Mon blog sur l'écologie politique - Le do-it-yourself me (fait chier) pose question - Commentaires2024-03-26T09:56:39+01:00Audeurn:md5:78a731c5da243981157a40ec0da23d7cDotclearLe do-it-yourself me (fait chier) pose question - Audeurn:md5:ab467fac1bd01fd4e6003f97d32e73822013-01-21T18:46:19+01:002013-01-21T18:46:35+01:00Aude<p>L'écologie politique... Si notre relation à l'environnement se réduisait à
la réduction programmée scientifiquement de notre empreinte écologique, on
pourrait laisser la place aux ingénieur-e-s et aller à la pêche (tant qu'il
reste des poissons). Mais cette relation est un fait social qui engage une
réflexion d'ordre politique (et psycho-social et la liste n'est pas close).</p>
<p>Un exemple : dans Brève histoire de l'extinction en masse des espèces,
chroniqué ici <<a href="http://blog.ecologie-politique.eu/post/Autour-de-trois-moments-de-l-histoire-de-l-%C3%A9cologie%3E," title="http://blog.ecologie-politique.eu/post/Autour-de-trois-moments-de-l-histoire-de-l-%C3%A9cologie>," rel="ugc nofollow">http://blog.ecologie-politique.eu/p...</a>
Franz J. Broswimmer fait apparaître que les sociétés qui exercent la plus
grosse prédation sur la nature sont aussi celles où s'exerce le plus fortement
la domination de groupes humains sur d'autres. Les Indiens pueblo, les
Athéniens du 5e siècle (je ne féminise pas, les femmes n'étaient pas associées
aux processus décisionnels) ont mis à bas les arbres autour d'eux pour faire la
guerre ou jouer à qui c'est qui a le plus gros édifice.</p>
<p>L'écologie politique apprend de l'écologie scientifique le fonctionnement du
monde naturel et les conséquences de l'impact humain, mais au-delà de cette
approche descriptive, elle cherche du côté de notre mode de vie et de notre
organisation sociale (pour le dire vite) à penser cet impact de la manière la
plus globale possible.</p>
<p>L'écologie urbaine, qui vient bien après l'écologie scientifique et
l'écologie politique, et contre laquelle j'ai écrit un post énervé <<a href="http://blog.ecologie-politique.eu/post/L-%C3%A9cologie-urbaine-contre-l-%C3%A9cologie-politique%3E," title="http://blog.ecologie-politique.eu/post/L-%C3%A9cologie-urbaine-contre-l-%C3%A9cologie-politique>," rel="ugc nofollow">http://blog.ecologie-politique.eu/p...</a>
reste une approche pauvre si elle se contente de penser les espaces sans
l'organisation sociale, c'est à dire les zones 30 sans les processus de
gentrification qu'elles peuvent entraîner.</p>Le do-it-yourself me (fait chier) pose question - pierreurn:md5:aac2557f4867abc72412fd82aa5bca6e2013-01-21T12:23:38+01:002013-01-21T18:24:28+01:00pierre<p>L'automobile et l'électronique ?</p>
<p>Ben, avec les voitures sans pilote, si c'est optimisé, ça permettra de
réduite le nombre de voitures.<br />
Du carsharing ou les voitures , en petit nombre, viendront d'elles même
chercher les voyageurs en optimisant les trajets.</p>
<p>Des taxis mais au prix des voitures individuelles.<br />
c'est ça la décroissance.<br />
Bon la décroissance en chauffage, c'est plus dur à faire :-)</p>Le do-it-yourself me (fait chier) pose question - pierreurn:md5:c65e0d4f69f13df7e122dee14349ebea2013-01-21T12:19:21+01:002013-01-21T18:24:28+01:00pierre<p>Quoi c'est l'écologie politique ?</p>
<p>je connais l'écologie rurale, la protection de l'environnement..<br />
L'écologie urbaine, ben c'est plus obscur.<br />
Ce qui me fait marrer c'est les écoquartiers de béton avec quelques
plantes.<br />
ça ressemble aux bureaux paysagers openspace hyperdenses avec quelques
plantes.<br />
Mais l'écologie politique ?<br />
ça doit être la protection de l'environnement politique :-)</p>Le do-it-yourself me (fait chier) pose question - Yenayerurn:md5:d2de9946ef65a8fc1e38cacdcc1ccecb2013-01-15T12:02:17+01:002013-01-15T18:38:44+01:00Yenayer<p>On devrait donc se sentir "coupable" parce qu'on change soi-même sa roue de
voiture, qu'on repeint soi-même ses fenêtres, qu'on change soi-même le
mécanisme de chasse d'eau , etc ... ??? Coupable parce qu'on empêche un artisan
PRO de gagner sa vie ... Devrais-je me sentir coupable de voyager par train
...et non pas en diligence car ce comportement (enfin pas le mien directement)
a fait disparaitre le métier de maréchal ferrant.<br />
Devrais-je me sentir coupable de garder mes parents âgés dans ma maison et de
m'en occuper alors qu'il y a des dizaines de personnes qui préparent des
diplômes d'aides à la personne ou d'aide à domicile .. et que dire des maisons
de retraites qui vont faire faillite.<br />
Et que dire des devoirs des enfants .. si c'est moi qui aide les miens, que
vont faire les dizaines d'étudiants qui sont obligés de travailler chez
acadomia parce qu'ils n'ont pas de bourse ?<br />
Rassurez vous, je n'ai pas encore décidé de construire mon propre train ..</p>Le do-it-yourself me (fait chier) pose question - Mayurn:md5:71b92c46ef72d1a11144ddb5a12279972013-01-14T18:22:14+01:002013-01-15T18:38:44+01:00May<p>"A l'origine, il y a l'envie d'étendre son champ d'action individuel{le}, de
ne plus dépendre de macro-systèmes pour accéder à des biens ou à des services
..." - cette origine à l'origine de ton post est bien mal étudiée :<br />
reformulons le début :<br />
- à l'origine, il y avait la curiosité du mec lambda qui voulait comprendre
comment fonctionne son/sa [machine à laver, téléviseur, femme ...].<br />
- à l'origine, il y avait le crétin qui en avait marre de se faire arnaquer par
son/sa [garagiste, boulangère, plombier, femme ! toujours ... :o)]<br />
- à l'origine, il y avait une petite révolution en cours, celle de la
dématérialisation, que tout était information, que la matière devenait
maléable, qu'il suffisait d'avoir la bonne machine localement pour fabriquer
n'importe quoi, et qu'on pouvait même se fabriquer cette machine à fabriquer
d'autre machine, juste avec la bonne information.<br />
- à l'origine, était la lentre transformation du corporatisme du savoir au
profit de la société de la connaissance pour tous.</p>
<p>DIY, sans obligation d'achat, à chacun selon son goût,<br />
Biz,</p>Le do-it-yourself me (fait chier) pose question - DMurn:md5:4ef414a53b4b22835ecabf5df6c3c70e2013-01-12T21:46:23+01:002013-01-13T17:09:32+01:00DM<p>@Exec T: D'accord. En effet, (du moins à ce que j'ai compris) injection et
allumage électroniques sont là en bonne partie pour optimiser la carburation
(diminuer la consommation, diminuer les émissions nocives...).</p>Le do-it-yourself me (fait chier) pose question - Burnourn:md5:9493a95e8be9c4cc663ad5a8e5757dab2013-01-11T13:07:10+01:002013-01-11T18:29:06+01:00Burno<p>Tu aurais pu utiliser le pain au chocolat comme exemple de DIY à perte
:P<br />
Très bon post!</p>Le do-it-yourself me (fait chier) pose question - fariboleurn:md5:ae702c87d42a833a77a026dbb38b6b6f2013-01-09T23:40:02+01:002013-01-10T17:42:54+01:00faribole<p>Ah mon dieu merci, que c'est bon de vous lire. Jamais venue sur ce blog, je
sens que je vais visiter.<br />
Entourée de bobosbabas -adorables au demeurant, persuadés que faire des savons
c'est magique, cuisiner bio c'est pas plus cher (ha ha), cultiver son jardin,
etc, etc... j'en ai gros sur la patate. Je les ai longtemps trouvés
formidables, j'étais carrément en admiration devant eux.<br />
J'ai fini par comprendre un truc important.<br />
Les adepte du "réapproprie-toi ta vie " sont socialement et financièrement
favorisés. Même s'ils émargent officiellement comme pas nantis, ils ont des
familles et des chèques. Je vous jure. J'ai vérifié. Je suis tombée de mon
nuage.<br />
Ces personnes oublient la plupart du temps (en fait tout le temps) de préciser
qu'ils font tout cela EN DILETTANTE, pour se faire plaisir (et c'est à leur
honneur, ils pourraient se faire poser un jacuzzi à la place). Mais ! quand on
bosse 20 h semaine pour un salaire au double du smic, ben oui ça laisse du
temps (indispensable) et de l'energie pour s'octroyer ces plaisirs-là.<br />
Les caissières en temps partiel subi et en horaires savamment découpés pour ne
rien pouvoir faire d'autre ne font pas de potagers, ces connes : et pour cause
! quand elles rentrent, elles sont nases, s'écrasent dans le canapé, et je les
comprends. J'ai la chance de ne pas être caissière, mais je bosse énormément
pour un salaire de misère. J'ai arrêté net toutes ces activités épatantes qui
occupaient mon congé parental (écrire, cultiver mes tomates, fabriquer,
réparer...) Le DIY c'est un truc de riches ou des faux pauvres.<br />
Quand tu refais toi-même ton toit, c'est que tu as du temps pour le
faire.<br />
Idem quand tu répares ta bagnole... couds tes fringues... élèves 3 moutons et 2
poules...<br />
Je ne jette pas la pierre à ceux qui peuvent ! Je voudrais juste qu'ils
arrêtent de se la péter (pour certains) et comprennent leur chance.<br />
Je précise que j'ai plusieurs vrais amis qui vivent comme ça par choix et qui,
eux, comprennent la situation : parce qu'ils savent que nourrir une famille de
4 personnes avec un potager, c'est y être chaque jour de l'année quasi à plein
temps.<br />
Moi, si je fais ça, y'a plus de fric qui rentre et l'huissier vient me mettre
dehors. C'est ballot.<br />
Désolée si je choque, je me suis sans doute aussi écartée un peu du sujet
initial, mais ça fait trop longtemps que je gamberge à ça. Bisous. Je vais
faire un peu de mosaïque. ;-)</p>Le do-it-yourself me (fait chier) pose question - lordblackfoxurn:md5:6ba83dce6521d831c71788f8619aec0e2013-01-09T18:28:04+01:002013-01-10T17:42:54+01:00lordblackfox<p>Le DIY ne se résume pas à la méprise du tout fait. C'est, oui, un moyen de
pseudo-indépendance, parfois économique, même si couteux en temps (après tout,
la télé, le net bouffent bien plus), mais c'est un moyen de contrôle de ce que
tu as. C'est un moyen de s'éclater, de hacker parfois.<br />
Je suis assez d'accord avec ton développement du "tous capable", bien qu'il
reste un peu dans le schéma néolibéral du self-made man, de l'individu par ses
compétences, du "yes you can".</p>
<p>Ce que tu décris dans ton article s'apparente plus à du DIY bobo; Alors oui,
le schéma est déjà tracé...</p>
<p>Quoi, je devrais arrêter de faire ma critique littéraire pour laisser la
place à un type qui fait ça de métier? Rêve pas mon lou, nous on ne s'arrêtera
jamais, ni même de faire ce que des journalistes de métier ne sont pas capable
de faire: être un minimum critique et ouvert au débat.<br />
Quoi, il y en a qui font du bricolage comme des cochons, y perdent du temps, de
l'argent, du travail mal fait? Si quelqu'un n'est pas capable de voir ses
limites, de tâcher correctement, et perd effectivement temps, argent, des
valeurs si chères dirait-on, même si je l'avoue c'est con. Mais laisse-le
faire! Du moment que ça l'éclate.</p>
<p>Le DIY peut être vu comme un acte politique, mais il y a aussi le plaisir
d'y *perde*, ou plutôt d'en prendre le temps. Entre ça ou TF1...</p>Le do-it-yourself me (fait chier) pose question - Exec Turn:md5:f472355208420159b8e2aed9b093e3bf2013-01-09T15:59:06+01:002013-01-10T17:42:54+01:00Exec T<p>@DM</p>
<p>Non, car elle passe sans soucis le contrôle technique, l'alimentation
(injection) et l'allumage sont gérés électroniquement (seul cas
d'électronique), elle passe sans difficulté les tests anti pollution (elle a
une pastille verte) et last but not least, je ne l'utilise que dans le cas de
trajets supérieurs à 1,5 kms (20 minutes de marche à pied). La consommation est
de 5,5 litres aux cents.</p>
<p>J'habite une ville de province moyenne donc je peux facilement faire mes
courses quotidiennes à pied (poussette et commerces de proximité ou marché)) et
il y a une gare SNCF si je veux aller à Paris.</p>
<p>En fait je parcours moins de 10 000 kms par an.</p>
<p>Le bilan carbone du remplacement de ce véhicule encore parfaitement
fonctionnel par un récent serait catastrophique.</p>Le do-it-yourself me (fait chier) pose question - DMurn:md5:8e5f4dd0bffa9fb06025b568d94a9e0a2013-01-09T13:42:33+01:002013-01-10T17:42:54+01:00DM<p>@koui: De quels objets courants parlez-vous quand vous parlez d'obsolescence
programmée?</p>Le do-it-yourself me (fait chier) pose question - kouiurn:md5:0ff02c3f19f76c03c849de60ca4380c72013-01-08T20:51:59+01:002013-01-09T07:43:55+01:00koui<p>Avec les charges et la TVA, cela coute toujours beaucoup plus cher le boulot
de pro. Donc je fais tout moi même, alors que je le fais mal et moins vite en
gaspillant la matiere premiere. Mais c'est quoi la solution? si l'artisan gagne
comme moi, il coute trop cher. Quand on est pauvre, on n'a aucun intérêt a
payer un domestique ou un plombier. On peut juste acheter du pain. Si on
pouvait réparer les objets courants, on s'en priverai pas et la planète se
porterai mieux. Le problème, c'est qu'ils sont conçu pour ne PAS être
réparables. Le problème n'est pas la poignée de snob DYI mais l'obsolescence
programmée des objets.</p>Le do-it-yourself me (fait chier) pose question - DMurn:md5:934b094790556484dc76ec8437f49e482013-01-08T20:33:38+01:002013-01-09T07:43:55+01:00DM<p>@Exec T: Cette vieille auto de 1996 ne serait-elle pas plus polluante que ce
qui est autorisé pour les véhicules neufs ? :-)</p>Le do-it-yourself me (fait chier) pose question - Malourn:md5:61d0067a9528b245682383176b5c2b3e2013-01-08T18:55:51+01:002013-01-08T19:10:46+01:00Malo<p>Votre analyse est intéressante :</p>
<p>- d'un coté, nous avons été dépossédés de certaines capacités, pourtant
primaires et vitales, par des "services" de plus en plus envahissants qui nous
promettaient de tout faire à notre place et ont donc fait de nous de
impuissants seulement capables de consommer et critiquer (cf. Illich) : il y a
donc urgence politique à se réapproprier les pratiques les plus concrètes (se
faire à manger, réparer son vélo, poser une tringle à rideaux, etc.).</p>
<p>- d'un autre coté, la prétention à tout vouloir faire soi-même produit les
effets que vous décrivez : dévalorisation des compétences détenues par les
professionnels, précarisation, inefficacité énergétique, etc.</p>
<p>Comment concilier ces deux exigences contradictoires ?</p>
<p>Ce problème se pose dans d'autres domaines : je pense par exemple à la
musique. D'un coté on trouve une critique des musiciens perçus comme des
demi-dieux, séparés du public, qui renvoient au public qu'il existe une
différence d'essence entre les uns et les autres et que le public sera à jamais
incapable de participer, et condamné à une réception passive. D'où l'idée utile
de certains de casser les cloisons "artiste" / public, de valoriser ce que tout
le monde sait faire, etc. Bref, de créer des situations musicales qui ne
reposent plus sur cette séparation, consécration, etc., qui donnent leur place
à tout le monde.</p>
<p>Pourtant, on retrouve dans ces situations les mêmes problèmes que vous
mentionnez :<br />
- concrètement, c'est souvent tout simplement mauvais d'un point de vue
musical,<br />
- de plus, cela entretient l'imaginaire selon lequel la musique provient d'une
disposition innée et qu'il n'y aurait pas besoin de travailler pour parvenir à
faire quelque chose de beau, que les musiciens sont des glandouilleurs,
etc.<br />
- et enfin, on en vient à trouver excessif un professionnel qui réclame un
cachet de 100€ net et 80€ de contributions sociales, car, après tout, n'importe
qui peut animer la soirée : le bilan n'est pas meilleur.</p>
<p>Pourtant, la démarche au départ était légitime, puisqu'il s'agissait de
valoriser les pratiques amateures, et de proposer un rapport qui fonctionne
moins sur le show et plus sur l'échange.</p>
<p>Pour certaines professions, on peut trouver quelques conciliations entre ces
deux exigences :<br />
- organisation en groupes, où le groupe est relativement indépendant par
lui-même, mais où les différentes compétences sont valorisées en interne.<br />
- séances type "faire en apprenant" où un professionnel est présent et payé,
mais pour apprendre à des amateurs à faire certaines choses par eux-mêmes (j'ai
vu ça pour bidouiller un moteur pantone, fabriquer un accordéon, etc.)<br />
- passer d'une hyperspécialisation à une organisation où le travail est encore
réparti, mais de manière plus large avec une polyvalence modérée des
professionnels (ex. un cuisinier peut plus facilement être également boulanger
ou patissier que ne le peut un couvreur, qui peut, lui plus facilement se
tourner vers la charpente).</p>
<p>réfléxion à continuer...</p>Le do-it-yourself me (fait chier) pose question - Elodieurn:md5:ed9941a845ff5927cd3d0d3e9dc5d5402013-01-08T18:42:27+01:002013-01-08T19:10:46+01:00Elodie<p>"Mais le pain cuit à la maison est le plus souvent un désastre
environnemental. Four électrique, trop grand et préchauffé pour une fournée
d'un malheureux pain, ce serait plus écolo que d'aller à vélo chez une
boulangère qui travaille avec un four à bois ?"</p>
<p>Perso, quand je cuis un pain d'un kilo dans mon four, et que je sais que ce
pain va nous (on est deux) à peu près une semaine, le calcul est vite fait, et
je ne vois pas en quoi ce serait un désastre environnemental. De plus, y a pas
tant de boulangers que ça qui utilisent des fours à bois... Donc vous avez là
un argument qui ne tient pas la route (le pain cuit chez soi est un désastre
envionremmental), mais vous omettez le coût : mon paquet de 5 kg de farine
coûte 9 € (en biocoop), ça fait donc 5 pains semi-complets et bios de 1 kg. Une
baguette par jour, c'est plus de 30 € par mois. Les pains bios achetés sur le
marché ou en magasin bio, n'en parlons pas. Heureusement qu'ils calent plus que
le pain blanc... J'oubliais de préciser que mon pain déchire sa race, rien à
voir avec certaines baguettes vendues par des "professionnels".</p>
<p>Je fais aussi ma lessive, avec du savon de marseille, des cristaux de soude,
du bicarbonate et de l'huille essentielle. Pour faire 3 L, il me faut à peine
1/2h, et niveau coût, j'ai pas calculé, mais je dirais 3 € les 3 L (je râpe le
savon moi-même, les paillettes, c'est l'arnaque). Qui est-ce que je concurrence
? Le Chat ? Je m'en tape. Et franchement, à moins d'être une vieille maniaque,
fabriquer ses produits n'est pas si énergivore que ça, faut pas abuser...</p>
<p>"Dans la volonté de faire soi-même peut se cacher le refus de reconnaître la
qualité et la spécificité d'un boulot de pro."</p>
<p>Oh mon Dieu. On a même droit à de la psychologie de comptoir. Mais d'où elle
sort cette vérité universelle ?</p>
<p>"Et quand le pro s'en sort difficilement, tandis que l'amateurice éclairé-e
qui improvise tous les métiers avec désinvolture est bien inclu-e dans la
classe moyenne aisée..."</p>
<p>Dans la classe moyenne aisée ? Vous croyez vraiment que les adeptes du DIY
sont des bobos ? C'est surtout et avant tout la galère qui pousse vers le DIY,
vous vous plantez sur toute la ligne. C'est parce que j'ai pas de thunes que
j'ai commencé à faire mon pain et ma lessive, et il se trouve que j'ai réalisé
que mon pain était super bon et pas cher, et ma lessive très efficace et pas
chère. Après, tant mieux si les bobos vont vers le DIY, tant mieux, c'est
agréable de faire son pain, de faire ses bocaux de sauce tomate, de faire les
choses SOI-MÊME.</p>
<p>Putain, et vous venez nous causer "d'insouciance méprisante", mais qui
êtes-vous pour juger, vous qui avez un à priori négatif sur le DIY, et qui
venez d'enchaîner les erreurs et inexactitudes dans un article que je vais
m'empresser d'oublier ?</p>Le do-it-yourself me (fait chier) pose question - Yoranurn:md5:3f1314773bbf19da3844e05568fd79e02013-01-08T17:35:01+01:002013-01-08T18:30:36+01:00Yoran<p>Dans la volonté de faire soi même, il y a aussi le refus de produit qui ne
nous conviennent pas. L'exemple boulanger est assez caractéristique. Que faire
lorsque l'on désire manger du pain bio, sans trois tonnes de sel au kilo ? Et
bien on le fait soi-même, pas le choix. Et il en va ainsi de beaucoup de choses
de nos jours. Maintenant il est vrai que pour que cela fonctionne, il faut
faire du pain d'avance, oublier le pain blanc qui sèche en une journée et ainsi
rentabiliser correctement l'énergie dépensée, mais c'est faisable.</p>
<p>Maintenant le "do-it-yourself" n'est à mon sens pas la cause de la
disparition de l'artisanat. Ce serait plutôt l'inverse. La disparition de
l'artisanat au profit des grandes surfaces (je parle pour la nourriture)
implique une baisse constante de la qualité des produit (faire moins cher à
marge égale, il n'y a pas de secret ;-). C'est ainsi que je suis devenu
"cuisinier de tambouille familiale", là aussi pas le choix.</p>
<p>Après pour pas mal d'autres domaine, je reste d'accord avec le fond du
discours. Lorsque j'ai vu la tête d'un mur monté par mes soins, je me suis pris
d'amour pour les maçons ;-)</p>Le do-it-yourself me (fait chier) pose question - BaNurn:md5:1f11609e13d70312cdeaf9dc991ea4ec2013-01-08T17:00:57+01:002013-01-08T18:30:55+01:00BaN<p>Merde, je suis un salaud. Je fais mon pain moi même parce que ça m'economise
de la thune (bah oui je suis au chôm, j'ai pas de thune mais j'ai du temps).
J'avais pas pensé à l'artisan boulanger à côté.</p>
<p>Ouf ça va ! c'est du pain industriel chez lui \o/</p>Le do-it-yourself me (fait chier) pose question - fburn:md5:1a9b58a6329b71cf43523dbb639606ed2013-01-08T16:55:03+01:002013-01-08T18:31:30+01:00fb<p>Votre billet est intéressant mais, à mon avis, un peu superficiel dans la
mesure où vous oubliez une catégorie, peut-être la plus importante, de ceux qui
savent faire mais ne peuvent pas faute d'outil et de moyen. Nous sommes
parfaitement d'accord que faire son pain soi-même est une catastrophe (en même
temps le pain acheté en boulangerie l'est de plus en plus aussi, en tout cas à
Paris).</p>
<p>Mais sans parler des imprimantes 3D, si l'on prend une plate-forme comme
Arduino (un micro-contrôleur électronique disposant de nombreuses extensions),
des gens qui n'ont jamais fait une soudure de leur vie ou écrit une ligne de
code sont capables de créer des objets électroniques - des gadgets inutiles
pour la plupart -. Une gamine ou un gamin avec 30 € en poche peut découvrir,
s'initier et peut-être innover. Compte tenu de la quantité d'information
disponible et des communautés existantes, c'est nettement plus facile qu'il y a
trente ans.</p>
<p>Bien sûr il y a une mode et des entreprises qui surfent dessus, mais le DIY
c'est aussi étendre le champ du possible pour un individu pas forcément fortuné
et un rapport social qui ne passe plus forcément par une hiérarchie qui assène
des arguments d'autorité et des dogmes.</p>
<p>Quand un étudiant est capable de *penser* : « je vais filmer la Terre vue de
l'espace » et avec un bricolage à 300$ constitué d'un ballon à l'hélium et d'un
smartphone arrive à le faire et publie une vidéo, même si c'est inutile, je
considère ça comme fabuleux et plutôt une bonne nouvelle.</p>Le do-it-yourself me (fait chier) pose question - urchinurn:md5:41e55636de2c8bfa8c5b8c885b74d0082013-01-08T15:44:53+01:002013-01-08T18:35:09+01:00urchin<p>Argh, quel élitisme. Je fais la cuisine de façon médiocre, mais j'aime ça.
Où est le problème ? Je devrais aller au restaurant chaque jour ? Je joue de la
musique de façon médiocre, mais j'aime ça. Est-ce que je dois me retenir de
jouer devant mes amis parce que je pourrais acheter le CD d'une grande
interprétation, voire (on peut toujours rêver) organiser un concert chez moi,
avec un "vrai" interprète ?</p>Le do-it-yourself me (fait chier) pose question - lou passejaïreurn:md5:a3bb8213e640340e42cb64552a8e969b2013-01-08T15:43:29+01:002013-01-08T18:35:09+01:00lou passejaïre<p>si le DIY qui vous fait chier est celui des méreuuuuhd'famillecolobio ... on
est un peu sur la même longueur d'onde ...<br />
avec pas mal de bémols :</p>
<p>les artisans dépanneurs par exemple ont bien été éradiqués par le
capitalisme, production à bas cout de produits impossibles à ouvrir pour les
réparer, documentation introuvable car copyrightée , piéces détachées
inaccessibles, processus de dé-standardisation des composants etc ...</p>
<p>sur les boulangers, comment dire ... ils ont tellement fabriqué ( ou revendu
) de saletés inommables que le mauvais pain fabriqué à la machine à pain par la
méreuuuuhd'famillecolobio a pu paraitre pas pire ...</p>
<p>par contre , y a beaucoup à voir du coté des échanges de savoirs et la perte
de conscience de la valeur des savoirs liés au travail manuel est le vrai siége
du mépris de classe .</p>