Mon blog sur l'écologie politique - Mot-clé - Écologie politique - Commentaires2024-03-29T08:31:36+01:00Audeurn:md5:78a731c5da243981157a40ec0da23d7cDotclearUn besoin à reconsidérer : l'avion - Audeurn:md5:91d1ba48b4892723a2544919089aa23f2020-05-31T11:18:12+02:002020-05-31T10:18:39+02:00Aude<p>Merci à vous Philippe et à Bertrand Louart pour la traduction !</p>Un besoin à reconsidérer : l'avion - Philippe CHEMINurn:md5:8e7a3969886add4aa221f57b302f7b4b2020-05-29T20:29:10+02:002020-05-31T10:17:28+02:00Philippe CHEMIN<p>Version en français :</p>
<p>La grande vitesse est en train de tuer le réseau ferroviaire européen</p>
<p>Le train à grande vitesse est en train de détruire l’alternative la plus
précieuse à l’avion, à savoir le réseau ferroviaire européen classique en
service depuis des décennies.</p>
<p><a href="https://solar.lowtechmagazine.com/fr/2014/05/high-speed-trains-are-killing-the-european-railway-network.html" title="https://solar.lowtechmagazine.com/fr/2014/05/high-speed-trains-are-killing-the-european-railway-network.html" rel="ugc nofollow">
https://solar.lowtechmagazine.com/f...</a></p>
<p>Cordialement,</p>
<p>Philippe Chemin</p>Un besoin à reconsidérer : l'avion - Audeurn:md5:49ac437aed6afbeec45c48b3c4260ddd2020-04-14T21:45:32+02:002020-04-18T09:31:15+02:00Aude<p>Merci pour les références, Lorie, qui sont plus concrètes (et plus en
français) que l'article de Kris De Decker que je trouve néanmoins très
intéressant, de fond et incontournable sur la question.</p>
<p>Bert, merci aussi pour vos précisions mais vous prenez peut-être mon texte
trop à la lettre. Je parle de prix qui sont tous construits par des choix
politiques mais il ne s'agit pas dans tous les cas de la même construction. Le
mélange de politique (décisions formelles des États), de choix commerciaux, de
techniques à disposition est différent dans chaque cas.</p>
<p>Quant à cette question de la route... C'est un autre sujet. Je m'attaque à
l'avion parce que c'est un sujet d'écologie peu consensuel, qui touche aux
angles morts de classes sociales parmi lesquelles les écologistes sont plus
présent·es que dans d'autres. Le fait que vous me répondiez en divertissant mon
propos vers la question des transports routiers l'illustre bien. Je ne sais pas
d'où vous me parlez mais pointer du doigt un autre sujet ("ailleurs, c'est
pire") est dans mon expérience un lieu commun anti-écolo. Or, beaucoup
d'écologistes comme moi ne sont pas mono-thématiques et articulent les
questions entre elles sans en écarter l'une ou l'autre : j'ai notamment
participé à la lutte contre une autoroute en Aquitaine. Je crois important de
poser cette question de l'avion parce que ce sont des émissions de gaz à effet
de serre <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Impact_climatique_du_transport_a%C3%A9rien" rel="ugc nofollow">significatives</a>,
en forte croissance (alors que les transports routiers décroissent en France
depuis 2003, il est prévu que les émissions des transports aériens atteignent
20 % des émissions globales en 2050) et parce que leur décroissance est la plus
équitable, puisque c'est une consommation des classes les plus aisées.</p>
<p>Il ne va pas être possible de nous départager sur les prix comparés d'un
Paris-Nice et d'un Paris-Varsovie puisque les sites de réservation ne
fonctionnent pas comme d'habitude en ce moment (j'ai essayé). J'ai payé
plusieurs fois 50 € pour un Paris-Varsovie AR (+ 10 € le Paris-Beauvais en
bus), somme avec laquelle il n'est pas facile de trouver en France un billet de
train pour faire 900 km en TGV.</p>Un besoin à reconsidérer : l'avion - Lorieurn:md5:aa4e428d98bee27427eefc4554b835122020-04-14T21:17:01+02:002020-04-14T20:18:22+02:00Lorie<p>Bonjour, pourquoi une référence en anglais à propos des trains de nuit,
alors qu'il y a de très bons articles en français ? Par exemple :<br />
<a href="https://reporterre.net/Alternative-a-la-voiture-et-a-l-avion-les-trains-de-nuit-vont-disparaitre" title="https://reporterre.net/Alternative-a-la-voiture-et-a-l-avion-les-trains-de-nuit-vont-disparaitre" rel="ugc nofollow">
https://reporterre.net/Alternative-...</a><br />
<a href="https://reporterre.net/Train-de-nuit-le-reveil-se-fait-attendre" title="https://reporterre.net/Train-de-nuit-le-reveil-se-fait-attendre" rel="ugc nofollow">https://reporterre.net/Train-de-nui...</a><br />
Merci et vive votre blog !</p>Un besoin à reconsidérer : l'avion - Berturn:md5:9f7e68e0a3f67d6abf488406b3dbbc0e2020-04-14T18:58:39+02:002020-04-14T20:18:22+02:00Bert<p>"Ces prix sont construits par la fiscalité sur le kérosène"</p>
<p>Vrai, et il serait temps que l'UE s'engage à remettre la question sur le
tapis à l'OACI, pour que ce soit au niveau mondial que se développe une
politique de taxation.</p>
<p>"sur les activités aéroportuaires et d'aviation, et par les subventions
qu'elles reçoivent."</p>
<p>Mouais, c'est moins évident. D'abord parce que nombre de ces activités ne
sont pas gérées directement ou indirectement par des compagnies aériennes,
ensuite parce que deux types de subventions coexistent: bêtement, celles
versées par des entités locales pour tenter de drainer le trafic d'une low cost
(habituellement une des deux plus importantes...), et sans que la low cost en
question ne baisse ses prix pour autant (l'argent part directement dans la
poche des actionnaires) et celles versées par l'état pour le désenclavement.
Les prix sont bas, mais c'est aussi parce que le type qui habite à Montauban,
par exemple, n'a pas vraiment d'autre moyen de partir à Paris...</p>
<p>"Ils sont construits comme les prix du train"</p>
<p>Non, du tout, et ce n'est même pas le contraire, bien que le train cherche à
s'adapter aux modèles économiques de l'aérien.</p>
<p>"et (surprise) le Paris-Nice en train coûte plus cher qu'un Paris-Varsovie
en avion."</p>
<p>Quel jour, à quelle heure? Non, je ne pense pas que l'on puisse raisonner
sur de simples exemples non significatifs et dont le contre exemple existe
aussi.</p>
<p>"Ces prix, de même que la mondialisation (installée sur des accords
commerciaux), ne sont une fatalité et leur construction est préjudiciable au
bien commun"</p>
<p>Attention à la généralisation. la mondialisation n'est pas liée directement
à l'aérien. Si les entreprises délocalisent à l'étranger pour bénéficier de
conditions sociales plus favorables à leurs affaires, ce n'est pas du fait du
transport aérien.</p>
<p>puisque les externalités négatives de l'avion (poids sur le marché mondial
de l'énergie, effet de serre, nuisances sonores, qualité de l'air), ces
conséquences sont subies ou payées par d'autres, par l'ensemble du corps
socia"</p>
<p>Oui, mais idem pour le camion, les centrales nucléaires...</p>
<p>"le même dont on a décidé qu'il ne prendrait plus en charge l'entretien du
réseau ferré, pourtant plus efficace énergétiquement que la route ou
l'avion."</p>
<p>Si si, le corps social continue de prendre en charge le réseau ferré. RFF
est proprio, mais le délégataire et en charge de l'entretien, c'est la
SNCF...</p>
<p>Et on ne peut dire que le train est plus efficace que l'avion ou la route
que sur des trajets et transports comparables. Je peux aussi dire que le bateau
est plus efficace que le train entre la Corse et le continent, par
exemple...</p>
<p>94% des conséquences négatives du transport sur l'environnement proviennent
de la route. Dans ces cas là, je crois fermement que l'effort devrait en
priorité porter sur cet aspect des transports.<br />
Exemple: la circulation ininterrompue de poids lourds, eux aussi disposant
d'exemptions fiscales (ah, les bonnets rouges...), entre Bordeaux et la
frontière espagnole, pourrait être considér&ablement réduite par un système
de chargement desdits camions en amont de bordeaux et un déchargement après la
frontière. (pauvres espagnols, qui j'espère feraient la même chose chez
eux...).</p>
<p>Encore une fois, quand on a quatre vecteurs (avion/bateau/train/route) dont
un fait plus de 90% des nuisances, je crois qu'il faut dépenser toute notre
énergie à réduire celui là.</p>Une écologie des riches - Audeurn:md5:b02ebaf9315bfdd9b3a3bc508cdd77392020-02-01T11:10:29+01:002020-02-01T11:10:35+01:00Aude<p>Merci Ben ! Il y a souvent un écart entre la sensibilité et les
comportements, vu les contraintes qui pèsent sur les gens. Les femmes prennent
en charge une grande partie de la consommation des ménages (c'est leur boulot
dans la répartition des tâches) et ont des besoins automobiles au quotidien
plus importants, donc il est possible que tu voies plus souvent des femmes
acheter, mais elles sont aussi plus pauvres et plus sensibles à la qualité de
l'environnement et à sa protection. Il y a toute une littérature écoféministe
sur ce sujet. Dans le lien que j'ai posté, il est question du caractère perçu
comme peu viril de la sensibilité écolo. Après "l'écologie, c'est pour les
riches", "l'écologie, c'est pour les femmes"...</p>Une écologie des riches - Benurn:md5:3b145abfb1d93b48203af218cd70f0ee2020-01-30T08:45:20+01:002020-02-01T11:10:35+01:00Ben<p>Salut Aude,<br />
J'espere que tu vas bien et te lis régulierement via rezo.net (on se connait
d'une émission sur la radio LCDO a Bordeaux).<br />
Merci pour cet article. J'ai une question : je suis en toute bonne foi étonné
de la note 1.<br />
En effet, j'ai l'impression de constater qu'il y a beaucoup plus de femmes que
d'hommes qui font du shopping dans les magasins de mode et de luxe, de fringues
et de cosmétiques et de bibelots, achetant du neuf, polluant et inutile
(certes, parfois c'est beau et c'est important d'avoir du beau, mais on peut le
faire sans polluer).<br />
Egalement, étant papa célibataire entouré de couples avec enfants aussi bien
dans des milieux précaires que des milieux de petite bourgeoisie, j'ai
l'impression de constater que les meres et grand-meres achetent
considérablement plus d'objets (jouets, fringues...) pour leurs rejetons que
leurs homologues masculins, allant tres souvent jusqu'a la surconsommation
polluante.<br />
J'avoue que pour moi ce que je viens d'écrire est du domaine du FAIT constaté
et ne constitue pas un jugement, alors je suis tres tres preneur si tu peux
corriger ma perception.<br />
Est-ce dû au fait que, par exemple, les hommes qui en ont les moyens font moins
de shopping mais se paient de temps en temps un gros luxe bien polluant (autour
de la bagnole par exemple) ?<br />
Est-ce dû au fait que, peut-être que les hommes achetent moins de jouets, mais
des plus gros, plus polluants ?<br />
Est-ce que ma perception d'un nombre hallucinant de magasins "pour femmes" est
fausse ?<br />
Au plaisir de te lire</p>Une écologie des riches - Fil Ze Loomurn:md5:590431b487ce8b58c7100cf6499e8fee2020-01-22T10:04:22+01:002020-01-24T10:04:48+01:00Fil Ze Loom<p>Merci pour formaliser aussi clairement ce que je pense ou ressens de façon
plutôt diffuse et qui me gêne dans la communication - institutionnelle et dans
la presse - autour de la réduction des déchets et des comportements "écolo". Je
vais m'empresser de diffuser votre article.</p>Leur écologie et la nôtre - Audeurn:md5:c3a56920f105b9206fdda5c5d3de46c32019-09-02T23:30:05+02:002019-09-02T22:30:13+02:00Aude<p>C'est que je pense que nos stratégies ne sont pas uniquement rationnelles et
plutôt mues par nos manières d'être. Que soit nos manières d'être vont (quelle
coïncidence) bien avec nos stratégies, soit on adapte nos stratégies à nos
penchants en prétendant avoir été très rationnel·les et altruistes.</p>Leur écologie et la nôtre - paulurn:md5:eab1da9ec6d757057103863189ae49ac2019-08-27T20:19:48+02:002019-09-02T22:30:13+02:00paul<p>ello, Aude<br />
vous dites "Non je ne cours pas aussi vite que vous, non je ne fais pas de boxe
avec vous, j'ai une autre relation à mon corps que vous, j'ai une autre
relation à la violence (je suis colérique), j'ajuste mon action à mes
possibilités et j'en ai marre que vous me disiez quoi faire à mes risques et
périls."<br />
et là dedans, il me semble que le point central est cette "autre relation à mon
corps" qui induit, par la suite autant le caractère colèrique que les
stratégies...<br />
ça induit la relation au corps de l'autre, et donc, l'expression de la relation
à l'autre, donc, celle du "désir"...</p>
<p>ce que je me demande, me suis demandé lors de mes rares expériences de
participation à des manifestations, (lors desquelles là où j'étais en tout cas,
il n'y a pas eu de "violence"), c'est qu'elle "sorte" de relation à l'autre, ou
d'inspiration, ou désir, s'exprime chez les personnes montrant un "quelque
chose de violent", et pas "colérique", qui pourrait bien tourner à de la
violence, c'est à dire en l'occurrence de l'agression, dirigée, symboliquement
ou pas sur des "cibles".<br />
et là aussi, je pense qu'il y ait dans ces expressions de violences un
romantisme petit-bourgeois... avec lequel je n'ai nul désir de négocier.</p>Leur écologie et la nôtre - Audeurn:md5:35f65fb0c8c0dab27893dcc609fb938a2019-08-27T09:49:20+02:002019-08-27T08:49:29+02:00Aude<p>Il y a des attaques contre les personnes : la voiture de police brûlée en
2016, je pense aussi à la lutte armée en Europe il y a quelques décennies. Je
n'ai pas d'opposition de principe. Mais ce n'est pas mon mode d'action et comme
beaucoup je me retrouve à servir de rangs dans lesquels se noient des
militant·es plus violent·es que moi. Je n'apprécie ni d'être instrumentalisée
par eux ni le simulacre de maintien de l'ordre (en vrai une répression non
ciblée de la police) et d'être prise entre le marteau et l'enclume. Le
résultat, c'est que je ne vais plus en manif (notamment parce que j'ai peur) et
que je revendique le fait pour moi et d'autres de chercher d'autres modes
d'action. C'est pas vraiment un truc super stratégique et politique, c'est ma
relation tripale à la violence physique que je risque de subir. Non je ne cours
pas aussi vite que vous, non je ne fais pas de boxe avec vous, j'ai une autre
relation à mon corps que vous, j'ai une autre relation à la violence (je suis
colérique), j'ajuste mon action à mes possibilités et j'en ai marre que vous me
disiez quoi faire à mes risques et périls.</p>
<p>Sur le plan stratégique, je ne suis pas sûre que la violence en manif, même
si elle est symbolique (les biens visés sont ceux de l'État et de banques,
d'agences immobilières), soit autre chose qu'un gros trip romantique de la
petite bourgeoisie anarchisante, jeune et valide (il y a dix ans en Grèce
j'avais déjà l'impression d'assister à un <a href="https://blog.ecologie-politique.eu/post/Ath%C3%A8nes-en-d%C3%A9cembre" rel="ugc nofollow">spectacle bien rodé</a>). Elle est
incomprise de la plus grande part de la population à laquelle on peut donc
servir que les manifestant·es pas préparé·es pour la violence, les passant·es
et les journalistes qui se prennent les violences policières, c'est normal vu
le danger que tout ce monde représente. L'indifférence du public, son ignorance
du fonctionnement de la répression et sa crédulité face aux justifications de
maintien de l'ordre, elle fonctionne parce que les manifs sont devenues
violentes (minorité violente et majorité qui sert de camouflage, qu'elle le
veuille ou pas). Elle fonctionne même avec Steve qui faisait seulement la fête,
avec Z. Redouane, avec des manifestant·es âgé·es ou en fauteuil roulant, des
passant·es, soit de personnes qui n'étaient pas dans la confrontation et ont
été victimes de violences policières et de répression sans avoir constitué ce
fameux danger monté en épingle.</p>
<p>Moi ça m'inquiète, qu'une partie du public se désolidarise (je n'irais pas
courir derrière celle bourgeoise de droite qui est une ennemie, je pense aux
autres, mal informées, peu sensibilisées) et qu'on fonctionne en vase clos avec
celles et ceux qui comprennent cette violence (son caractère symbolique, sa
légitimité) et les autres qui n'y comprennent plus rien et qui sans faire le
fan-club de Castaner ne s'indignent pas trop, qui la regardent en se disant que
c'est bien fait, une poubelle cramée par ton voisin en manif = un tir de LDB
pour toi, qui s'habituent au spectacle de la justice expéditive et de la
répression.</p>
<p>Je pense qu'il faudrait soigner un peu mieux le terreau de nos luttes,
toutes les classes sociales qui n'ont aucun intérêt à cet ordre du monde et qui
pourtant ne comprennent pas les stratégies violentes. Je pense aussi que des
modes de violence moins symboliques et mieux ciblés, y compris le sabotage et
d'autres qui ne sont encore que des pistes (et que je ne vais pas livrer ici)
pourraient contribuer à cette rencontre mieux que les mises en scène actuelles.
Une des raisons pour lesquelles je n'ai pas encore écrit sur ça, c'est que je
ne suis pas sûre de ce que j'avance, que depuis que j'ai quitté Lille je suis
un peu désocialisée, que j'attends encore de frotter mes idées à d'autres pour
écrire sur ça. Mais une chose est sûre : on doit avoir le droit d'utiliser
l'espace public pour des manifs qui correspondent à nos stratégies, nos
possibilités, et que ce ne soient pas toutes les mêmes.</p>Leur écologie et la nôtre - Béatrice SCULIERurn:md5:37adf2fab3c75c5387f791bc4514f83f2019-08-21T12:39:24+02:002019-08-27T08:49:30+02:00Béatrice SCULIER<p>L'article est très intéressant. Merci. Mais je suis dubitative quant à la
fin sur la violence en manif... D'une part, il n'est pas très honnête de votre
part d'opposer ceux qui se refusent à la violence envers les personnes et les
biens matériels à d'autres qui seraient eux et elles supposés ne pas la
refuser. C habile, mais faux. Les Black blocks pour ne citer qu'eux se refusent
à toute violence contre les personnes. La violence durant les manifs de ces
derniers mois qui s'est exercée contre les manifestant.e.s, et qui a entraîné
la mort de Madame Redouane et nombre de blessures graves a été le fait de la
police. Il y a bien eu quelques molestages de journalistes et de policiers,
mais aucun avec un tel niveau de gravité.</p>
<p>Si vous avez participé à des manifestations, vous n'êtes pas sans savoir que
beaucoup de personnes sont venues sans intention violente et même un certain
nombre avec des convictions non violentes. Mais leur opinion a évolué et pas du
fait des autres manifestants et manifestantes mais du fait de la situation
elle-même.<br />
Le spectaculaire que vous prônez reste du spectacle avec tout ce que cela peut
avoir de performatif. On a vu, on s'indigne, et on retourne manger ses chips
bio et boire sa bière itou. Le Pont Sully n'a strictement rien changé, pas plus
que la mort de Steve Maia Caniço ou les images des policiers gazant des enfants
dans un square.<br />
De plus, je trouve courageux de votre part de dire qu'il faut séparer les
manifs qui peuvent comporter des violences de celles qui n'en comportent pas.
Ainsi, les policiers sauront quand et sur qui tirer sans trop choquer l'opinion
publique. C probablement parce qu'il y a eu mélanges des actions et des gens
qu'il n'y a pas eu plus de morts et de mortes.</p>Leur écologie et la nôtre - paulurn:md5:e7a965ce63c95c7d9d2c66326a7791732019-08-14T22:10:59+02:002019-08-16T07:15:56+02:00paul<p>ello world...<br />
bon, vous dites dans votre commentaire n°6 "... ou alors les très pauvres...",
en plus, si j'ai bien compris, vous faites une observations en
malaisie...<br />
or, à votre lecture je me faisais une remarque du même ordre, mais autour de
moi, localement, dans une cambrousse française... avc quelques nuances voire
différences...<br />
Il me semble que l'on n'est pas "forcément" proche ou éloigné de l'écologie,
quelque soit notre classe sociale et économique. mais on vit dans un système à
la fois matériel, économique, et de représentations sociales, ainsi que de
dé-symbolisation pschanalytique, induisant qu'on soit dépendant de la référence
consummériste du système.<br />
Cette référenciation induit que selon nos moyens économiques on s'y adapte de
diverses façons, névrotiques en premier, de rejet ou d'indifférence à l'égard
des "objets-pouvoir" du système. il vient que d'une part on "consomme" moins,
qu'on sélectionne plus, on semble tendre vers le "mauvais consommateur, c'est à
dire le consommateur rationnel.<br />
Mais, on développe aussi une autre conomie de désir, tendant à devenir
"indifférent", c'est à dire de se couper aussi de l'opposition et du rejet, des
objets de désir imposé par le système.<br />
ça induit une sorte d'affctivité "vide", quasi dépressive à l'égard du
monde-système en tant qu'objet de désir.<br />
On ne désire plus les objets du système.<br />
donc, par conséquence, il est très possible que, pauvres ou dépressifs, réels
ou apparents, on se rapproche sans intention définie, d'un idéal écologiste du
fait que consommant moins, il soit probable que notre "empreinte carbone" soit
moindre par exemple.<br />
une autre défense névrotique peut être celle de s'accrocher à des éléments vus
comme passéïste par le système, comme par exemple, une forêt, un mode
d'agriculture locale,... je vois ça comme le retour à de racines structurantes,
ayant fait leurs "preuves" face à ce qui se "prouve" comme, non seulement
inateignable par nos moyens, mais participant de ce qui détruit, fait
disparaître ce qui faisait nos "métiers", et plus encore, faisant preuve
d'absence de durabilité, donc de stabilité, donc preuve de potentiel anxiogêne,
parce que preuve de non structuration symbolique, de dé-liaison à l'autre, de
dé-humanisation. curieusement, on tend à prendre le risque de retourner aussi à
des fixismes sociaux, traditionalismes : or, comme cela se fait aussi sur fond
souvent "populiste", certaines procédures d'attribution de rôles et
d'identification sociales et subjectives "remontent" vite,... machisme,
virilisme...<br />
pas facile tout ça...</p>Leur écologie et la nôtre - Audeurn:md5:004a7b3484aa15895a4865e0537bcebe2019-08-13T08:47:19+02:002019-08-13T07:47:24+02:00Aude<p>Merci pour les compliments ! J'essaie de faire des paragraphes pour aérer un
peu tout ça mais pas réussi à découper plus. Quant à mettre des illustrations,
je ne le fais que quand ça me semble indispensable mais c'est vrai que ce blog
n'est pas la fête de l'icono... Pourrait mieux faire !</p>Leur écologie et la nôtre - Audeurn:md5:805b5912b1b194bf43f48d612a5eaf0b2019-08-13T08:42:43+02:002019-08-13T07:43:07+02:00Aude<p>Pas encore lu mais ça a l'air intéressant. En Malaisie je vois beaucoup
l'écologie comme un truc de classes aisées qui reprennent des modèles
occidentaux : <em>zero waste</em>, on refuse la paille dans son verre et on a
trois plants sur le balcon et à part ça la clim à fond dans la Honda. J'ai
l'impression que ça marche mieux que l'environnementalisme historique, lui
aussi importé de l'Ouest et d'origine coloniale (c'est l'histoire de la
Malaysian Nature Society, qui fait du bon travail mais a été fondée par des
colons désireux de se garder des réserves de chasse pour tuer de beaux tigres
!). J'ai l'impression que nulle part ailleurs les classes populaires ne sont
aussi éloignées de l'écologie... ou alors les très pauvres, les autochtones qui
essaient d'empêcher à tout prix la déforestation sur leurs terres
coutumières.</p>Leur écologie et la nôtre - 3rw4nurn:md5:3ee0801b8bef90cdb2d958bab50756692019-08-12T15:31:39+02:002019-08-13T07:38:16+02:003rw4n<p>Bonjour,</p>
<p>Merci pour cet article très intéressant. À la lecture de l'article, je me
suis mis à penser à un livre pertinent qui pourrait passer hors sujet quant à
votre article. Toutefois, je pense qu'il est d'une importance cruciale. Il
n'est toujours pas sortie de son cocon académique ("activist science" &
"participatory action research") et mériterait une lecture, des réflexions et
des critiques de la part des militants écologistes.</p>
<p>Je parle du livre "Epistemologies du Sud" de Boaventura de Sousa Santos
(Editions Desclée De Brouwer). À noter la pudibonderie de l'éditeur qui
sous-titre le livre "Mouvements Citoyens et Polémique sur la science" alors que
le sous-titre original, en anglais, est "Justice against Epistemicide" [Justice
contre l'Epistemicide].</p>
<p>C'est un livre incisif sur la relation entre la pensé/philosophie et
l'activisme/militantisme occidental (entre autres) qui je pense est très
révélateur en ce qui concerne le militantisme écologique européen.</p>
<p>Si vous ne l'avez pas lu, je vous y invite. Si vous l'avez lu, je serais
très intéressé de savoir ce que vous en pensez.</p>
<p>Amicalement.</p>Leur écologie et la nôtre - Fil Ze Loomurn:md5:ac9ed0a07ce6ab0e916693b6bca772332019-08-12T11:58:48+02:002019-08-13T07:43:07+02:00Fil Ze Loom<p>Bonjour,<br />
Merci pour cet article extrêmement intéressant et, malgré la gravité du propos,
troussé avec légèreté. Votre blog figurera désormais dans mes favoris. Si je
peux me permettre une critique, je regrette seulement que la mise en page ne
soit pas à la hauteur du contenu (mine de rien, je suis sûr que ce pavé de
texte strict et imposant rebute des lecteurs potentiels).<br />
Bien cordialement.</p>Leur écologie et la nôtre - Audeurn:md5:964159a511d73bdfe4821868188b38f32019-08-12T09:23:17+02:002019-08-12T08:23:21+02:00Aude<p>Et sur les capacités d'une agriculture durable, soit bio, à nous nourrir
tou·tes, voir le propos de <a href="https://www.youtube.com/watch?v=madBQTLOHKk" rel="ugc nofollow">Jacques Caplat</a>. Cette
agriculture bio n'est pas l'agriculture de papi en 1819, elle est beaucoup plus
technique. La faim dans le monde n'est pas due à un déficit de production, on
produit 300 kg/an/personne d'équivalent céréales alors qu'il en faudrait 200
(je le cite, allez regarder ça).</p>Leur écologie et la nôtre - Audeurn:md5:91da54f8befe26217f8f11ee684b08fe2019-08-12T09:19:04+02:002019-08-12T08:19:09+02:00AudeAmartya Sen, un économiste indien, a montré que les famines et la malnutrition
étaient des problèmes sociaux et non pas agronomiques ou environnementaux, et
tenaient à la répartition des ressources alimentaires, lesquelles tiennent au
régime politique. Son livre <a href="https://www.prismaweb.org/nl/wp-content/uploads/2017/06/Poverty-and-famines%E2%94%82Amartya-Sen%E2%94%821981.pdf" rel="ugc nofollow">
<em>Poverty and famines</em></a> est en ligne. Jamais les ressources
alimentaires n'ont été <em>globalement</em> moindres que la population, c'est
quand l'organisation sociale prévoit de donner une grosse part à des classes
qui se goinfrent, quand ces ressources ne circulent plus comme elles devraient,
qu'on n'arrive plus à nourrir tout le monde. Il est possible qu'un jour les
rendements décroissants sur des sols tués par la révolution verte et les
désordres climatiques se conjuguent pour qu'on ait moins de ressources
alimentaires que nécessaire mais ça arrivera dans un contexte où beaucoup n'ont
déjà plus accès au minimum vital pour que nous puissions boire du lait comme si
c'était de l'eau et nous baffrer de produits d'origine animale (ou mettre de
l'huile de palme dans nos réservoirs) et les deux causes seront largement
confondues.<br />Leur écologie et la nôtre - Mikoulaurn:md5:edb82263c11e83dadc87bb2bc435539c2019-08-11T22:34:00+02:002019-08-12T08:08:50+02:00Mikoula<p>J'ajouterais au bilan global du capitalisme qu'il a accompagné ces deux
derniers siècles un accroissement indiscutable du nombre total d'humains mal
nourris: ils sont environ 1 milliard en 2019, ce qui correspond à peu près au
nombre total des Terriens en 1819.Peut-on sérieusement prétendre qu'ils étaient
tous -ou du moins en très grande majorité- sous alimentés?</p>