef d'un groupe prolétaire.
on espérait simplement vivre ensemble sans se fouttre sur lagueule comme par
ailleurs on n'était obligé de se fouttre sur la gueule.</p>
<p>maintenant<br />
j'ai l'impression que l'on est passé d'une obligation, une contrainte de se
fouttre sur la gueule, à une normalité de se mettre dans un groupe contre
d'autre ou en contraste avec d'autre.<br />
je pense que la droite, l'esprit de l'égoïsme, de la hiérarchisation, de la
domination, de l'individualisme, de la cupidité, a gagné les inconscients de
tous les milieux. la domination est devenue indépassable.</p>
<p>moi j'ai le souvenir d'une époque où on était nombreux à penser que l'on
pouvait vivre et DEVAIT vivre sans ça.<br />
qu'on avait des devoirs réciproques.</p>
<p>dans les années soixantes et soixante dix, il y a eu des expériences faites
sur le vécu des dominés, par des ethnologies, des sociologues, des
journalistes, prônant la méthode de l'immersion dans le terrain d'étude, qui se
sont mis dans la peau des dominés.<br />
on était au courant de ce genre de démarches et de leurs résultats<br />
ça faisait partie de la culture du moment<br />
et ça nous induisait un regard différent sur "l'autre".<br />
on était capable de beaucoup plus de violence dans les prises de positions
opposantes<br />
il y avait aussi des jugements de cohérence des individus dans chaque groupe
parfois beaucoup plus exigeants voir durs : on avait le devoir 'être fidèle à
une appartenance et c'était exigeant. mais y'avait des solidarités aussi
beaucoup plus fortes.<br />
mais j'ai aussi le souvenir qu'on était capable de beaucoup plus
d'empathie<br />
et je ne retrouve plus du tout ça dans les générations nouvelles.</p>
<p>c'est un phénomène étudié par plusieurs observateurs. notamment, bernard
stiegler en parle comme celui de la destruction de la phylia qui fondait le
social.</p>
<p>alors pour marx, c'est effectivement un auteur qui est cité par facilité :
en fait c'est un bouc émissaire au sens de la théorie de rené girard.<br />
peu de gens l'ont lu<br />
et encore moins les autres auteurs comme rosa luxembourg qui en fait a marqué
beaucoup de communistes en europe. on a été écrasé par staline par la
propagande capitaliste qui s'en sert comme masque des autres.<br />
c'est tout juste si les jeunes générations sont au courant des existances de
lénine, trotsky leibnitz etc... alors luxemburg... kate millet, margareth
mead... etc...</p>
<p>y'a un autre élément à prendre en compte<br />
autrefois, la vie sociale était beaucoup plus dominée en nombre par les hommes.
peu de femmes avaient fait des prises de conscience politiques et
idéologiques<br />
et c'était souvent des hommes de milieux militants anticapitaliste radicaux qui
les entraînaient à faire ces prises de conscience. lénine et trotsky avaient
très bien senti le potentiel révolutionnaire de l'analyse de la position de
dominée des femmes dans toute société. et ils l'ont souligné à plusieurs
reprises : à partir de cette analyse du rapport de classe de genre, il y avait
là moyen d'analyser les racines de la construction de la hiérarchie de classe,
qu'ils cherchaient à détruire pour construire une société fondée sur la
coopération des groupes...</p>
<p>moi j'ai d'autres pistes dans mon quotidien. j'pense quen fait on est dans
une société d'égoïsme où chacun cherche à utiliser autrui à son profit. et se
sert de n'importe quel trait saillant, c'est à dire traits facilement
repérable, et donc facilement, immédiatement jugeable, pour exclure ou dominer
autrui en utilisant cette caractéristique facilement repérable. le sexe est la
plus généralisable, il y a l'âge, il y a l'habillement, il y a la coiffure, la
référence à la mode, les objets pouvoir comme les portables, les montres, les
bijoux, tout ce qui accompagne l'apparence physique. puis viennent ensuite les
traits apparents de langage : il faut parler comme l'autre dans la forme et le
contenu. autrement, on est une merde à abattre.<br />
c'est comme ça maintenant<br />
c'est la dictature de la médiocrité, c'est à dire de la standardisation des
profils sociaux.<br />
d'où des crises identitaires violentes puisque dans ce système chacun est
désindividué.<br />
d'où les montés des mouvements à caractère communautariste, comme les
nationalisme, mais aussi par exemple les mouvements fondés sur une pratique
commune, comme la religion, la façon de se nourrir... etc... et les critères
d'intégration des individus sont devenus très durs.</p>
<p>or<br />
moi<br />
ben je n'ai pas besoin d'être membre du parti communiste pour être et penser en
communiste par exemple. quand j'emploie un étiquette comme ça, c'est simplement
pour indiqué mes références idéologiques, celles de mes analyses. c'est pas
pour avoir un pouvoir que le groupe m'octroie parce que j'en suis membre.</p>
<p>j'aime pas les hommes en tant que modèle culturel.<br />
mais j'aime pas du tout qu'on me rappel à mes déterminants biologique en
m'inscrivant dans un modèle culturel<br />
quand on me fait ça<br />
je réponds pas<br />
je me casse</p>
<p>j'vais faire un tour sur une décharge pour voir ce qu'il y aurait à
recycler.</p>Comment peut-on être un homme féministe ? - paulurn:md5:91ced31957bcb089c621d68a6107f1092013-11-10T22:04:34+01:002013-11-11T08:41:53+01:00paul<p>bon, y'a aussi des névroses assez particulières qui font qu'on n'ait avec la
honte d'être, par exemple, un homme...<br />
alors après...<br />
ben du coup...</p>
<p>nan mais, y'a une question que je me suis posée en lisant votre article et
ceux des gens qui vous mettent en référence, celle de la dimension de recherche
de membritude d'un groupe référencé.<br />
là par exemple, la question est posée, pas directement, de savoir dans quelle
mesure se dire féministe, c'est vouloir être membre du groupe féministe et sur
quel critère c'est pertinent ou non.<br />
bon<br />
il y a quarante ans, quand j'ai commencé à entendre parler puis à m'intéresser
au mouvement, ça n'était pas posé comme ça. effectivement, depuis, ça a évolué,
parce que le mouvement a évolué je suppose. mais aussi le regard que les gens
pose sur la question de l'engagement idéologique.</p>
<p>ce qui me semble paradoxale, par rapport aux débats dont je me souviens du
passé, c'est qu'au début on analysait des principes comme l'essentialisme en se
méfiant beaucoup justement de la question du rapport au sexe biologique et du
vécu individuel et du vécu social, de classe de genre, et que maintenant, on en
vient à des positions qui finissent par rejoindre l'essentialisme, puisqu'il
est reconnu comme impossible de vivre ce que l'autre vit au prétexte de son
déterminant biologique qui fait sens pour les déterminants sociaux.
l'essentialisme des pensées sociales prend donc le pas sur toute autre
considération.<br />
ça m'a rappelé, des débats de ces mêmes périodes du passé, et souvent
antérieures encore à mon vécu, de savoir si un petit-bourgeois pouvait
comprendre ce qu'un prolétaire pouvait vivre et donc se dire communiste par
exemple...<br />
je ne sais pas vers quoi tout ça va évoluer.<br />
pour ma part<br />
c'est trop tard</p>Comment peut-on être un homme féministe ? - Djoulurn:md5:6c9959f56093afd5d200712d608a9fbf2013-11-10T20:33:02+01:002013-11-10T21:26:12+01:00Djoul<p>Merci pour ce point de vu, je ne sais pas encore ce que j'en pense mais ça
m'ouvre une nouvelle perspective.</p>Comment peut-on être un homme féministe ? - Jérômeurn:md5:ade22e95c0ec51a0e3a99a6c06ffa0222013-11-10T05:21:49+01:002013-11-20T15:58:35+01:00Jérôme<p>Trop long ? Mon commentaire, que vous avez refusé d'afficher, ne faisait que
quelques dizaines de mots de plus que le vôtre (et quelques dizaines de mots de
plus que celui que vous venez encore d'écrire)... Il incluait simplement en
citation les passages de votre commentaire auxquels je répondais à chaque fois
- non pas pour les "passer au stylo rouge", mais pour indiquer auxquels de vos
arguments et affirmations correspondaient mes remarques. Si vous n'avez pas eu
le courage de le lire, il me semble que la moindre des choses était de le
valider malgré tout pour qu'il puisse être lu par ceux que notre échange
intéresse éventuellement. Le voici donc tel quel (cliquez pour zoomer) :
i.imgur.com/ddooese.jpg</p>
<p>Les "règles" auxquelles vous vous référez mentionnent que vous refuserez les
propos antiféministes - cela tombe bien, les miens ne l'étaient pas. Je vous ai
par ailleurs parlé avec respect (et, contrairement à vous, je ne vous attaque
pas fallacieusement en vous accusant d' "appétits de domination", d'être
"énervé de perdre un privilège", de mansplaining, etc.). Visiblement, le vrai
problème, c'est que je ne suis pas d'accord avec vous, et que vous avez décidé
de ne pas autoriser des commentaires qui défendent de manière rigoureuse et
argumentée une position qui ne va pas dans votre sens (peut-être pour ne pas
perdre la face, je ne sais pas). C'est votre droit, mais ayez au moins
l'honnêteté de le reconnaître.</p>
<p>En ce qui concerne ce dernier message de votre part, vous auriez décidément
bien fait de prendre la peine de lire le mien. Je n'ai pas parlé d'égalité ou
d'inégalité - c'est vous qui êtes visiblement dans une optique de calcul
hiérarchisant, et j'ai déjà souligné que je dénonçais volontiers comme vous le
mansplaining et les autres travers de ce type. Je n'ai même pas parlé de la
place que devraient avoir les hommes au sein du mouvement féministe. Tout ce
que je suis venu dire ici, c'est que des hommes peuvent parfaitement être
féministes, et que c'est d'ailleurs comme cela que le féminisme est conçu par
l'écrasante majorité des féministes, femmes ou hommes (c'est-à-dire comme un
mouvement reposant sur certaines convictions que nous avons tous les deux
mentionnées, sans qu'il n'y ait de condition de sexe ou d'identité sexuelle).
Il est parfaitement possible de lutter contre les travers que vous citez sans
pour autant décréter (de façon très essentialiste au passage) qu'un homme ne
peut être féministe. Si vous souhaitez le décréter malgré tout, libre à vous,
mais ne vous offusquez pas lorsque l'on vient vous rappeler que c'est votre
définition, qui ne correspond encore une fois pas à la vision que se font du
féminisme l'énorme majorité des femmes et des hommes féministes. Il s'agit de
partager une dénonciation de, et une lutte contre, la domination masculine, de
considérer que les femmes et les hommes devraient avoir les mêmes droits,
libertés, opportunités, choix, traitements, etc., et de croire à la nécessité
de militer en faveur de cette égalité pas encore atteinte. Être féministe,
c'est porter sincèrement ces convictions (et ce combat), quel que soit notre
sexe.</p>
<p>Je sais bien que vous lirez ce commentaire. J'espère que vous aurez
suffisamment d'honnêteté intellectuelle pour le valider, même si vous ne
souhaitez pas y répondre, au lieu de m'enlever la parole sans raison aucune à
part celle d'exercer une censure de ce qui ne correspond pas exactement à vos
propres idées. Bonne journée à vous quoi qu'il en soit ,-)</p>Comment peut-on être un homme féministe ? - Jérômeurn:md5:a56f378cc700d5578c82b7e0ad60a0fe2013-11-08T18:41:14+01:002013-11-20T15:58:35+01:00Jérôme<p>"Voici donc ma définition du féminisme, qui vaut ce qu'elle vaut mais
ressemble beaucoup à la description que j'en faisais (j'accepte que les deux ne
soient pas la même chose, mais je pense que votre exigence de précision
intellectuelle est ici une stratégie de pouvoir)"</p>
<p>Elle n'est pas une stratégie de pouvoir - c'est vous qui m'avez fustigé pour
ne pas avoir réfuté votre définition avant de présenter la mienne, et c'est
pour cette raison que je vous ai fait remarquer que ce que vous aviez écrit
posait problème du point de vue du débat en cours (votre "définition", telle
qu'elle était énoncée, n'excluait en effet nullement les hommes du féminisme,
alors que c'est la position que vous défendez).</p>
<p>"mouvement politique qui, à partir de l'expérience que les femmes font de la
domination masculine, propose une critique de cette domination et exige une
égalité de traitement entre femmes et hommes"</p>
<p>Première remarque tout d'abord : je ne le circonscrirais pas au domaine
politique, à moins que "politique" ne soit compris comme incluant d'autres
domaines (social, etc.). Ensuite, je ne vois pas en quoi cette définition
restreindrait l'accès des hommes au féminisme. L'expression "à partir de
l'expérience que les femmes font" peut tout à fait signifier que des hommes,
conscients de l'existence de ce vécu des femmes (même s'ils ne peuvent jamais
le vivre eux-mêmes), "propose[nt] une critique de cette domination et exige[nt]
une égalité de traitement entre femmes et hommes". Votre "à partir" peut donc
être compris de différentes façons.</p>
<p>Si vous souhaitez absolument décréter qu'un homme ne peut pas être
féministe, je vous conseille de reformuler votre définition de telle façon
qu'elle inclue directement cette précision.</p>
<p>"Je trouve extrêmement problématique que vous réclamiez une place à égalité
y compris au moment où des femmes qui subissent la domination masculine mettent
en place des stratégies, des priorités qui leur semblent plus prometteuses. [+
reste du paragraphe]"</p>
<p>Je ne "réclame" rien du tout. Je n'ai pas parlé d'égalité ou d'inégalité -
c'est vous qui êtes visiblement dans une optique de calcul hiérarchisant. Je
n'ai même pas parlé de la place que devraient avoir les hommes au sein du
mouvement féministe. Tout ce que je suis venu dire ici, c'est que des hommes
peuvent parfaitement être féministes, tel que le féminisme est conçu par
l'écrasante majorité des féministes et non-féministes, femmes et hommes
(c'est-à-dire comme un mouvement reposant sur certaines convictions que nous
avons tous les deux mentionnées, sans condition de sexe ou d'identité
sexuelle). Je ne suis certainement pas en train d'essayer de nier les
différences de vécu des femmes et des hommes, ou encore de mettre sur un même
plan la façon dont femmes et hommes sont affectés par les éléments structurels
et individuels qui constituent et participent de l'existence de la domination
masculine. Je trouve par ailleurs assez surprenant que vous tentiez de me
placer dans la position du "demandeur", puisque encore une fois c'est vous qui
êtes en train de mettre en avant une définition visant à enlever aux hommes la
possibilité d'être féministes, ce qui ne correspond certainement pas à la
vision qu'ont de la question l'immense majorité des féministes et
non-féministes. C'est donc vous qui êtes demandeuse en la matière !</p>
<p>"Il me semble que vous n'auriez pas la même aisance dans les luttes de
personnes racisées, à réclamer cette place au nom du fait que vous êtes
sincèrement anti-raciste. [+ suite du paragraphe]"</p>
<p>Encore une fois, je ne "réclame" pas de place - je n'ai pas parlé de la
place des hommes au sein du féminisme, uniquement du fait que des hommes
peuvent parfaitement être féministes.</p>
<p>"Je pense que de même vous pouvez investir des associations de lutte contre
le sexisme mais pas des associations féministes, parce que les secondes se
nourrissent des expériences que font les femmes et les premières d'idées
égalitaires universelles (la plupart articulant ces deux dimensions)."</p>
<p>Pensez ce que vous voulez - la plupart des féministes ne partagent pas votre
avis. Que les associations féministes se nourrissent des expériences que font
les femmes n'empêche pas les hommes d'être également féministes, c'est-à-dire
porteurs de convictions quant à la nécessité de continuer la lutte en faveur
des droits et rôles des femmes dans la société, et contre la domination
masculine dans ses divers aspects.</p>
<p>"Un exemple : les féministes ont apporté plein de choses au militantisme,
mes préférées étant l'usage de l'humour et la légitimité de modes de pensée
jusqu'ici écartés, par exemple la possibilité de sortir de l'abstraction pour
utiliser l'expérience personnelle pour fonder la critique sociale. Or, quand
j'essaie de comprendre les ressorts profonds de votre refus du qualificatif
"proféministe" (non pas à partir de votre personne dont j'ignore tout mais des
stratégies que vous déployez), vous m'accusez de critique ad hominem. Je veux
bien que vous restiez dans les hautes sphères à vous penser avant tout comme
sujet pensant le politique plutôt que le vivant, mais vous comprenez bien que
ce que vous faites en m'obligeant moi aussi à le faire, c'est d'exiger que je
mette à la poubelle, au moins le temps de cette conversation avec vous, un
ethos féministe pour lequel j'ai beaucoup de goût et d'intérêt. [+ reste du
paragraphe]."</p>
<p>Il y a une différence entre, d'une part, utiliser l'expérience personnelle
pour penser la critique sociale, et embrasser l'ethos féministe dans son
ensemble, et, d'autre part, accuser sans raison aucune son interlocuteur d'être
"énervé de perdre un privilège", alors même que ledit interlocuteur a déjà
expliqué la raison qui l'amène à défendre la position qu'il défend. Ce n'est
pas vous demander d'oublier les rapports de pouvoir entre femmes et hommes, y
compris au sein de mouvements féministes, que de vous faire remarquer que les
procès d'intention fallacieux n'ont pas leur place dans un débat intelligent
(et certainement pas forcément coupé du vivant).</p>
<p>"Et le mansplaining ne se fait pas grossièrement en sortant des attributs
masculins (ça ne marcherait pas !), mais en utilisant des outils perçus comme
légitimes (l'humanisme, l'égalité, des travaux en théorie du genre) pour
reprendre la main sur des paroles féministes."</p>
<p>Je sais. Et il n'y a pas de trace de mansplaining dans mes commentaires,
puisque je ne cherche nullement à "reprendre la main" sur quoi que ce soit - je
me contente d'opposer à votre texte la façon dont le féminisme est très
largement conçu par féministes et non-féministes sur la question de la
possibilité des hommes d'en faire partie. Je ne vous oppose pas mes idées mais
celles de la majorité des féministes, y compris uniquement du côté des femmes
féministes.</p>
<p>"Je suis capable d'entendre des hommes parler de questions de genre, sans
être obligatoirement d'accord avec moi, sans me sentir dévalorisée. Mais je
sais reconnaître aussi quand ces paroles sont paternalistes et coloniales. Je
n'ai pas utilisé le concept de mansplaining pour faire autorité (je suis une
femme, taisez-vous) mais pour expliquer que je sens derrière votre réclamation
du mot "féministe" un déni de tout ce qui fonde mon féminisme."</p>
<p>Je me répète, mais "votre" féminisme ne correspond justement pas à la façon
dont le féminisme est communément conçu et exprimé, y compris chez les
féministes eux-mêmes (y compris les femmes féministes), et c'est cette
différence que j'ai pointée du doigt - sans le moindre mansplaining, donc. Vous
reconnaissez vous-même au paragraphe suivant que la majorité des féministes
n'opère pas la séparation que vous faites ! En quoi vous rappeler cette
position de la majorité des féministes constitue-t-il du mansplaining ?</p>
<p>"Et le plus drôle dans toutes ces discussions, c'est que la plupart des
associations féministes sont de fait mixtes et qu'une majorité de féministes
n'est pas attentive à la distinction que je fais"</p>
<p>J'utiliserais "rejette" plutôt que "n'est pas attentive à".</p>
<p>"et déploierait une capacité d'écoute des paroles masculines (au moins
jusqu'à ce que la non-réciprocité soit trop flagrante) qui aurait de quoi vous
étonner. Mais ces lieux-là restent sous-investis par les hommes ! Que
faites-vous donc pour le féminisme, et ici je m'adresse à tous les hommes qui
sont pris d'un soudain intérêt pour le féminisme, si vous n'y êtes pas
présents, concrètement ?"</p>
<p>Pourquoi est-ce que cela m'étonnerait ? Vous ne savez rien de mon engagement
féministe. Je vous laisse donc vous adresser aux autres hommes autant que vous
voulez.</p>
<p>"Pourquoi autant d'empressement à venir discuter et soumettre à votre regard
acéré un article écrit par un femme, alors que vous pourriez publier des blogs
d'"hommes féministes" (Jérôme, vous avez au moins la quantité) ? Mon
interprétation, c'est qu'il n'y a pas assez d'intérêt pour le féminisme pour y
être actif, mais juste pour y être réactif. Et cette réactivité n'est pour moi
pas anodine."</p>
<p>Si ce paragraphe consiste à pousser un cri du cœur visant les hommes et leur
rapport au féminisme, faites à votre guise, mais si vous me parlez, je vous
rappelle encore une fois que vous ne savez strictement rien de mon engagement
féministe, lequel est bien actif. Je suis venu discuter d'idées dans les
commentaires d'un article qui défend une position par rapport au féminisme que
je ne partage pas en tant que féministe, point barre. Je vous avoue que je ne
vois pas vraiment le problème, à moins que les commentaires ne soient là que
pour vous dire que l'on approuve en tout ce que vous avez écrit.</p>
<p>"Voici un cadeau pour finir, la définition de "féminisme" dans le Trésor de
la langue française. Deux citations masculines très datées, une anti-féministe
et un "lafâme", je vous gâte !"</p>
<p>Ce n'était pas nécessaire, celle du Larousse et celles utilisées par la
majorité des féministes suffisent amplement pour défendre ma position !</p>Comment peut-on être un homme féministe ? - Gérardurn:md5:fb62fda6d75a94210ea0c9855286cb442013-11-08T17:22:09+01:002013-11-09T14:03:55+01:00Gérard<p>Découvert par hasard, par la bande, (un courrier reçu de Rezo.net dans
lequel se trouvait reprise l'adresse de votre blog) le billet de votre blog
intitulé "comment peut-on être un homme féministe ?" m'a interpellé car je me
croyais féministe et je me suis découvert "pro"féministe. Une fois la surprise
passée, une fois ravalée l'exclusion, une fois remis à ma place, "à côté" et
non "dans", une fois changée ma ligne d'horizon, mon angle de vision, une fois
abandonné mon espoir de fusion, une fois assumé "l'endroit d'où je parle", je
me suis retrouvé tout con. J'avais pourtant l'impression d'être "intolérant au
sexisme", de "repérer les situations de la vie quotidienne où il se niche" afin
de le combattre comme je combats, avec mes faibles moyens, d'autres réalités
sociétales qui m'insupportent. Et voilà que je découvre que mes propos sont
irrémédiablement saturés de testostérone. Je croyais exprimer toute la force de
ma conviction féministe par l'intermédiaire de mes cordes vocales alors qu'en
réalité mes propos, forcément déformés, dénaturés, passaient par le filtre de
mes testicules. Moi qui chassais le sexisme quotidien, rampant, dans le moindre
propos de journaliste, dans le moindre commentaire "anodin" ou dans les
publicités, -viviers misogynes - je ne vais plus oser écrire mon indignation
par crainte de pollutions hormonales.<br />
Mais je vous écris aujourd'hui, non pour vous imposer la piètre image de mon
ébranlement, mais pour vous signaler une émission de Michel Alberganti -
écoutée ce jour sur France Culture – intitulée "Science publique" diffusée le
vendredi de 14h à 15h et consacrée, ce 08 novembre, au thème suivant : "Comment
le genre peut-il enrichir la science" ? J'ai pensé à vos propos en
l'écoutant.<br />
Les invités étaient :<br />
Pascal Huguet, directeur de Recherche au CNRS, Directeur de la Fédération de
Recherche 3C "Comportement-Cerveau-Cognition" sur le site Saint Charles de
l'Université d'Aix-Marseille, auteur d'une centaine de publications
scientifiques dans le domaine de l'influence de l'environnement social sur le
comportement et les activités mentales, en particulier les effets des
stéréotypes de genre sur les performances des deux sexes dans les disciplines
et les filières scientifiques et techniques.<br />
Anne Pépin, directrice de recherche au CNRS - spécialiste des nanotechnologies,
Directrice de la Mission pour la place des femmes au CNRS.<br />
Sandra LAUGIER, philosophe, membre sénior de l'Institut universitaire de
France, Directrice adjointe scientifique de l'Institut des sciences humaines et
sociales du CNRS<br />
Marie-Hélène Therre, consultante en développement des organisations, fondatrice
du cabinet conseil Inclusive Innovation, vice-présidente de l'association
Femmes Ingénieurs.<br />
56 minutes qui m'ont paru "enrichissantes" et que je soumets à votre
sagacité.<br />
A réécouter sur le site de France Culture.<br />
<a href="http://www.franceculture.fr/emission-science-publique-comment-le-genre-peut-il-enrichir-la-science-2013-11-08" title="http://www.franceculture.fr/emission-science-publique-comment-le-genre-peut-il-enrichir-la-science-2013-11-08" rel="ugc nofollow">
http://www.franceculture.fr/emissio...</a></p>Comment peut-on être un homme féministe ? - Jérômeurn:md5:159f26f45e69e7b99ea6abb7ef325b0f2013-11-05T19:05:26+01:002013-11-06T10:12:36+01:00Jérôme<p>"C'est génial, une féministe prend la peine d'écrire un long texte (le plus
long de ce blog) pour expliquer qu'à son avis non, et vous répondez autre chose
que "ma réponse serait plutôt oui". Les bras m'en tombent..."</p>
<p>Votre première ligne est "La réponse est simple : c'est impossible" - pas
"ma réponse serait plutôt non". Pourquoi le féministe que je suis également
devrait-il prendre des précautions là où vous n'en prenez pas ?</p>
<p>"N'allez pas chercher le mansplaining (ou mecsplication) ailleurs qu'ici,
c'est un excellent exemple que vous nous fournissez."</p>
<p>En quoi mon commentaire constitue-t-il un exemple de mansplaining ? Si je
m'étais présenté à vous en tant qu'homme, avais mis en avant mon sexe masculin
comme "validation" de mes idées, avais tenté de gommer les différences de vécus
entre hommes et femmes pour affirmer que je pouvais parler pour les femmes,
etc., effectivement, j'aurais été coupable de mansplaining. En l'occurrence,
tout ce dont je suis coupable c'est de ne pas partager votre avis sur la
question de la possibilité pour un homme d'être féministe. Ne pas être d'accord
avec une femme, et énoncer son désaccord, ne suffit pas à renvoyer au
mansplaining.</p>
<p>"pourquoi n'envisagez-vous pas d'être proféministe ? est-ce donc que ce
qualificatif vous ôte un privilège ? je pense que oui et que ça vous énerve...
et que c'est un problème en soi"</p>
<p>Je n'envisage pas d'être proféministe parce que je suis féministe et que le
terme "proféministe" n'a aucune raison d'être. Cela n'a strictement rien à voir
avec ma personne. Pourquoi passer immédiatement aux ad hominems ?</p>
<p>"-pourquoi présentez-vous votre définition du féminisme comme si je n'en
avais pas déjà proposé une, c'est à dire sans prendre la peine de la réfuter
préalablement ? j'ai parlé d'un point de vue spécifique qui permet ensuite de
poser des revendications d'ordre universel, qui elles sont tout à fait ouvertes
à l'appropriation par les hommes..."</p>
<p>La "définition" que vous avez postée n'en est pas une. Écrire "le féminisme
offre un point de vue situé sur le rôle social réservé aux femmes et les
relations femmes-hommes qui en découlent", ce n'est pas écrire ce que le
féminisme est, c'est écrire ce qu'il "offre". Vous êtes par ailleurs
extrêmement vague - le sexisme offre tout autant "un point de vue situé sur le
rôle social réservé aux femmes et les relations femmes-hommes qui en
découlent". Rien dans votre "définition" ne limite non plus le féminisme tel
que vous le présentez aux femmes. Les hommes ont également un "point de vue
situé". Si vous désirez dès lors que je me positionne dans le détail face à la
définition que vous proposez, il faudrait commencer par proposer une définition
précise.</p>
<p>Vous ne dites en revanche rien sur la définition que j'ai moi-même proposée,
laquelle repose sur les convictions portées par un individu. Pour information,
c'est une définition qui correspond à celle que l'on trouve dans le Larousse -
être "féministe" pour le Larousse, c'est être "partisan du féminisme", lequel
est défini comme l' "attitude de quelqu'un qui vise à étendre [le] rôle et
[les] droits des femmes" (ou encore comme "mouvement militant pour
l'amélioration et l'extension du rôle et des droits des femmes dans la
société"). Être "partisan de...", cela renvoie aux convictions, des convictions
qui peuvent être portées par femmes et hommes.</p>
<p>"le fait que ça s'appelle "féminisme" (et pas anti-sexisme) n'évoque donc
rien ? (j'attends le commentaire suivant : le féminisme devrait justement ne
plus exister pour rejoindre les rangs de l'anti-sexisme ou de l'humanisme, ne
pas aborder ce sujet avant d'être allé-e voir par là)"</p>
<p>Bien sûr que si - le terme de "féminisme" est nécessaire notamment parce
que, comme vous le soulignez très justement dans votre autre billet, ce sont
les femmes qui sont du "mauvais côté" du système patriarcal. Le terme de
"féminisme" est donc nécessaire pour souligner que c'est en faveur des droits
des femmes qu'il faut lutter - les hommes, pour faire court "ont déjà les
leurs", ce que gomme le terme d'"humanisme". Tout ceci n'est absolument pas
contradictoire avec ce que j'ai expliqué, à savoir que femmes et hommes peuvent
être féministes, convaincus de la nécessité de cette lutte encore d'actualité
pour les droits des femmes, leur place dans la société, etc.</p>
<p>"-la fin du texte est consacrée à proposer quelques manières d'être
proféministe... n'est-ce pas, au-delà de mon "un homme peut-il être féministe ?
non, justement" liminaire et un peu abrupt, une façon de reconnaître la
possibilité pour des hommes de lutter aussi contre le sexisme et la domination
masculine ? (j'imaginais que j'allais me faire rembarrer sur cette partie,
façon "de quoi j'me mêle", puisque j'avais l'impression d'y faire un tout petit
peu intrusion dans les choix qu'ont à leur disposition les hommes pour faire
avancer la cause)"</p>
<p>Je n'ai pas du tout écrit que vous niiez aux hommes la possibilité de lutter
contre le sexisme et la domination masculine. Je m'oppose au fait d'appeler
cela être "proféministe" plutôt que "féministe".</p>
<p>"En fait, je vous soupçonne de vous être arrêté à la deuxième ligne. C'est
pas pour vous embêter que les commentaires sont situés en bas de la page et pas
en haut, c'est pour vous donner l'occasion de lire les textes que vous réfutez
aussi brillamment."</p>
<p>Je vous rassure, j'avais bien lu tout l'article. Je n'ai pas répondu sur les
points avec lesquels je suis d'accord (la nécessité de s'opposer au
mansplaining), mon intérêt portant sur la question de l'utilisation des termes
de "féministe" et "proféministe".</p>Comment peut-on être un homme féministe ? - Richardurn:md5:19ab29f655d9f84566f9c7b21d817de52013-11-05T18:53:39+01:002013-11-20T15:58:35+01:00Richard<p>PS: Je n'ai pas trouvé de rubrique Contact donc j'envoie le message ici. Le
lien hypertexte "la machine s'emballe" après la note (8) dans le corps du post,
renvoie non à la page du blog crepegeorgette mais à une page d'erreur sur
ecologie-politique, sans doute y a t'il une petite erreur dans l'adresse. Bonne
soirée</p>Comment peut-on être un homme féministe ? - Richardurn:md5:218398853ff1c700c7155f688ad1d3db2013-11-05T18:23:52+01:002013-11-05T18:24:29+01:00Richard<p>Merci Aude pour ce texte au ton très juste. C'est effectivement difficile
pour un "homme" de garder toujours à l'esprit d'où il parle. Et c'est important
de trouver des interlocuteurs et interlocutrices bienveillant.e.s pour penser
notre place dans la lutte. J'essaie pour guider mes interventions de me répéter
cette formule: "compatir n'est pas pâtir". Effectivement nous faisons
l'expérience de déterminisme parfois douloureux pour les hommes aussi, mais
nous sommes malgré tout du côté des "privilégiés" (j'utilise des guillemets car
il y a des privilèges dont on se passerait bien, parfois). Encore merci pour
cette contribution.</p>Comment peut-on être un homme féministe ? - Jérômeurn:md5:7e9bafb2ca59edfcf3faf0ce810d1e8e2013-11-05T17:24:36+01:002013-11-20T15:58:35+01:00Jérôme<p>Cet article ne répond pas à la question "peut-on être un homme féministe ?",
à part par un "non" absolument pas argumenté dans le premier paragraphe.
L'article dénonce le mansplaining - très bien, je le dénonce également.</p>
<p>À la question "peut-on être un homme féministe ?", la réponse est très
clairement "oui". Si être féministe c'est (sans entrer dans le détail)
considérer que les femmes et les hommes devraient avoir les mêmes droits,
libertés, opportunités, etc., et croire à la nécessité de militer en faveur de
cette égalité pas encore atteinte, il n'y a aucune raison pour laquelle un
homme ne pourrait pas être féministe. Il s'agit d'une question de convictions,
qui peuvent être - ou non - portées par des femmes comme par des hommes. Il est
parfaitement possible de s'opposer au mansplaining et de le pointer du doigt
lorsqu'on le constate, ainsi que de reconnaître que les vécus de femmes
féministes et d'hommes féministes ne sont pas les mêmes, sans pour autant
décréter qu'un homme ne peut pas être féministe.</p>Comment peut-on être un homme féministe ? - Jérômeurn:md5:9e2149dbc9e24e4bdd646dbe7f48ccdb2013-11-05T17:23:27+01:002013-11-05T17:52:50+01:00Jérôme<p>Cet article ne répond pas à la question "peut-on être un homme féministe ?",
à part par un "non" absolument pas argumenté dans le premier paragraphe.
L'article dénonce le mansplaining - très bien, je le dénonce également.</p>
<p>À la question "peut-on être un homme féministe ?", la réponse est très
clairement "oui". Si être féministe c'est (sans entrer dans le détail)
considérer que les femmes et les hommes devraient avoir les mêmes droits,
libertés, opportunités, etc., et croire à la nécessité de militer en faveur de
cette égalité pas encore atteinte, il n'y a aucune raison pour laquelle un
homme ne pourrait pas être féministe. Il s'agit d'une question de convictions,
qui peuvent être - ou non - portées par des femmes comme par des hommes. Il est
parfaitement possible de s'opposer au mansplaining et de le pointer du doigt
lorsqu'on le constate, ainsi que de reconnaître que les vécus de femmes
féministes et d'hommes féministes ne sont pas les mêmes, sans pour autant
décréter qu'un homme ne peut pas être féministe.</p>Comment peut-on être un homme féministe ? - Crabeurn:md5:a16d95401732ab24a8abb0947c9e6c472013-11-03T15:19:31+01:002013-11-03T20:22:09+01:00Crabe<p>@Aude</p>
<p>Je ne suis pas vraiment en accord avec vous concernant :</p>
<p>" Mais d'hommes proféministes qui vivent dans leur chair et autrement que
par un travail d'empathie les dégâts du patriarcat sur les femmes, je ne vois
pas comment c'est possible."</p>
<p>En tant qu'homme je ne le vis peut être pas dans ma "chair" comme vous dites
mais je peux vous dire que dans ma vie quotidienne c'est assez ardue, non pas
que je subie ce que subissent toues les femmes mais vivant avec une femme, je
subi une certaine image de l'homme qu'a ancré la société patriarcale à mon
"amoureuse" ainsi je me retrouve avec des phrases telles que "un homme c'est
grand, un homme c'est fort" je caricature un peu mais c'est un peu ça... C'est
pour cette raison que je me réclame du féminisme et que je voudrais l’avènement
d'un vrai féminisme afin de ne plus vivre ce type d'expérience.</p>