Mon blog sur l'écologie politique - Porte de la Chapelle - Commentaires2024-03-26T09:56:39+01:00Audeurn:md5:78a731c5da243981157a40ec0da23d7cDotclearPorte de la Chapelle - Audeurn:md5:ccd7b6458f6b5ea1150277160a421dc22018-04-13T00:04:14+02:002018-04-12T23:04:19+02:00Aude<p>J'ai publié ce billet sous une autre date et il tombe tout près de ma
chronique de l'excellent bouquin <em><a href="https://blog.ecologie-politique.eu/post/Refuser-de-parvenir" rel="ugc nofollow">Refuser de parvenir</a></em>, qui aborde
quelques-unes de ces questions.</p>Porte de la Chapelle - Audeurn:md5:28d7b67cdce6249587bd7534b5e447952018-04-09T22:08:35+02:002018-04-09T21:08:42+02:00Aude<p>Merci ! C'est moi qui résume "petite bourgeoise déclassée et aigrie" mais
c'était l'esprit de cette courageuse contribution.</p>Porte de la Chapelle - Un partageuxurn:md5:e0f5790b60d5de349e99839168fb4f322018-04-09T17:57:18+02:002018-04-09T21:03:53+02:00Un partageux<p>Aude,</p>
<p>C'est ton emploi de la locution "personnes super radicales" qui m'incite à
t'écrire à nouveau.</p>
<p>Tu es trop jeune pour avoir connu la période de grande floraison des
chapelles ultra orthodoxes. Trotskistes, maoïstes, communistes, staliniens,
gauchistes, titistes, tenants de l'Albanie ou de la Corée du Nord, etc. Des
mâles dominants à grande gueule, une violence verbale d'un niveau qu'on peine à
imaginer aujourd'hui, l'excommunication des avis divergents, le traitement des
dissidents à la batte de baseball... Si d'aucuns sont passés à la droite
réactionnaire il en reste de fortes traces dans le comportement des milieux
militants. Que tu relèves ici et là avec justesse.</p>
<p>Je viens de découvrir ces jours-ci que j'étais répertorié sur une liste
d'auteurs et sites d'extrême-droite. Rangé avec Soral, Dieudonné, des blogues
et sites fascistes ou nazis. C'est la deuxième fois que cela m'arrive. La
première fois j'y étais en compagnie de Reporterre et Basta. Aujourd'hui avec
Le Grand Soir et Mr Mondialisation. C'est te dire le sérieux de ces
listes...</p>
<p>J'ignore qui a pissé ces listes mais imagine qu'un désaccord sur tel ou tel
point en est à l'origine. On pourrait discuter paisiblement mais, non, la
pureté idéologique l'interdit. On ne va quand même pas s'interroger sur la
faillite de la gauche et des écologistes. Quand les faits nous donnent tord
avec autant de constance, il faut réécrire les faits, pas s'interroger sur
pratiques et théories.</p>
<p>"Nauséabond et sous-merde" pour moi, "petite bourgeoise déclassée et aigrie"
pour toi, nous voici à égalité. Bienvenue au club ! Je préfère en rigoler. Mais
ça laisse quand même songeur.</p>Porte de la Chapelle - Audeurn:md5:9f58272f75912513f196e522ef0c1b202018-04-08T10:31:23+02:002018-04-08T09:31:34+02:00Aude<p>Merci !</p>
<p>J'ai choisi de ne pas publier un autre commentaire parce que son auteur ne
laisse pas d'adresse où le joindre. Je suis identifiable et joignable, je
demande au moins à mes interlocuteurs d'être joignables. Il faudra un jour que
j'écrive sur le sens de l'empathie qui manque cruellement à beaucoup d'hommes
et à de plus rares femmes. J'ai là un bon exemple : je raconte mes difficultés,
à visage découvert, sur un sujet mal connu, et je reçois en guise de réponse un
commentaire qui m'explique que j'ai un système de valeurs merdique et que je
devrais passer un CAP parce que là, y'a du boulot, y compris bénévole et
autonome. D'un côté c'est intéressant de rappeler que mes chouineries d'intello
s'inscrivent dans un cadre où les activités que je mène sont très valorisées
alors que d'autres ne le sont pas qui le mériteraient aussi. Mais expliquer aux
autres ce qu'ils et elles devraient aimer assez pour s'y engager en l'absence
de nécessité, sans avoir pris la peine de comprendre le caractère un peu
particulier de ce que je vis, dans ses dimensions sociales et psychologiques...
Le yaka tombe encore plus à l'eau que quand tu expliques sa vie à une personne
qui a une vie émotionnelle à peu près semblable à la tienne.</p>
<p>Aux personnes super radicales qui me lisent et qui peuvent mettre mon texte
à la poubelle en se disant que je ne suis qu'une petite bourgeoise déclassée et
aigrie, je propose donc de simplement se demander si les milieux différents,
qui tiennent aux affinités (donc au savoir-être qui va bien), qui sont
précaires non seulement pour des raisons matérielles mais aussi parce que la
liberté individuelle y est très forte, tous ces milieux qui vont des
"alternatives" écolo aux expériences autonomes, ne sont pas aussi très durs, à
leur manière. Quand je dis "une sacrée école", c'est pas pour dire que c'est
super sympa, facile, inclusif et gentillou. C'est pour dire que si tu as réussi
à faire deux-trois choses dans ces milieux, partout ailleurs ce sera vachement
plus facile. J'en parle <a href="https://blog.ecologie-politique.eu/post/Le-chomage-c-est-la-mort" rel="ugc nofollow">ici</a>.</p>Porte de la Chapelle - Un partageuxurn:md5:a4cc0d6419f349c17e230f3522236f0d2018-04-06T23:07:08+02:002018-04-07T09:14:21+02:00Un partageux<p>Un soir de bourdon pour une fille qui a l'âge d'être ma fille. Nous ne
sommes pas des proches même si je connais bien sa vie. Nous sommes trop
différents pour avoir des atomes crochus. Elle a terminé ses études et obtenu
son diplôme. Elle cherche du boulot dans ses compétences et va d'échec en
échec. En attendant elle a un bout d'emploi alimentaire non qualifié et très
mal payé.</p>
<p>J'ai passé la soirée à lui dire qu'elle avait au moins une chance
extraordinaire. Son visage s'illumine dès qu'elle parle de lui. Elle a un
compagnon avec qui elle l'entente est parfaite. Ça ne fait pas tout et ça ne
met pas de beurre dans les pâtes. Mais c'est rudement important malgré
tout.</p>
<p>Je lui ai vraiment remonté le moral à fond en attirant son attention sur ce
pan de sa vie qu'elle ne regardait pas à sa juste mesure. Et elle a trouvé un
emploi intéressant, correspondant à sa formation et correctement rémunéré peu
de temps après.</p>
<p>Je voudrais parfois être un ange consolateur comme Bruno Ganz dans "Les
ailes du désir". Apporter le coup de pouce d'un être invisible. Bon, faute
d'être cet ange, au moins te dire de relativiser ton inquiétude : avec six
millions et demi de chômeurs pour deux-cents-mille offres d'emploi, la
compétition est aussi rude qu'irrationnelle.</p>