Mon blog sur l'écologie politique - Un silence embarrassé - Commentaires2024-03-26T09:56:39+01:00Audeurn:md5:78a731c5da243981157a40ec0da23d7cDotclearUn silence embarrassé - Frederic Janssensurn:md5:b8376cb730dc612ce87dab758fb8dae12015-01-15T14:52:54+01:002015-01-21T14:32:08+01:00Frederic Janssens<p>Très sympathique cet article. "S'interdire de penser", comment pourrait-on
alors que c'est bien ce que nous faisons même en se posant la question?</p>Un silence embarrassé - Audeurn:md5:7cf6c10f8fe8023fab6656a3c9bccc452014-08-21T19:15:41+02:002014-08-21T18:16:04+02:00Aude<p>Adrien, vous ne répondez pas à mon billet mais tentez de me faire héberger
le vôtre. Un lien et un mot de reconnaissance auraient suffi. Et je fatigue un
peu des paroles masculines qui se vautrent dans l'abstraction et la
macro-économie, j'ai décidé d'appliquer la parité sur ce forum. Peut-être que
j'aurai plus de chance qu'on me propose ses arguments dans le cadre d'une
conversation ou on prend acte des propos de l'autre...</p>Un silence embarrassé - Audeurn:md5:bfd69263c90694d745ed02cc75ff4ff82014-08-21T08:58:03+02:002014-08-21T07:58:13+02:00Aude<blockquote>
<p>L’alternative au travail n’est pas seulement l’oisiveté. Être ludique ne
veut pas dire être endormi. Autant je chéris les plaisirs de l’indolence,
autant celle-ci n’est jamais si gratifiante que lorsqu’elle ponctue d’autres
plaisirs et passe-temps.</p>
</blockquote>
<blockquote>
<p>Même les paysans exploités de l’Ancien Régime parvenaient à arracher à leurs
seigneurs une bonne part du temps censé appartenir au service de ces derniers.
D’après Lafargue, un quart du calendrier des paysans français était constitué
de dimanches et de jours de fêtes. Tchayanov, étudiant les villages de la
Russie tsariste – qu’on ne peut guère qualifier de société progressiste –
montre de même que les paysans consacraient entre un cinquième et un quart des
jours de l’année au repos. Obnubilés par la productivité, nos contemporains
sont à l’évidence très en retard, en matière de réduction du temps de travail,
sur ces sociétés archaïques. S’ils nous voyaient, les moujiks surexploités se
demanderaient pour quelle étrange raison nous continuons à travailler. Nous
devrions sans répit nous poser la même question.</p>
</blockquote>Un silence embarrassé - B.Becurn:md5:230e99853c8e976262e0d039b6692bb22014-08-21T04:34:38+02:002014-08-21T07:58:13+02:00B.Bec<p>Travailler, moi ? Jamais ! (Extrait)<br />
Bob Black - 1985 | cip-idf.org - 15 août 2014<br />
« Le travail est la source de toute misère, ou presque, dans ce monde. Tous les
maux qui se peuvent nommer proviennent de ce que l’on travaille – ou de ce que
l’on vit dans un monde voué au travail. Si nous voulons cesser de souffrir, il
nous faut arrêter de travailler.<br />
Cela ne signifie nullement que nous devrions arrêter de nous activer. Cela
implique surtout d’avoir à créer un nouveau mode de vie fondé sur le jeu ; en
d’autres mots, une révolution ludique. Par « jeu », j’entends aussi bien la
fête que la créativité, la rencontre que la communauté, et peut-être même
l’art. On ne saurait réduire la sphère du jeu aux jeux des enfants, aussi
enrichissants que puissent être ces premiers amusements. J’en appelle à une
aventure collective dans l’allégresse généralisée ainsi qu’à l’exubérance
mutuelle et consentie librement. Le jeu n’est pas passivité. Il ne fait aucun
doute que nous avons tous besoin de consacrer au pur délassement et à
l’indolence infiniment plus de temps que cette époque ne le permet, quels que
soient notre métier ou nos revenus. Pourtant, une fois que nous nous sommes
reposés des fatigues du salariat, nous désirons presque tous agir encore.
Oblomovisme et Stakhanovisme (1) ne sont que les deux faces de la même monnaie
de singe »...<br />
la suite : <a href="http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7312" title="http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7312" rel="ugc nofollow">http://www.cip-idf.org/article.php3...</a></p>Un silence embarrassé - Audeurn:md5:ae49a89ddc10f6b11222a821227f7bae2014-08-20T09:34:57+02:002014-08-20T08:35:24+02:00Aude<p>PGL, ma patience a des limites et mes derniers commentaires laissaient
supposer qu'on en était proche... Imaginez un inconnu qui arrive dans votre
salon et vous explique d'emblée que ce que vous dites est simpliste, sans un
"merci de lancer le débat" ou autre forme de reconnaissance préalable. Je n'ai
pas à héberger votre billet de blog en dix points, trouvez-vous un blog,
promouvez-le dans les bons réseaux, portez une parole pertinente, originale,
qui donne à penser et peut-être qu'un jour vous aurez 3000 visites. En
attendant, je ne vous permets pas de venir parasiter mon audience, parce qu'il
existe ce truc qu'on appelle la politesse et qui n'est pas qu'une suite de
conventions bourgeoises mais une qualité de relation à autrui. Donnant,
donnant, si vous traitez ma parole de simpliste, avant même de lire les deux
autres billets que j'ai produits l'an dernier qui plus est, je n'ai même pas à
vous lire, j'ai de bons livres sous le coude qui valent bien mieux. (En ce
moment je relis <em>La Liberté dans le coma</em> et lis <em>A Clash of
Kings</em> et une histoire populaire de la Malaisie, alors ayant édité une
brochure sur la question et participé à l'élaboration d'un numéro de revue,
vous n'avez rien de plus intéressant à m'apporter que ces trois ouvrages.)</p>
<p>Il y a une semaine je me décidais à partager la douleur que c'est, d'être
privée d'emploi, pas seulement une question de pognon mais aussi de concordance
avec les temps sociaux de mon entourage. C'était la première fois que je
parlais de moi dans des termes aussi personnels, et j'ai reçu deux réponses qui
prenaient acte de mon propos, qui remarquaient derrière l'autorité du billet la
présence d'une personne, d'un être humain, d'un organisme anthropoïde (une
femme, un homme, et on se connaissait déjà). Les autres étaient des mecs plein
d'assurance et décidés à m'expliquer la vie (il faut se lever tôt, je rappelle
que je n'ai pas découvert le sujet l'an dernier mais à la fin du millénaire
précédent), ne témoignant aucune empathie, aucun début d'indice que mon
témoignage douloureux avait été entendu.</p>
<p>En une semaine, moi qui signalais le désamour pour le monde associatif et
bousculais un peu les illusions selon lesquelles le RG contribuerait à le
rendre pléthorique, j'ai eu le déplaisir de remarquer que l'initiative
associative que je présentais ne suscitait pas le moindre intérêt, en tout cas
pas la revue à laquelle j'ai consacré 3000 h de travail bénévole depuis trois
ans et demie : un seul nouvel abonnement en ligne depuis le 26 juillet. Voilà
qui répond à la demande de reconnaissance que je proposais de m'offrir en un
petit effort matériel. Pour moi le constat est clair concernant la circulation
de solidarité et de reconnaissance : "c'est à l’État d'assurer, moi j'ai les
traite de la bagnole à payer". Eh bien exigez de l’État l'hébergement de votre
prose ou la visibilité de votre page chez Mark Zuckerberg.</p>
<p>Je me dégage de toute obligation de publication des commentaires laissés
ici. Dorénavant ce forum est mixte et je mets en œuvre une parité des
contributions. Les mots dépréciatifs ne sont pas les bienvenus, était-il besoin
de le dire ?</p>Un silence embarrassé - Gerard Leblondurn:md5:dff8a43ee097dbe70b9bee780f847c682014-08-18T15:02:18+02:002014-08-18T15:33:25+02:00Gerard Leblond<p>Intéressant contrepoint/complément à l'article du Monolecte. Je partage les
inquiétudes de l'auteure et reste très prudent bien qu'enthousiaste sur cette
idée du revenu de base. NB : Supprimez les gros-mots entre parenthèses.</p>
<p>Par réflexe (stupide ?) d'autodéfense intellectuelle, j'ai l'habitude de
reconsidérer d'abord fortement une idée quand elle devient partagée par mon
adversaire. Voir des partisans du revenu de base chez des sociaux-libéraux /
centristes / (anti)socio-capitalistes comme c'est le cas, ça hérisse le poil,
non ?</p>
<p>Je crois néanmoins que la discussion a cours et qu'elle est importante. Je
me rappelle le débat entre Bernard Friot (salaire universel), Baptiste Mylodon
(revenu de base) et Michel Husson (gauche altermondialiste), sur arret sur
images (<a href="http://www.arretsurimages.net/emissions/2014-01-03/Revenu-de-base-On-sacrifie-notre-bonheur-sur-l-autel-de-l-emploi-id6379" title="http://www.arretsurimages.net/emissions/2014-01-03/Revenu-de-base-On-sacrifie-notre-bonheur-sur-l-autel-de-l-emploi-id6379" rel="ugc nofollow">http://www.arretsurimages.net/emiss...</a>),
et je crois que les questions étaient posées.</p>
<p>Notamment celle de la place de la lutte sociale dans cette histoire.
Personnellement, je pense que gagner un revenu de base peut poser un jalon pour
une remise en cause plus globale de la société (capitaliste) basée sur
l'exploitation (marxisme traditionnel) mais aussi de la course effrénée à la
croissance (et au productivisme).</p>
<p>Pour autant, ça ne règle pas tout. Ca ne règle rien de la finance, des
multinationales, de la création d'une couche sociale (un néo-prolétariat) avec
un revenu de base là où la moitié de la population survit déjà avec des
allocations toujours plus maigres et que cela ne suffit pas.</p>
<p>A noter dans tout ça que les promoteurs visibles du "revenu de base" (c'est
presque une incantation religieuse à entendre parfois) sont souvent ... des
hommes. Il serait intéressant d'aller voir les conséquences du revenu de base
sur l'égalité des sexes (et le patriarcat).</p>
<p>bref, c'est une simple idée qui comme toute doit être critiquée, comme le
fait l'auteure, qui est d'autant plus légitime qu'elle était de celles/ceux qui
portaient cette idée il y a encore quelques temps. Et ça fait du bien à tout le
monde.</p>Un silence embarrassé - Audeurn:md5:912ab5bc378a289e1804d3071f7cfaed2014-08-17T13:14:24+02:002014-08-17T12:14:34+02:00Aude<p>C'est fou la capacité d'abstraction qu'on est capable de mettre en œuvre
pour ne pas entendre des choses simples. Pour moi ce n'est pas un hasard si
personne d'autre qu'une femme n'a entendu ce que je disais pas désocialisation,
pendant que les beaux esprits masculins se complaisent dans la théorie... Ça ne
vous gêne pas, ce quasi-monopole masculin (et je suppose que si on avait des
données sur le milieu social on n'aurait pas non plus trop de surprises) sur
les débats en ligne ? Les seuls femmes qui osent intervenir sont celles qui ont
pris la peine d'écrire des billets. Ça m'interroge.</p>Un silence embarrassé - Quelconqueurn:md5:e8f3d5ac3c27d27638488d0dabb88f232014-08-17T12:39:56+02:002014-08-17T12:14:34+02:00Quelconque<p>"qu'est-ce qu'on fait de l'encouragement à la désocialisation que constitue
le revenu garanti dans une société où l'engagement associatif est si peu
gratifiant et où le travail et les rythmes qu'il induit restent le principal
lien social ?"</p>
<p>Tout en restant pour le moins dubitatif devant l'idée d'un revenu universel,
il me semble qu'il ne signifie pas la fin des activités coordonnées (concertées
? colocalisées ?) de production, mais uniquement la fin des activités
coordonnées de production organisées par les capitalistes et leur plus fidèle
allié qu'est la puissance publique.</p>
<p>Il existe effectivement, en cas de mise en oeuvre à minima, un péril certain
de voir tous les travers d'un système social comme le nôtre qui organise la
désocialisation par une omniprésence intermédiation renforcés par la dépendance
de chacun à l'aumône de l'administration, qui veillera bien entendu à
s'adresser individuellement à chaque bénéficiaire plutôt que de les inviter à
l'organisation. D'ailleurs, le recours à l'instrument monétaire proposé par les
intellectuels d'ordinaire si prompts à en signaler les limites n'est pas sans
éveiller quelques doutes sur les objectifs poursuivis par les promoteurs du
projet. Plus clairement dit, que la grande sympathie dont le projet bénéficie
chez les inclus est particulièrement troublante.</p>
<p>Mais d'une certaine manière, peut-on espérer voir les activités coordonnées
de production émerger en dehors de l'économie capitaliste sans qu'une fraction
très significative de la population en soit préalablement exclus ? Si l'on
accepte l'irréformabilité d'un système économique où la quête du profit
s'exonère encore de toute réflexion sur les moyens ou les finalités d'une telle
poursuite, comment reconstruire une société sans préalablement s'affranchir du
joug du système ancien ?</p>
<p>OK, l'eau est un peu froide.... et pire encore, une fois dedans, il faudra
nager. Elle est loin, l'Amérique... : et de toute façon, le soutien
institutionnel important dont bénéficie le projet de revenu universel fait que
tous autant que nous sommes, nous subirons son hypothétique mise en oeuvre
(déjà faite sous Mitterrand avec le RMI avec quelques hypocrisies) ou son plus
probable échec. Il convient donc plutôt que d'imaginer pouvoir infléchir
l'action de l'institution se préparer à toutes les éventualités, dont
celle-ci.</p>Un silence embarrassé - Audeurn:md5:2ae46b630761b14b3d08448c1092d9462014-08-17T11:40:45+02:002014-08-17T10:40:54+02:00Aude<p>Je ne connaissais pas yopmail, et l'adresse avait l'air un brin chelou,
comme Adresse@email.pop d'Anonyme dont l'engueulade parce que je n'ai pas cité
Bernard Friot n'a pas eu l'honneur d'être publiée.</p>
<p>Et entendu, il va se dire d'autres choses dans la énième explication, mais
je prends mal que la raison réside a priori dans mes faibles capacités de
compréhension. Le fait que quelqu'un-e qui a comme moi porté cette
revendication, le salariat c'est mal et le revenu garanti va le faire tomber,
change d'avis sur le sujet mérite, il me semble, qu'on reconnaisse le parcours
de vie qui m'a fait intégrer plus d'inquiétudes que le discours utopiste
habituel. On est très inégaux devant la capacité et l'envie de faire œuvre en
solo : certain-e-s sont capables, pour d'autres la désocialisation forcée
n'aide en aucune manière, elle fout en l'air le peu de capacité qu'on a. Il y a
des gens qui ont envie de se socialiser par le travail, je trouve que le
discours a leur égard (à mon égard) est assez méprisant.</p>
<p>Il faudrait dire un mot de la contrainte. Moi je tiens que c'est une aide à
la création, et que par ailleurs c'est ce qui permet de faire tenir les êtres
humains ensemble en-dehors de la pure affinité. C'est ce qui fait du lien pour
tou-te-s : contrainte de voisinage, de boulot. Je ne vois pas en quoi coller
loin de tout quelqu'un-e qui ne l'a pas demandé serait libérateur. Mais je
comprends aussi que ça correspond à d'autres façons d'être.</p>
<p>L'idée, dans le débat, serait de ne pas coller son appréciation très
personnelle du travail, du repos, de la création, de la solitude, du lien, etc.
pour décider que certains choix de vie sont mieux que d'autres. Et la question
c'est : qu'est-ce qu'on fait de l'encouragement à la désocialisation que
constitue le revenu garanti dans une société où l'engagement associatif est si
peu gratifiant et où le travail et les rythmes qu'il induit restent le
principal lien social ?</p>Un silence embarrassé - Quelconqueurn:md5:255958ed96beeb50b226f275271362e82014-08-16T22:54:04+02:002014-08-17T10:24:06+02:00Quelconque<p>"Non, parce que je dis justement que les personnes avec les métiers les plus
considérés seraient bien attentives à ne pas profiter du revenu garanti, je
pense que c'est les pauvres et les femmes qui s'y replieraient."</p>
<p>On peut être certain que le secteur concurrentiel (et associatif) ne ratera
pas une occasion de réduire ses coûts (même si les valorisants emplois
quasi-fictifs que le patronat propose exclusivement à sa progéniture
échapperont à cette rationalisation, j'en conviens, indépendamment de toute
politique sociale). Une certaine logique voudrait par ailleurs que de nombreux
emplois et fonctions publics deviennent en passant bénévoles, mais comme vous
le soulignez très justement, il est probable que l'élan progressiste de nos
élus s'arrête au seuil de leur statut.</p>
<p>C'est d'ailleurs bien pour cette raison que le débat sur le revenu garanti
est innoffensif : s'il est un moyen commode de remplir des fichiers de
sympathisants, il devrait au mieux, en cas d'improbable victoire de la gauche
aux élections, s'arrêter à une réformette du RMI/RSA pour ne surtout pas
atteindre la question des emplois et fonctions publics si attractifs pour les
vieux mâles blancs.</p>
<p>En résumé, tout en reconnaissant le bien-fondé des critiques que vous
adressez au projet, je remarque que son hypothétique mise en oeuvre ne se
ferait qu'avec la plus petite ambition possible pour ne pas modifier les
enviables positions sociales détenues par ses promoteurs. Ainsi pourrait-on
voir (ou non ?) se réaliser vos prédictions et quelques autres...</p>
<p>NB : l'honnêteté m'impose de préciser que mon fournisseur de mail,
yopmail.com, ne propose pas un service de messagerie classique au sens où
n'importe qui peut y lire les messages adressés à n'importe quelle adresse)</p>Un silence embarrassé - cuckoolandurn:md5:0c2b9caba43c850e27622bad20c9dfb32014-08-16T22:48:50+02:002014-08-17T10:24:06+02:00cuckooland<p>Tu indiques 3-4 heures pour un billet... multiplie par 20 pour moi. Écrire,
c'est dur et laborieux. Merci d'avoir publier ma réaction.</p>
<p>-- "j'ai pas besoin qu'on me réexplique"</p>
<p>A titre d'illustration, un petit dialogue :<br />
- Où sont les clefs ? Laisse tomber le tiroir, j'ai déjà regardé ! (un peu
agacé)<br />
- Vraiment ? et pourtant, c'est quoi, ça ! (un peu agacé aussi)<br />
Bien sûr, peu importe qui trouve les clefs, l'idée c'est qu'elles sont souvent
là où on a déjà cherché.</p>
<p>-- "Tu as oublié la réduction du temps de travail"</p>
<p>J'ai peut-être trouvé d'où vient mon incompréhension. Dans un premier temps,
je pourrais la résumer ainsi : de mon point de vue, tout est travail. Activité,
temps libre, ressourcement... le simple fait de respirer... tout est travail.
Que quelques individus veuillent imposer aux autres "ceci est du travail, ceci
n'en est pas", ça me pose un problème. Je veux que chacun puisse dire, dans les
mêmes proportions que les autres : "ce travail a de la valeur, ce travail n'en
a pas". Par conséquent, parler de RTT, de 35h, 32h, etc. me semble hautement
suspect.</p>
<p>Je ne vois pas comment le salariat pourrait survivre (ou alors quelque
temps, et de façon marginal) à un Dividende Universel par création monétaire.
Je soupçonne que pour des enfants ayant toujours connu le Dividende Universel,
parler de temps de travail sera difficilement concevable (hormis en le
rapprochant de l'esclavage).</p>
<p>-- "Notre marché du travail est spécialement excluant, séparant le bon grain
qu'elle fait surtravailler de l'ivraie à jeter."</p>
<p>Le "marché du travail" est maintenu rachitique par et au profit de quelques
individus. C'est ainsi parce que le système monétaire actuel les incitent et
les aident à le faire : "si ce n'est pas moi qui profite du système, ce sont
d'autres qui le feront".</p>
<p>-- "on est dans un pays qui manque singulièrement de goût pour
l'auto-organisation populaire"</p>
<p>Cette phrase m'a rappelé une visite de porcherie de ma classe de CM2. Dès
leur plus jeune age, on coupe la queue des cochons pour éviter qu'ils se la
mâchouillent les uns les autres. Et d'ici à ce que cela serve de justification
à la vie indigne qu'on leur inflige, il n'y a qu'un pas. Pour rappel, on les
maintient captif, dans un environnement appauvri. Libérons-les, et on en
reparle.</p>
<p>Oui, cette remarque, je l'ai déjà faite hier sous une autre forme. C'est
pour insister sur un point important : ça se mord la queue cette histoire.</p>
<p>-- "Nous ne sommes pas outillé-e-s pour accepter ces fameux allers-retours
entre périodes d'activité et d'oisiveté, d'emploi et de formation, de travail
plus autonome et plus hétéronome, qui font une vie intéressante."</p>
<p>En effet. N'importe quel animal, homme compris, tenu en captivité depuis sa
naissance, à toutes les chances d'être inadapté à sa remise en liberté. Ça
confirme que la mise en place du Dividende Universel ne peut se faire que
progressivement. Les générations suivantes n'auront pas ces difficultés
psychologiques. Niveau organisationnel, vu tout ce qui est pondu à destination
des managers, je serais étonné que nous soyons sous-outillés.</p>
<p>A noter que - dans la lignée de mon commentaire sur la RTT - je n'accepte
pas ces termes "activités" et "oisivetés" : qui a décidé ce qui est activité et
ce qui est oisiveté ? Dans ta réponse, tu utilises aussi "chômage" et "emploi",
incompréhensible dans ce contexte.</p>
<p>-- "Peu de réponses ont été consacrées à ma critique de la soumission à
l’État"</p>
<p>Connais-tu Bitcoin ? C'est une monnaie électronique sans serveur centralisé,
de pair à pair, et le logiciel est sous licence libre (on peut lire le code, le
modifier, le redistribuer...). Donc sur la forme, niveau soumission, c'est
plutôt irréprochable. Mais sur le fond, c'est une monnaie qui n'est pas à
Dividende Universel, loin s'en faut (basé sur de l'or virtuel). Bref, c'est de
la merde. Mais il y a d'autres projets en cours, comme OpenUDC (1) et uCoin
(2), décentralisés, libres, et à Dividende Universel.<br />
______<br />
(1) : <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/OpenUDC" title="https://fr.wikipedia.org/wiki/OpenUDC" rel="ugc nofollow">https://fr.wikipedia.org/wiki/OpenU...</a><br />
(2) : <a href="http://ucoin.io" title="http://ucoin.io" rel="ugc nofollow">http://ucoin.io</a></p>Un silence embarrassé - Audeurn:md5:8e9c69fd67eb717e6937cb9347c280412014-08-16T19:39:20+02:002014-08-16T18:39:21+02:00Aude<p>Les dentistes et les chirurgiens travaillent avec leurs mains, elles sont
assurées en fonction. Et il y a plein de métiers qui ne sont pas manuels et qui
sont déconsidérés (dans les services, la vente notamment). La dichotomie
manuel/intellectuel est un peu vieillie depuis l'essor des petites mains des
services... Quant à la reproduction sociale, on va demander la panacée à Pierre
Bourdieu.</p>
<p>Sur la déprofessionnalisation des métiers, c'est pas du tout mon idée, voir
ici : http://blog.ecologie-politique.eu/post/Do-it-yourself. Mais si ça peut
régler la question du statut de l'élu-e, ah ah ! Non, parce que je dis
justement que les personnes avec les métiers les plus considérés seraient bien
attentives à ne pas profiter du revenu garanti, je pense que c'est les pauvres
et les femmes qui s'y replieraient. On ne parle pas d'un revenu garanti qui se
substitue mais s'ajoute aux autres revenus, renseigne-toi... Je vérifie ton
adresse et si elle est fausse j'efface ta contribution.</p>Un silence embarrassé - Jean-Marie GRANDJEANurn:md5:d7a8410de2a17e6be4a9041c039ef1b72014-08-15T23:02:16+02:002014-08-16T18:28:18+02:00Jean-Marie GRANDJEAN<p>Il me semble que notre société laisse de coté une partie de l'individu et de
ses affinités avec la vie et l'organisation de la vie et ses differentes
activités. On crois toujours que mettre ses enfants à l'école les préparer à la
vie et leur donner une "bonne direction" va les préserver de ses aléas comme le
chômage, la délinquance, la drogue, et pour certains, rares, le fric ! Mais que
fais t'on de l'affinité naturelle ?<br />
J'ai toujours été choqué de voir les fils de médecin qui sont dans la santé,
les fils d'avocats qui font du droit ou les fils d'ouvriers dans le technique.
Je ne crois absolument pas a l'intelligence de classe mais plus a la vertu de
l'exemple. Notre pays se prive d’énormément de talents de toutes sortes en
privilégiant le seul choix des parents et/ou de leurs possibilités financières
au moment du choix des études.<br />
De plus le salaire ne permet de vivre dignement que lorsque le travail est
déconnecté des mains, autrement dit, on ne "gagne bien" sa vie que lorsqu'on ne
travail pas avec ses mains sauf les "grands" musiciens, mais le travail avec
les mains garanti la misère ou en tout cas la survie et guère plus.<br />
Par contre, je suis persuadé d'une chose, c'est que chaque personne a une
sensibilité maitresse en accord avec sa personnalité et que ceux qui
"réussissent" dans une profession sont souvent ceux qui sont en accord avec
cette sensibilité maitresse. Une "âme" de musicien devenu musicien, une "âme"
de maçon construisant des maisons. Mais une sensibilité de musicien qui ne
réussit, pour ixes raisons sociales ou de hasard, qu'a être un bon manuel sera
toute sa vie mal dans sa peau. Je suis aussi persuadé que tous les fils de
toubibs ne feront que rarement de bons médecins. Après, je ne sais pas si je me
trompe ???</p>Un silence embarrassé - Quelconqueurn:md5:7061ca9dafc2475641adb4cd3a3e0e342014-08-15T21:44:10+02:002014-08-16T18:28:18+02:00Quelconque<p>Si je comprends bien, ce qu'on reproche ici au revenu universel (auquel je
ne suis personnellement pas favorable) est qu'il risque de mener à la
déprofessionnalisation de certaines activités. C'est effectivement probable,
dans la mesure où toute activité non-pénible ou valorisante, en un mot,
désirable (cosmonaute, politicien, comédien, stardelamode), sera probablement
exercée par un bénévole.</p>
<p>Est-ce si différent aujourd'hui ? En un point essentiel : l'accès à ces
professions est de facto réservé à ceux qui jouissent précocément d'un confort
matériel pour se consacrer à l'études des arts, lettres ou us. Bon, s'en
plaindrait-on ?</p>Un silence embarrassé - Audeurn:md5:e307a402ba112a1343f80a620a3b7adc2014-08-15T18:06:24+02:002014-08-15T17:06:44+02:00Aude<p>J'ai publié le même jour qu'Agnès mais sans se concerter on avait rédigé
dans notre coin les jours précédents. Merci de me faire l’aumône d'une réponse,
mais pour l'instant la seule que j'aie reçue est celle de Corinne. Les tribunes
sur le revenu garanti ne sont pas des réponses : j'ai pas besoin qu'on me
réexplique parce que je suis lente de la comprenette, j'ai promu les mêmes
arguments de 1999 à 2007 environ, je les connais bien. (Et les engueulades
parce que j'ai oublié tel auteur dont on ne prend pas la peine de citer en quoi
il apporterait une réponse à ma question, ça va à la poubelle si y'a pas de nom
dessus.)</p>
<blockquote>
<p>Remarque préliminaire : je ne vois pas en quoi un "revenu maximum" et "une
protection sociale généreuse" sont incompatibles avec un revenu de base. Je
suppose que tu leur donnes une priorité bien supérieure à celle du revenu de
base ?</p>
</blockquote>
<br />
La protection sociale généreuse, c'est des dispositifs qui sortent de la
précarité matérielle, et peut-être que ça peut aller jusqu'au fait de garantir
le revenu. Il faudrait demander à Méda. Tu as oublié la réduction du temps de
travail : 35h, 32h, 28h, 20h, 16h, voilà qui peut assurer le balancement entre
activité et temps libre, ressourcement, sur un rythme hebdo. C'est
d'articulation qu'il est question, pas de choisir la panacée, et tu envoies
déjà un terme sur trois aux oubliettes...
<p>On peut s'interroger sur le financement (dans ma brochure de 2003 je
reprenais un texte produit dans mon asso vers 1999 pour dire que ce n'était pas
le souci) ou sur la productivité dans tout ça (nous remplacer par des économies
d'échelle et des machines a un coût environnemental et rend les sociétés
inhumaines), mais moi mon propos porte sur la relégation et l'absence de
passerelles entre chômage et emploi.</p>Un silence embarrassé - Audeurn:md5:19f065b662ab549cf52e82e9fb6db3492014-08-15T10:23:53+02:002014-08-15T09:25:32+02:00Aude<p>Merci pour vos réactions. Je ne publie que celles qui laissent de quoi
continuer la discussion : si je suis joignable, pourquoi pas vous ?</p>
<p>Je cite souvent l'exemple de cette amie embauchée pour des connaissances
qu'on ne lui laisse ensuite pas le temps d'entretenir. C'est toujours
l'urgence, les dossiers à ramener chez soi, jamais le temps de lire un livre ou
de se tenir au courant de ce qui se passe à peine en-dehors des sujets sur
lesquels elle travaille. Au final son intelligence du champ dans lequel elle
est censée faire référence, au moins pour ses employeurs, s'érode à son grand
regret. Trois solutions : on peut la virer pour en prendre une plus fraîche, la
garder en poste et se satisfaire d'un travail routinier sur les dossiers. Ou
bien elle doit rompre régulièrement avec sa vie salariée pour se ressourcer, et
accepter la précarité qui va avec. C'est une situation assez banale, qui tient
au peu de prix qu'on donne à l'otium et à l'arbitrage régulier en faveur de
l'action, dans le cadre de la guerre économique ou dans le secteur non-marchand
(mon exemple est tiré du second). Je n'en rajoute pas, l'article de Corinne
Morel-Darleux explique très bien tout ça.</p>
<p>Mais j'ai un autre vécu. Aucune perspective, ni celle d'être le nez dans le
guidon du travail, ni celle d'en être à jamais privé-e, ne me satisfait et je
souhaitais insister sur le besoin d'alterner les deux approches. Parce que je
crois que quand on travaille et quand on a un vie bien pleine on n'a pas les
moyens de se rendre compte de à quel point ne rien foutre est douloureux, à
force. Ça rend vulnérable aux abus en monde associatif (s'il vous plaît,
puis-je m'auto-exploiter à votre profit ?), ça dégrade l'image qu'on a de soi,
ça réduit les capacités d'action au strict minimal (mon blog est le strict
minimal, à 3-4h par texte et 3-4 textes par mois), ça fait perdre toute
possibilité de relation entre égaux/ales avec les 9h-17h.</p>Un silence embarrassé - cuckoolandurn:md5:7ded8147d4f750bddbd66a92c32b7a152014-08-15T10:08:40+02:002014-08-15T09:25:32+02:00cuckooland<p>Ton billet a éveillé pas mal d'images. Avant tout, celle d'un pacifiste qui,
les balles sifflant de plus en plus au dessus de sa tête, se dit que le
pacifisme c'est bien beau, mais c'est surtout l'idée de ceux qui sont loin des
fusils. Difficile de répondre à ce genre de reproche... un silence
embarrassé... Seulement quelques commentaires, quand le billet de Agnès en a
déjà des dizaines... Je me lance alors.</p>
<p>Remarque préliminaire : je ne vois pas en quoi un "revenu maximum" et "une
protection sociale généreuse" sont incompatibles avec un revenu de base. Je
suppose que tu leur donnes une priorité bien supérieure à celle du revenu de
base ?</p>
<p>Ma maman a parfois cumulé deux emplois - ce n'est donc pas exactement une
privilégiée. Elle me donnait mon argent de poche, tous les mois, sans
condition. Elle aurait pu avoir une autre attitude : "Fais ceci ! Fais cela !
L'argent, ça se gagne !" Je pense que ces deux comportements sont loin d'être
neutres, ils ont des effets radicalement opposés.</p>
<p>-- "D’abord je pense que notre société n’est pas prête à délier à ce point
travail et revenu..."</p>
<p>Je sens comme une condescendance ici, me rappelant par exemple celle des
opposants au droit de vote des femmes. La société d'aujourd'hui dit "nous
sommes en guerre économique" et conditionne ses enfants à se battre. Résultat,
elle n'est pas prête... Mais ça se mord la queue, cette histoire ! Elle sera
prête quand, alors ? Et pourtant, une société instaurant un revenu de base
enverrait enfin à ses enfants un message de nature radicalement opposé - bien
différent du "c'est ton maitre qui décide la valeur des choses", et du "marche
ou crève" (1).</p>
<p>-- "on donnerait un tout petit revenu à un ensemble de personnes exclues du
système productif, devenu de plus en plus sélectif, et tout serait réglé"</p>
<p>Un petit nombre de personnes a de plus en plus le pouvoir de dire - et
finalement d'imposer - ce qui a de la valeur, et ce qui n'en a pas. Par
ailleurs, il parait que le revenu de base est infinançable : si tout le monde a
un revenu de base, ça va représenter un montant énorme. Oui, énorme, et c'est
bien le but : diluer le pouvoir de ce petit nombre de personnes qui exclut des
personnes du système productif.</p>
<p>-- "Mirage de la simplicité ?"</p>
<p>Le système monétaire actuel est basé sur le principe que l'on crée de la
monnaie à destination de quelques compétents. Comment alors s'étonner que ce
système soit favorable aux régimes totalitaires, aux oligarchies et aux
monopoles ? Mettre en place un système monétaire qui respecte l'égalité entre
les Hommes, c'est à dire à Dividende Universel par création monétaire (2), ça
me semble une priorité. C'est bien plus fondamental que le triptyque "RTT,
revenu maximum autorisé et protection sociale".</p>
<p>Je ne sais pas ce qu'il faut craindre le plus : mirage de la simplicité, ou
mirage de la complexité ? Car à partir d'une base fausse (ce système monétaire
inique), c'est fou ce que l'on peut construire comme usine à gaz dans l'espoir
de retomber sur ses pieds.<br />
______<br />
(1) : <a href="http://cuckooland.free.fr/EcoleDuMetro.html" title="http://cuckooland.free.fr/EcoleDuMetro.html" rel="ugc nofollow">http://cuckooland.free.fr/EcoleDuMe...</a><br />
(2) : <a href="http://cuckooland.free.fr/ApresLEuroLePet.html" title="http://cuckooland.free.fr/ApresLEuroLePet.html" rel="ugc nofollow">http://cuckooland.free.fr/ApresLEur...</a>
ou <a href="http://cuckooland.free.fr/LaTrmEnCouleur.html" title="http://cuckooland.free.fr/LaTrmEnCouleur.html" rel="ugc nofollow">http://cuckooland.free.fr/LaTrmEnCo...</a></p>Un silence embarrassé - jean mativaurn:md5:37342acd0f793944bc3d6114f53cc8a52014-08-14T13:30:23+02:002014-08-15T07:11:11+02:00jean mativa<p>Membre du revenu de base de lille, je souhaite le défendre non comme le dit
dominique méda comme étant la solution unique mais comme elle le dit elle même
car le travail devient marginal (un temps plein = 13% du temps de vie
actuellement contre 40% il y a 150 ans _ la productivité va rendre enconre plus
marginale le besoin d'activité humaine dans la production des biens et même des
services), le travail devient désocialisant beaucoup plus concurentiel qu'il
n'était coopératif (par besoin !)auparavant. S'il était épanouissant, pourquoi
les rentiers ne le pratiqueraient pas et les salariés troqueraient-ils leur
peine contre un salaire en pensant que le travail soit, mais le salaire me
suffirait !<br />
Pour moi la bourgeoisie se situe du coté moralisateur du travail, ceux qui se
lévent tot, qui travaillent plus pour gagner plus qui revendique la
méritocracie du rêve américain et qui sont scandalisés par les révélations
capitalistiques de Piketty sur les rentiers actuels<br />
Le revenu de base, c'est un droit des femmes et des hommes comme la santé de
base, l'éducation de base,...la culture de base. La contre partie ; devoir
consisterait à contribuer au vivre ensemble par un service civique obligatoire
minimum. Après que tous ait la possibilité de travailler pour s'enrichir
matériellement, culturellement, intellectuellement,...dans les limittes que
l'enrichissement matériel,...de l'un ne se fasse pas au détriment des droits
élémentaires de tous les autres actuellement et pour les générations à venir.
D'autres activités, à l'enrichissement matériel prêt me sont personnellement
(malgré une intense activité professionnelle) indispensables : le bénévolat, le
militantisme, la vie sociale. Je ressens, comme beaucoup je crois,
l'insatisfaction du matérialisme et le besoin de construire et même d'idéaliser
le vivre ensemble...dans l'humilité la joie et la bonne humeur des rencontres
avec les autres</p>Un silence embarrassé - Chabianurn:md5:1660fbaa0495c361960632353e184a7a2014-08-14T12:10:09+02:002014-08-15T07:11:11+02:00Chabian<p>Je réfléchis souvent à partir du fonctionnement tribal (décrit par exemple
par JP Colleyn, Eléments d'antropologie) : tout le monde au travail, la
richesse produite appartient à la collectivité, la sécurité personnelle
('sociale') est assurée collectivement. Je sais bien les dérives possibles dans
la redistribution, la protection sociale, et les acquis des luttes que
représente la Sécurité Sociale Universelle. Mais il me semble que le salariat
représente une perversion de la perception sociale : lien entre un travail
'donné' et 'libre' et un droit à une somme d'argent, devenant une réalité
purement individuelle. Le revenu universel devient une caricature de ce lien
pervers. Comme vous dites très bien, il ne produit ni une société, ni un
développement (progrès humain) personnel. Il excite une jalousie individuelle
identique au salariat. Et le tout est lié à la jouissance d'une propriété
individuelle sans limite, contre la société...</p>Un silence embarrassé - Corinne Morel Darleuxurn:md5:3c0401c36346114b98db9ddf4e9ff1752014-08-14T10:21:53+02:002014-08-15T07:11:11+02:00Corinne Morel Darleux<p>Merci de ce billet stimulant Aude, parfois un peu à la hache toutefois car
loin des certitudes évoquées, le débat existe et ces questions, nous sommes en
réalité nombreux à nous les poser. Mon Otium était un billet léger à prendre en
tant que tel, et non une thèse sur les alternatives au travail ;) Il avait par
ailleurs une résonance personnelle, et des raisons d'être fatiguée et de
savourer ce temps libre, j'en avais... Mais c'est noté pour de prochains débats
et malgré ce très court délai, je vous invite avec plaisir à la projection
débat qui aura lieu aux journées d'été du PG à Grenoble vendredi 22 aout à
20h30 avec le réalisateur de "Un revenu pour la vie", Michael le Sauce. Vous
pourriez ? Amicalement, Corinne MD</p>